dimanche 27 juin 2010

La recherche du parfum absolu


Résumé: Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.
Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car " qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes ".


Mon avis: Il est indéniable que Le parfum est un grand roman, tant par son style surprenant-jamais autant d'odeurs ne m'avaient sauté au nez à la lecture d'un roman-, tant par l'histoire incroyable de Jean-Baptiste Grenouille.
Mais, -eh oui, il y a un mais- je n'ai pas vibré en lisant le livre. Même parfois ce livre m'a laissé indifférent et m'a ennuyé par moment (surtout dans la deuxième partie qui se passe dans la caverne. Mais quel ennui. Il ne se passe rien et j'ai même failli lâcher le livre).
La première partie à Paris est surprenante de réalisme. J'imaginais bien le Paris du XVIIIe comme cela. Et l'on croise des personnages comme Mme Gaillard, l'une des nourrices de Grenouille, M. Grimal le tanneur, M. Baldini, le parfumeur que l'auteur n'abandonnera jamais. Même si on comprend que Grenouille est le personnage principal du roman (je ne veux pas l'appeler héros car pour moi il n'en est pas un. Bien au contraire), Patrick Süskind nous raconte jusqu'au bout l'histoire de tous ses personnages jusqu'à leur mort. C'est très rare qu'un auteur fasse ça, et c'est à souligner.

La troisième partie du roman, celle qui se passe à Grasse est la plus passionnante -surtout quand les meurtres arrivent. Même si je connaissais le meurtrier, je voulais savoir comment allait se terminer cette traque à l'assassin. Et j'ai trouvé ça hallucinant (il m'arrive souvent de faire mon Luchini, j'avoue) la manière dont l'auteur conclu l'histoire.

Il faut quand même parler de Grenouille: pour tout vous dire, je ne l'ai pas aimé du tout: il est immonde, abominable, égoïste, sournois. En fait il a tous les défauts de la terre et malgré les conditions dans lesquelles il est venu au monde, je n'ai pas pu m'attacher à lui. Comment peut on s'attacher à "un enfant du diable", me direz vous. Et je ne pouvais pas comprendre ses gestes.

Alors, même si ce roman ne m'a pas complètement captivé, je suis bien content de l'avoir lu. Et je comprend son succès. C'est un livre surprenant et Süskind décrit formidablement bien les odeurs (que le traducteur à bien retranscrit, je trouve) qu'on a l'impression de sentir tous les parfums qui s'en dégagent.

Et pour que mon "aventure" dans ce livre soit complète, il ne me reste plus qu'à regarder le film.



Patrick Süskind: Le parfum (Das Parfum), Le Livre de poche, 280 pages, 1986

7 commentaires:

  1. J'avais beaucoup aimé surtout pour la retranscription des odeurs et des "paysages" que ce soit le Paris crasseux ou les champs de Grasse. J'avais par contre trouvé la fin très décevante voire complètement ridicule.

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  2. Tout à fait d'accord avec toi pour la fin. Je l'ai trouvé absurde.

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  3. Un roman qui tient au corps, qu'on l'aime ou pas...

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  4. Ce qui est surprenant, c'est que la fin du film est tellement édulcorée qu'elle ne ressemble plus à celle du livre... Tu nous diras quand tu auras vu le film !

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  5. Un des tout premier livre que j'ai lu et qui m'ai autant bouleversé!!! magnifique! mais le film reste en surface!

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  6. Un livre qui fait partie de ceux que l'on quitte à regret, dont on ne voudrait jamais lire la dernière ligne... J'avais été trans-por-té !

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