jeudi 18 septembre 2014

L'élixir de l'imortalité

4e de couverture: A Oslo en 1989, Ari, le dernier descendant de la famille Spinoza, promet à sa mère de raconter la vie de ses ancêtres à travers les siècles : soit 37 générations !
L’histoire débute en Espagne en 1140 quand un jeune homme, Baruch Spinoza, après avoir eu une vision de Moïse, entreprend un voyage initiatique qui le mène jusqu’au Portugal, où il devient médecin du roi. Là, il conçoit l’élixir de l’immortalité. Le secret de sa fabrication sera transmis de génération en génération, de Baruch à Simon, Amos, Shlomo, Israël, Chaïm, Moishe, Salman, le seul qui l’ingérera, vivra plus de 130 ans et incarnera la figure du Juif Errant.
En l’espace de huit siècles, chaque détenteur du secret va connaître un incroyable destin et marquer l’histoire de l’Europe, traversant l’Inquisition, la Seconde Guerre mondiale, l’holocauste, le communisme, en passant par le siècle des Lumières et la Révolution française.
C’est toute l’histoire de l’Europe – petite et grande – qui est revisitée : anecdotes, récits en tout genre, contes, considérations religieuses, saga familiale : une valse des sentiments humains du plus abject au plus généreux, un hymne à la famille et à la vie.
Le dernier des Spinoza a sauvé sa famille de l’oubli et transmis le seul vrai trésor que l’on doit transmettre : la mémoire et les souvenirs.

Parfois, il est bon de ne pas s'acharner et de lâcher prise.  C'est ainsi que j'ai mis un terme à ma lecture à 150 pages de la fin (sur 544). L'envie de continuer ce roman n'était plus là et je sentais venir une panne livresque si je m'obstinais a vouloir aller au bout. Donc autant arrêter avant que cela ne se produise. 

Pourtant, tout avait bien commencé: le thème du roman m'intéressait et les premières histoires racontées m'avaient captivées. Suivre l'évolution des Juifs, par l'intermédiaire d'une famille (les Spinoza) étaient très intéressant. On remarque surtout que de tous temps, les juifs ont été traqués, bannis et ce, depuis le Moyen Age. 
Ce roman est construit sur la manière des Mille et une nuits: chaque histoire d'un membre de cette famille peut s'apparenter à un conte, mais surtout, elles sont racontées à Sasha et Ari, par leur oncle. Surtout, celle de Baruch et de ses enfants. On est transporté dans le Portugal du Moyen Age, on y parle de Sultan, de potions, de complots, de poisons. Ces histoires là étaient captivantes à lire...malgré un style un peu complexe qui fait que je prenais le temps pour bien comprendre toutes les subtilités du texte. 
Puis, au fur et à mesure que j'avançais dans la chronologie de la famille, plus mon intérêt s'est émoussé pour complètement disparaître: je prenais le roman a reculons et je n'avais plus envie d'y revenir. Malgré un thème captivant et des personnages haut en couleur, j'ai trouvé que le roman était trop foisonnant et les personnages trop nombreux, ce qui fait que je m'y perdais par moment. Surtout, j'ai trouvé vers la fin que le roman ronronnait un peu et devenait un peu redondant, répétant souvent les mêmes choses, de manière différente, certes, mais, si on lisait, entre les lignes, ces choses là avaient été dites quelques pages avant. L'auteur à peut-être voulu montrer, par ce procédé que, malgré les siècles, rien ne changeait jamais. Mais, je trouve que cela n'était pas nécessaire de raconter plusieurs siècles d'histoires pour en arriver souvent au même constat. Peut être aurait il été bon de resserrer le roman, en laissant de côté certains personnages, pour se focaliser sur certaines périodes de l'histoire.  
Pour ma part, c'est la lassitude qui est venue m'accompagner, à mesure que  j'avançais vers le dénouement. 

Au final, un roman au thème intéressant mais qui m'a lassé par trop de personnages (qui a fait perdre le fil et l'intérêt du roman au lecteur que je suis) et que je n'avais pas envie de continuer. C'est un rendez-vous manqué avec la plume (pourtant belle, et poétique par moment) de Gabi Gleichmann. C'est fort dommage, mais il faut savoir dire stop...pourtant, ce n'est pas mon habitude d'abandonner un roman mais il y a tellement d'autres livres qui m'attendent.

Merci, aux Editions Grasset pour cette découverte, malgré ce rendez-vous manqué.

Gabi Gleichmann: L'élixir de l'immortalité, (Udodelighetens Elixir), Editions Grasset, 544 pages, 2014


2 commentaires:

  1. Hey oui je me demandais pourquoi il n'y avait pas de chronique livresque ces derniers temps, tu as eu raison quand ça veut pas il vaut mieux laisser tomber! Le sujet m'a l'air intéressant mais un peu fastidieux !

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    1. Tu as tout bien résumé. Je n'ai pas l'habitude d'abandonner mais, parfois, je n'ai pas le choix. Il y a trop e livre à lire et jamais assez de temps, donc autant ne pas le perdre avec un livre qui ne nous accroche pas complètement. Pourtant, il n'est pas inintéressant...c'est ça le "drame".

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