samedi 11 mai 2013

La Famille Lament

 

4e de couverture: Les Lament forment une tribu passablement excentrique et farouchement globe-trotteuse. Leur devise: "Un Lament voyage toujours!"Et tandis qu'Howard, le père spécialiste ès tuyauterie,rêve d'irriguer le Sahara et d'emmener toute sa petite famille en Afrique, Julia, sa femme, rebelle à l'éducation bourgeoise et artiste à ses heures, élève tant bien que mal ses trois petits diables. 

Quatre ans après avoir découvert la plume de George Hagen avec son 2e roman "Les grandes espérances du jeune Bedlam", j'ai eu envie de revenir dans cet univers en lisant son premier roman.

Encore une fois, ce fut un plaisir de se plonger dans une nouvelle saga qui s'étale sur près de 20 ans. L'auteur nous fait découvrir une famille un brin excentrique mais très attachante. Ils vont nous ballader de l'Afrique en Angleterre, jusqu'aux Etats Unis.
Trois parties du roman fondamentalement différentes qui ont un point commun: Will, (le jeune héros de ce roman puisque c'est avec sa naissance particulière que le roman débute), et sa petite famille se sentiront toujours étranger que ce soit d'un pays à l'autre. (De toute façon, on est tous l'étranger de quelqu'un, n'est il pas) L'auteur nous parle alors de racisme ordinaire mais qui aura des répercussions sur notre petite famille.

J'ai aimé retrouver le ton un peu humoristique et ironique et la plume matinée de poésie de George Hagen. Will est un personnage attachant qui va se dévoiler en grandissant. Un jeune garçon qui cherchera à trouver sa place dans ce monde si vaste: malheureusement, quand celui-ci réussira à se faire à son nouvel horizon, sa famille déménagera encore une fois.

Ce roman renferme de l'aventure mais il est également question d'identité. Will se sentira étranger partout où sa famille ira. Will ressentira le racisme que sa condition de "globe trotter" inssufle et ne comprendra pas forcément bien cet état de fait.
Pour ma part, les membres de la famille Lament ont tous été mes préférés: j'ai aimé leur esprit de liberté, leur combativité à se faire une place dans chaque pays où ils vont. Will m'a enthousiasmé et j'ai aimé vibrer à ses aventures et à marcher un bout de chemin avec lui durant ces quelques "années". Les jumeaux sont très espiègles: la frondeur de Julius et la douceur de Marcus m'ont beaucoup plu.

La fin du roman m'a bouleversée: je ne pensais pas que l'auteur serait capable d'aller aussi lon dans le malheur à quelques pages de la conclusion du roman. Chapeau bas! Pourtant, c'est le coeur un peu gros que j'ai laissé Will s'envoler pour un énième voyage: j'aurai tellement aimé l'accompagner encore quelques pages.

Au final, un roman, émouvant, drôle et attachant sur une famille pas comme les autres qui m'a accepté dans ses bagages pour que je puisse faire ce fabuleux voyage avec eux durant plus de 400 pages. Je vous invite à faire de même: vous verrez, vous ne serez pas déçu.

George Hagen: La Famille Lament (The Laments); 10/18, 487 pages, 2005


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