mercredi 24 septembre 2014

La 5e saison

4e de couverture: Avis de cataclysme dans les forêts suédoises. Depuis des mois, des femmes y sont torturées et demeurent muettes à jamais. Alors que Malin Fors passe des vacances en famille à Lund, une nouvelle victime silencieuse est admise à l’hôpital voisin. L’enquêtrice s’empare du dossier et le Mal lui révèle son véritable visage. Les quatre saisons ont désormais une sœur : la saison des ténèbres.

La tétralogie des saisons, mettant en scène l'inspectrice Malin Fors a été l'une des séries policières qui m'a le plus marqué.
En lisant le dernier tome de la série, je me souviens que j'avais été frustré car des questions restaient en suspens. Surtout concernant le cas de Maria Murvall que le lecteur suivait depuis Hiver.
Quelle surprise de voir qu'un 5e tome avait vu le jour.

Cette 5e saison vient clore le cycle des saisons et donne enfin les réponses aux questions que je me posais sur Maria Murvall. En effet, Malin n'a jamais cessé de s'intéresser à son affaire. Voilà que lors de vacances dans la famille de Peter (son nouveau petit ami, médecin de profession), elle apprend qu'un cas similaire à Maria Murvall s'est passé dans les environs. Il ne lui en faut pas plus pour sauter sur l'occasion d'en savoir davantage.
Oui, mais voilà que le corps d'une jeune femme vient d'être retrouvée dans la même forêt où fut retrouvée, errante, Maria Murvall, à Linköping. Malin écourte ses vacances et retourne dans sa petite ville pour s'occuper de l'affaire, avec son équipe.

Ce fut un plaisir de retrouver cette héroïne que j'ai découvert, il y a un an ou deux, maintenant. Mais aussi retrouver le style particulier de Mons Kalentoft (ou plutôt celui de ses traducteurs (car oui, j'ai remarqué que les romans suédois étaient traduit par deux personnes. Le suédois serait il trop difficile à traduire qu'il faut au minimum être deux pour le faire? On retrouve donc Lucille Clauss, à la traduction, qui pour cette 5e saison, change de "partenaire", en la personne d'Emmanuel Curtil (et là, je me demande si cet Emmanuel à un lien avec le comédien, qui est la voix française de Jim Carey et de beaucoup d'acteurs de séries, comme Matthew Perry dans "Friends" ou Kyle Chandler dans "Demain à la une") Mais bon revenons au roman de Mons Kalentoft.
Avec des phrases courtes et percutantes, l'auteur nous fait entrer dans les profondeurs de l'âme humaine et, plus on avance dans la série, plus celle ci est noire. Je crois que c'est le roman le plus sombre de la série, en ce qui concerne l'affaire, mais également celui le plus radieux pour Malin. En effet, cette dernière qui touchait le fond dans les derniers tomes du cycle des saisons, remonte la pente. Elle a arrêté de boire, est en couple avec Peter, un homme équilibré, qui la réconforte quand cela ne va pas. De plus, ils comptent avoir un enfant. Tout va presque pour le mieux pour Malin et ce fut un plaisir de la voir comme ça. C'est vrai, j'en avais assez de la voir sombrer de plus en plus. Elle me minait le moral. Je trouve que  l'évolution du personnage, de manière positive, est une bonne chose.

Surtout, ce qui m'a fasciné dans ce tome, c'est la faculté de Mons Kalentoft, de rendre les choses les plus noires et les plus morbides, très poétique. Malgré sa noirceur, le roman est rempli de poésie qui rend le texte très beau et très agréable à lire.
Surtout, malgré certains moments à la limite du supportable, dans certains passages, l'auteur laisse parfois le morbide de côté, et même l'action pure pour se focaliser sur la psychologie des personnages et c'est très plaisant, car rare dans les romans policiers. Ce qui sort les romans de Kalentoft du lot.
Surtout, ce que j'apprécie toujours, c'est qu'il fasse "parler les morts". Lire les pensées de la victime, permet au lecteur d'avoir une empathie démultipliée pour elle.

Dans ce tome, la boucle se ferme, en résolvant l'affaire Maria Murvall, de manière surprenante (honnêtement, je ne m'attendais pas à ce que cette histoire prenne ce virage. Une vraie surprise).
Surtout, il se termine sur une note poétique de toute beauté. La dernière phrase du roman m'a vraiment émue.

Avec ce tome, se clôt le cycle des saisons que Mons Kallentoft débuta avec Hiver. Un cycle que j'ai eu plaisir à découvrir et que je vous recommande. Je trouve que Mons Kallentoft se démarque d'autres auteurs, avec une écriture percutante, qui fait la part belle à la psychologie. Alors, certes, il faut parfois avoir le cœur bien accroché, car, on va très loin dans la noirceur et on peut être dégoûté par certains passages, voire même un peu déprimé...mais vous découvrirez une héroïne au caractère bien trempée, qui ne vous laissera pas indifférent.
Je suis d'ailleurs content qu'après ce cycle, Mons Kallentoft ai décidé de continuer l'aventure avec Malin, avec un 6e tome, paru au Seuil, il y a quelques mois sous le titre Les Anges aquatiques. Je peux déjà vous dire que je serai au rendez-vous pour lire ce nouveau cycle qui promet de petits bouleversements, surtout au vu de la fin de ce tome.
A bientôt Malin. Et vous, chers lecteurs, n'hésitez pas une seconde à découvrir ce cycle des saisons qui a donné une nouvelle image des lettres du suspense suédoises.

Merci aux Editions Points de m'avoir permis de découvrir le fin de l'histoire.

 
Mons Kallentoft: La 5e saison, (Den fente arstiden), Points, 521 pages, 2013

2 commentaires:

  1. Je pense que cette série peut me plaire mais vu la fréquence à laquelle je lis des polars/thriller, ça risque d'être dans ma PAL de nombreuses années. Tu as tout de même piqué ma curiosité.

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    1. Tu peux te lancer sans problème et prendre le temps de les lire. Je suis dans le même cas que toi: je lis peu de polar et je prend du retard pour certaines séries policières mais, c'est pas grave, j'y vais à mon rythme.
      J'espère qu'elle te plaira, si tu te lances dans la lecture de cette série.

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