mercredi 16 mai 2018

J'irai danser (si je veux)

4e de couverture: Diane danse comme une enclume, aime les chats, se trouve moche et déteste les mariages. Surtout le sien. Elle vient de se faire plaquer pour « quelqu’un d’autre » (sexe non-identifié mais prévisible, genre « jeune pétasse »)… Désagrégée ou presque, Diane est secouée par sa meilleure amie. Celle-ci lui suggère de se remettre au plus vite sur le marché de la séduction, en commençant tout doux par le « frenchage », le flirt. Ji-Pi, le charmant comptable du quatrième étage, marié, devrait faire l’affaire. Enfin, normalement…

Premier titre de la nouvelle collection de chez J'ai lu,  LJ, "J'irai danser (si je veux)" est une petite pépite. 

En découvrant le premier roman de cette nouvelle collection de comédies romantiques, je ne m'attendais pas du tout à être surpris comme cela. 
Comme pour toute comédie romantique, je m'attendais à avoir une belle histoire d'amour semé d’embûches, qui se termine forcément bien à la fin...comme dans toute  comédie romantique. Que nenni. Pas de ça ici. 
Le roman de Marie-Renée Lavoie,donne la parole à une femme trompée, qui vient de se faire larguer par son mari, après 25 ans de mariage. On assiste alors impuissant, à toutes les remises en questions et les changements qu'elle va vouloir instaurer dans sa vie, afin de rebondir après ce départ. On y parle de reconstruction, de solitude, aussi, car Diane, qui a eu trois enfants, les à vus partir vivre leur propre vie, et se retrouve donc seule dans cette maison où elle a tant de souvenirs. 
J'ai aimé les personnages croqués par Marie-Renée Lavoie et, en premier lieu, Diane: narratrice de ce roman, elle nous emporte avec elle dans ses folies, ses galères, en nous faisant passer du rire aux éclats, aux larmes les plus intimes. La détresse de Diane, quelquefois, m'a beaucoup ému, tellement que j'en ai pleuré (une scène en particulier vers la fin du livre). Heureusement, le rire est là pour contrebalancer, et les facéties de Diane, accompagné par sa meilleure amie Claudine, m'ont fait souvent sourire et rire. 

Ce roman est une réflexion sur le temps qui passe, sur les mariages que l'on pense voir durer et qui se terminent fatalement, par le départ de l'autre. Ce qui fut intéressant, justement, c'est de voir un personnage central, proche de la cinquantaine, (ce qui est peu courant dans les romances) qui doit se reconstruire. Alors, il va bien y avoir du frenchage (comprendre du flirt) avec le beau JP, du quatrième, mais ce n'est pas ça l'éssentiel. Il est juste là pour passer une étape. 

Un autre point qui m'a plu fut le style de l'auteure: il est enlevé, drôle émouvant, mais surtout, il a ce ton particulier, cet accent québécois que j'affectionne tant et qu'on retrouve dans les dialogues. Ces dialogues qui chantent à notre oreille et qui sonnent si vrai. (Alors, il est vrai que certains mots ou expressions vont vous sembler étrangères, mais un glossaire avec les mots et expressions québécoises se retrouvent à la fin du livre, pis, à un moment, qu'est ce tu veux, tu comprends t'y ce qui disent. Enfin, j'ai adoré ça, retrouver c't'accent là, que j'aime particulièrement. 

Vous l'aurez donc compris, pour moi, c'est un gros crush que ce livre, qui m'a fait passer du rire aux larmes en deux secondes. C'est un roman qui sort des sentiers battus des comédies romantiques, de par l'âge de l'héroïne (49 ans) mais aussi parce qu'il se focalise sur l'après rupture, et le parcours du combattant de cette femme qui voit sa vie de femme et de famille chamboulée par le départ de son mari avec une autre (et une plus jeune forcément). C'est drôle, émouvant, touchant. Une jolie découverte et un gros point positif pour le départ de cette nouvelle collection "LJ". 
En tout cas, je vous encourage fortement à faire la connaissance de Diane, une femme, comme vous, comme moi, qui parlera à beaucoup de monde. En refermant le livre, j'avais l'impression de quitter une amie. Et ça pour moi, c'est le gage d'un livre réussi. 

Merci aux Editions J'ai lu pour la formidable découverte de ce roman et de cette nouvelle collection (LJ) qui démarre fort avec ce titre. 



Marie-Renée Lavoie: J'irai danser (si je veux), Editions J'ai lu, Collection LJ, 251 pages, 2018


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