mardi 8 mai 2018

Fleurs de sang

4e de couverture: Un des fleuristes emblématiques du marché aux fleurs de Paris est mystérieusement assassiné. 
L'enquête est confiée à la police criminelle menée par le commissaire Durrieu, personnage haut en couleur qui ne s'en laisse pas conter et qui tient son équipe d'une poigne de fer. 
Thom, un ancien inspecteur de l'équipe du commissaire, connaissait la victime et va se retrouver entraîné dans cette affaire malgré lui. 
Les témoignages s’enchaînent, mais d'autres meurtres également. Parmi tous les personnages gravitant autour du marché, un meurtrier agit dans l'ombre et fait disparaître les preuves. 
Que cache le meurtre de ce fleuriste sans histoire ? Avait-il un secret bien gardé ? 
Ce que Thom va découvrir va bien au-delà de ce qu'il pouvait imaginer... 


Le premier roman de Jérôme Frioux-Toublant me promettait une intrigue à la Agatha Christie. Comme elle fait partie des auteurs qui m'ont fait découvrir le genre policier, je partais en terrain conquis. 
Malheureusement, cela ne l'a pas fait avec moi. 

Alors, il est vrai que le décor est vite planté, et qu'on se retrouve devant une galerie de personnages atypiques avec de fortes personnalités, comme dans les romans de la Reine du crime. On découvre également une communauté qui nous fait entrer dans l'univers des marchands de fleurs (comme Agatha Christie pouvait le faire dans ses multiples romans, en parlant de la société anglaise et tout ce qu'elle comporte). Il y a aussi des secrets qui se dévoilent au fil des pages, des fausses pistes, un personnage de détective, en la personne de Thom, ancien flic qui s'est reconverti dans le privé après un drame qui lui a fait perdre son jumeau. 
Tout comme chez Miss Christie, Thom, va se retrouver embarqué dans une histoire de meurtres,parce qu'il connait la victime (comme cela pouvait être le cas avec Hercule Poirot ou Miss Marple). 

L'histoire m'a semblé classique, mais elle aurait pu m'emporter, sauf que le style de l'auteur ne m'a pas convaincu du tout et je ne suis pas entré dans l'histoire, qui m'a parue d'un ennui mortel. J'ai trouvé que les dialogues sonnaient faux, que les réactions des personnages étaient parfois exagérées, et, pour parler d'eux, je les ai trouvé caricaturaux. 
J'ai également trouvé que le comportement du commissaire Durrieu en charge de l'enquête était complètement incohérent avec la réalité. Qu'il laisse Thom participer à l'enquête, pourquoi pas (Agatha faisait souvent la même chose avec Hercule Poirot ou Miss Marple, qui venaient souvent aider les policiers dans leurs enquêtes),mais que le mari d'une des victimes assiste aux débriefing des enquêteurs lors des repas au Café du coin, non, cela ne passe pas avec moi. Il y a un souci de cohérences, qui fait que je n'accroche pas du tout et que j'ai souvent levé les yeux au ciel devant certaines réactions des flics. 

De plus, j'avais deviné qui était derrière toute cette histoire de meurtres quasi dès le départ, sauf que les motivations du meurtrier m'ont paru un peu aberrant et tiré par les cheveux. Alors, c'est vrai qu'il y a, à dans les dernières pages, les déductions du détective qui sont livrés au lecteur, comme pouvait le faire Agatha Christie avec Hercule Poirot, mais généralement, elle sont là pour confondre un coupable...sauf qu'ici, le coupable est déjà connu avant cette scène. Ce qui fut un tort pour ma part, car mon désintérêt était total durant cette partie. 

Bon, comme vous l'aurez compris aisément: pour moi, ce ne fut pas le polar tant escompté que j'attendais. Il aurait pu être un polar plaisant à lire si j'avais adhéré au style de l'auteur, et eu un peu d'empathie avec les personnages. Cela fut donc un raté pour moi, mais peut-être que certains y trouveront leur compte. 

Merci tout de même aux Editions de Saxus pour cette découverte. 

Jérôme Frioux-Toublant: Fleurs de sang, Editions de Saxus, 397 pages, 2018


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