jeudi 25 juin 2015

Les Portes de Québec Tome 2 (la Belle Epoque)

4e de couverture: Dix ans plus tard, au temps de La belle Époque, la famille Picard a connu bien des bouleversements. L'attirance entre Thomas et Élisabeth a cédé la place à une vraie passion, tandis qu'Alfred, le frère, s'exerce au délicat métier de père au sein d'un mariage malheureux...

Risque de Spoilers sur le Tome 1

2e volet de la saga "Les Portes de Québec" (qui m'accompagnera durant toute cette année 2015), cette "Belle Epoque" m'a autant plu que le premier tome. 
C'est d'ailleurs un petit soucis, pour écrire mon billet, puisque je vais avoir l'impression de me répéter, par rapport à mon premier billet. 

En effet, l'écriture de Jean-Pierre Charland est toujours aussi belle et surtout, elle décrit toujours aussi justement ce Québec que je découvre de livre en livre; L'histoire de Québec nous est conté de fort belle manière, et prend même encore plus de place que dans le premier tome. (Pour vous dire, le destin et les histoires des personnages sont mis au second plan quelquefois pour s'épancher sur les événements de l'année 1908 à Québec). 

Ce 2e tome débute donc 10 ans après la fin du Tome 1. Elizabeth, la jeune préceptrice est devenue la femme de Thomas Picard; les deux jeunes enfants du commerçant, Eugénie et Edouard, sont devenus des adolescents. Alfred Picard, le frère aîné de Thomas, est toujours marié à Marie (et est toujours aussi attiré par les hommes, avec qui il a certaines aventures): ils ont deux enfants: Mathieu, né de la liaison de Marie avec Thomas, et Thalie, la petite fille, né de l'union de ce couple. 
J'ai aimé retrouvé ces personnages, attachants (Elizabeth, Thalie, Matthieu, Edouard) ou énervants (Eugénie, dont l'âme a été empoisonnée par sa défunte mère, Alice. Elle est imbuvable: hautaine, méprisante, haineuse envers Elizabeth, qu'elle rend responsable,de  la mort de sa mère. Je l'ai détesté au plus haut point et j'ai été ravi de ces déconvenues dans ce second volet); Les histoires de coeurs, de cours (Eugénie et Elise, jeunes filles à marier, rencontrent beaucoup de prétendants dans ce tome), d'amour interdit, de liaisons, de trahisons, de jalousie...tout ce qui fait le sel d'une bonne saga. L'auteur arrive à instiller par petite touche, de mini rebondissements qui nous font tourner les pages sans nous en rendre compte: comme les déconvenues du petit Matthieu, avec ds camarades d'école, ou l'amourette d'Edouard pour la jeune Elise, ou la liaison de Marie avec  James McDougall, l'assistant du metteur en scène du Pageant, commémorant le tricentenaire de la ville de Québec... 

Car, voilà le petit plus de cette saga: la grande Histoire qui s'invite dans la petite: dans ce 2e tome est évoqué la chute du pont de Québec, au moment de sa construction en 1907, qui fit un grand nombre de victimes parmi les ouvriers (Thomas Picard et son fils Edouard, assisteront à la chute de ce pont, en étant aux premières loges), ou bien les élections de cette année là (la partie politique de ce tome fut tout aussi passionnante à suivre que dans le premier volet). Puis, la part belle fut donné, dans la dernière partie du roman à la commémoration du tricentenaire de la ville de Québec qui eu lieu en 1908 (là aussi, les protagonistes imaginaires du roman auront une part active dans l'événement puisque Elizabeth et Eugénie feront partie des comédiens du spectacle qui fut joué durant plusieurs jours à Québec).
C'est toujours aussi passionnant d'en découvrir  plus sur l'histoire de Québec (et ce, même si vous n'êtes pas fasciné par ce pays). Jean-Pierre Charland a un don d'évocateur certain, et une plume de conteur. Certes, parfois certaines intrigues sont déjà vu et j'en devine parfois le dénouement, mais l'attachement aux personnages et l'évocation historique nous fait aimer et continuer la lecture. Surtout, il a ce don, de compiler des explications historiques de façon fluide, dans les dialogues ou par petites phrases qui n'alourdissent pas le roman de manière pompeuse: l'écriture est fluide et  cela coule tout seul. Le lecteur se cultive en lisant, et c'est super. 

Au final, un 2e volet tout aussi passionnant que le premier, qui nous en apprend toujours autant sur l'histoire du Québec: d'ailleurs celles ci prend peut être le pas sur le destin des personnages, mais cela évite que les rebondissements rocambolesques s'enchaînent, comme on pourrait le craindre dans ce genre de saga. J'ai hâte d'être à l'automne pour découvrir le 3e tome des aventures des familles Picard, ainsi que d'en apprendre plus sur  l'histoire de la ville de Québec.

Jean-Pierre Charland: Les Portes de Québec Tome 2 (La Belle Epoque), France Loisirs, 714 pages, 2007


2 commentaires:

  1. C'est fou, ça vient d'ici et je ne lis jamais ce genre de romans historiques québécois... il faudrait que j'essaie, juste pour voir.

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    1. C'est souvent comme ça. On recherche tellement à s'évader dans la lecture qu'on ne pense pas à lire des histoires qui se déroulent dans notre pays/région. Si tu fais l'essai, je viendrai voir ce que tu en penses.

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