dimanche 8 août 2010

Mordoc


Résumé: Des cadavres soigneusement démembrés, Kay Scarpetta en a déjà rencontrés dans sa carrière de médecin-légiste. Mais ces mystérieuses lésions sur les torses des victimes composent un puzzle macabre sans précédent. Qui est donc « Mordoc », tueur en série qui joue au chat et à la souris avec Kay ? Aux sept fléaux de l'Apocalypse, il menace d'en ajouter un huitième. Tout indique qu'il dispose en effet d'une arme biologique absolue. Le compte à rebours a déjà commencé...

Mon avis: Chaque été, c'est toujours un plaisir de retrouver Kay Scarpetta, médecin légiste de son état. Patricia Cornwell à ce don de rendre les enquêtes de son héroïne captivante jusqu'au bout. Certes, c'est toujours rempli de détails un peu morbides dans les explications de la médecine légale. Et c'est un peu difficile de s'y retrouver dans les explications informatiques que nous balance Lucy, la nièce de Kay, agent du FBI spécialisé en informatique, surtout quand on n'y connais rien mais cela ne gâche en rien ma lecture.

Cette fois ci Kay, a affaire à un tueur tuant ses victimes à coup de virus mortel. Et elle va même être touché personnellement. Surtout que le tueur va rentrer en contact avec elle. Mais chut je n'en dirai pas plus pour ne rien gâcher.

Patricia Cornwell multiplie les fausses pistes pour mieux nous perdre et j'ai aimé ça. Mais j'ai été frustré car l'enquête sur le tueur en série sévissant depuis dix ans entre Dublin et Richmond en Virginie reste en suspend (et je ne sais même pas si elle va être reprise dans les autres romans). D'ailleurs, d'autres histoires de meurtres ou d'agressions sont évoqués sans suite, montrant bien que la vie ne s'arrête pas à une enquête criminelle. Pendant que Scarpetta travaille sur l'enquête de Mordoc, ses collègues travaillent sur d'autres affaires. Ce qui rend le roman réaliste. Et c'est ce qui fait peur dans l'affaire qui occupe Kay car elle se bat contre un virus s'apparentant à la variole et qui va décimer une petite île de Virginie.

Un personnage m'a vraiment mis sur les nerfs: l'inspecteur Ring, un flic arriviste et arrogant prêt à tout pour briller et même à faire les pires conneries qui soient. Et c'est à cause de lui que Lucy va se retrouver en danger dans son boulot: tout ça parce qu'elle a refusé ses avances. Et c'est là que Carrie Gretchen, complice d'un tueur en série et qui s'est servie des sentiments de Lucy à son égard pour la manipuler, refait surface. (Elle fut arrêtée dans "La séquence des corps" où "Une mort sans nom": 5e et 6e tome des aventures de Scarpetta). Son procès va bientôt avoir lieu et Kay doit témoigner sauf que maintenant Lucy, sa nièce est impliqué à cause de cet idiot de Ring. Mais on n'en saura pas plus car cette histoire reste en suspend...jusqu'au prochain roman.

Par l'intermédiaire de Lucy, l'auteur se sert de l'homosexualité de son personnage pour nous montrer que ce n'est pas facile pour une femme de se faire accepter dans cet univers très masculin. Et encore moins pour une femme aimant les femmes (Lucy et Janet doivent se cacher pour vivre leur histoire d'amour: elles sont toutes deux agents du FBI). Comme quoi, on doit encore faire des efforts dans ce domaine, comme dans d'autres d'ailleurs.

Ce que j'aime dans les romans de Cornwell, c'est suivre l'évolution des personnages principaux. Et c'est d'ailleurs pour ça que je les lit dans l'ordre pour ne rien rater et pour tout comprendre. Car tout comme Sherlock avait Moriarty, Scarpetta à sa nemesis en la personne de Carrie Gretchen. Et je vais être content de les retrouver dans le prochain roman.

Pour finir, j'ai aimé retrouver Kay Scarpetta ainsi que Marino, Lucy et Wesley. Et j'aime le fait de lire un livre de Patricia Cornwell tous les étés. C'est un rendez-vous annuel que je ne manque pas depuis maintenant trois ans. Et l'été est une belle saison pour les polars.

Patricia Cornwell: Mordoc (Unnatural Exposure), Le Livre de Poche, 346 pages, 1998

3 commentaires:

  1. j'ai adoré ces premiers romans mais malheureusement les derniers n'ont pas le même qualité

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  2. J'ai lu tous les Scarpetta, sauf les deux derniers qui sont dans ma PAL et autant c'était génial avant, autant, depuis 5-6 livres, ce n'est plus du tout pareil ! Déjà, le roman n'est plus écrit à la première personne et ça perd de son charme car on est moins proche de son héroïne. Mais bon, ça te laisse quand même encore de belles lectures en perspective !

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  3. J'entends les mêmes critiques sur les derniers Scarpetta. Et c'est vrai que ça va me déranger de passer de la 1ere à la 3e personne en ce qui concerne Kay. Comme tu le dis Frankie, on se sentais impliquer quand c'est elle qui racontait. Le fait de passer à la 3e personne rend la chose impersonnelle. Dommage. Mais je n'en susi pas encore là.

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