mardi 10 janvier 2012

La saga des Emigrants Vol 3


4e de couverture: Après une longue et rude traversée, le Charlotta entre dans le port de New York. Les Suédois qui ont tout quitté - leur terre et leur famille - foulent enfin le sol du Nouveau Monde. Ils croient être arrivés, mais ce n'est qu'une étape.
Robert et Arvid sont tentés par les charmes de « la plus belle rue du monde », Broadway, mais Karl Oskar et Kristina savent qu'il faut poursuivre le voyage. Ensemble, ils apprivoisent le monstre qui crache le feu, la voiture à vapeur, pour se rendre jusqu'au Mississippi.
Quand ils arrivent, l'hiver s'annonce. Il va leur falloir encore une fois se battre pour survivre, encore une fois affronter des difficultés qu'ils croyaient avoir laissées en Suède et s'adapter à un pays au climat rude, peuplé de sauvages à la peau cuivrée, striée de couleurs éclatantes et effrayantes.
Tout est à construire, tout est possible.


Risque de Spoilers sur les volumes précédents, ainsi que sur celui ci.

Le voyage continue et il est toujours plaisant. Les Émigrants suédois viennent de poser le pied sur le sol américain. Pourtant, le voyage n'est pas encore fini: New York n'est qu'une étape et la route est encore longue avant d'arriver dans le Minnesota. Karl Oskar et Kristina, font, avec leur compatriotes, la découverte des machines à vapeur puis d'une autre traversée en bateau à vapeur sur le Mississippi. Puis, enfin, c'est l'arrivée sur leurs nouvelles terres qui sont encore à conquérir.

J'ai aimé découvrir ce monde de pionniers (cela m'a rappelé des souvenirs d'enfance avec la famille Ingalls dans les romans de "La Petite Maison dans la prairie"). La découverte et la peur des indiens, ces sauvages païens qui scalpent les blancs. Sauf que pour les Nillson et leurs amis, la barrière de la langue est un obstacle de plus. Ils arrivent pourtant à se débrouiller.
J'ai préféré le comportement de Danjel dans ce volume: il a perdu ses illusions, il se croit moins investi d'une mission, même s'il est toujours croyant, il ne se prend plus pour le messie et j'ai apprécié. J'ai aussi été agréablement surpris par l'amitié naissante entre Kristina et Ulrika: elles se détestaient dans les volumes précédents, Kristina étant même arrogante envers la Joyeuse. Sauf qu'elles sont toutes les deux étrangères dans ce pays, ce qui va les rapprocher et les faire devenir amies. En revanche, Robert et Elin ne deviendront pas un couple comme je l'aurai souhaité. Elin va devenir servante grâce à Robert, avec qui elle a appris l'anglais, et à sa mère Ulrika, qui lui a trouvé cette place dans une famille américaine. En ce qui concerne Robert, mon avis à changé: certes, j'aime toujours son envie de liberté mais j'ai remarqué que c'était un éternel insatisfait: il est en Amérique mais ça ne lui suffit pas: il en veut plus: il ne veut pas être le "valet" de son frère et va décider de partir à la conquête de l'Ouest, son oreille malade lui faisant entendre l'appel de l'Or. J'espère qu'il ne s'y brûlera pas les ailes. Si Robert m'a un peu lassé, Karl Oskar est toujours un personnage passionnant: courageux, travailleur, et qui a trouvé son petit coin de paradis sur le sol Américain. Kristina et lui forment un joli couple et ont réussi à construire un petit nid: malgré le froid, car l'hiver est là, ils y font face avec courage et volonté. Au final, je suis ravi que le roman se focalise sur eux deux, la plupart du temps.

Pour conclure, cette saga est toujours passionnante à suivre, bien documentée: elle nous fait voyager et comprendre ce qu'étaient la vie de ces nouveaux colons américains. Il me reste encore deux volumes avant de mettre un terme au voyage. Cependant, je ne compte pas lire le 4e volume à la suite de celui ci: je sens qu'une petite pause s'impose: même si c'est toujours plaisant à lire et à découvrir, j'ai besoin de changer un peu d'air pour éviter que la lassitude s'installe. Je n'ai pas envie de détester les deux volumes suivants parce que je me lasse. Je laisse donc Kristina et Karl Oskar vivre tranquillement sur les bords du lac Ki Chi Saga, dans leur nouveau foyer, avant de les retrouver avec bonheur dans quelques temps.
A suivre...

Vilhelm Moberg: La Saga des Emigrants (Vol3: La Terre bénie), (Invandrarna), Le Livre de Poche, 598 pages, 1999

2 commentaires:

  1. Si tu sens une légère lassitude, tu as raison de faire une pause. De mon côté, j'avais enchainé tous les tomes car j'étais totalement accro et je voulais savoir ce qui allait se passer pour les personnages !

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  2. @Joelle: La lassitude n'était pas encore là mais je sentais que j'allais arriver à saturation si je commençais le volume 4. Mais je compte bien lire la suite très prochainement. Bravo, tu as eu plus de courage que moi.

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