Samedi, c'était direction le Salon du Livre (j'ai l'impression de me répéter chaque année, en commençant mon billet récapitulatif de la journée au Salon) pour vivre une journée de folie, encore plus tournée cette année sur les rencontres avec les auteurs, que sur les achats. (Ben oui, le but d'un salon du livre est d'aller à la rencontre des auteurs, pas d'acheter des livres, ça, je peux le faire toute l'année chez mon libraire. Il faudrait d'ailleurs, que les organisateurs du Salon le comprennent...mais j'y reviendrai plus tard). D'ailleurs, presque tous mes achats ont été fait sur la base d'une rencontre.
Pour rappel, l'année dernière, j'avais été à la rencontre de quatre auteurs, cette année, j'ai doublé ce chiffre.
6h35
Je me lève (et je te bouscule (ah, non, ça c'est Claude François, merde, pas bien réveillé le monsieur) et je me prépare tranquillement, en vérifiant que je ne vais rien oublier.
7h20
Départ pour la gare où je vais attendre tranquillement l'arrivée de mon train, avec ma lecture du moment.
8h18
Le train démarre et c'est parti pour Paris. En attendant d'arriver, je continue le mien au Québec avec le livre de Jean-Pierre Charland (pas facile à tenir vu que c'est un petit pavé et que mon exemplaire est cartonné).
10h
Arrivée à Montparnasse. Là, je découvre, en voulant prendre mes tickets de métro, que celui ci est gratuit tout ce week-end (je suppose que c'est dû au pic de pollution qui sévit sur la capitale depuis quelques jours). Eh! une économie de faite, et cela tombe bien. Vous saurez pourquoi tout à l'heure.
10h15-10h20
Arrivée au Salon, où là, il y a un monde fou dehors qui attendent d'entrer. Il fait froid, je m'installe dans une file, pelotonné dans mon grand manteau, et j'attends...sauf que, comme d'habitude, j'ai choisi la file qui n'avance pas! (c'est tout moi ça, mister la poisse). Je vois que la file à côté avance plus vite, hop, décalage vers celle ci...les deux dames devant moi font aussi la même chose. Je suis un gentleman, je les laisse reprendre leur place devant moi.
Doucement la file avance vers l'entrée où un courant d'air me saisit (si demain j'attrape pas la crève, j'aurai une sacrée chance (petit aparté, nous sommes le "demain" en question et je n'ai pas un rhume...donc la chance est avec moi).
Pendant cette attente à l'entrée, j'en profite pour ouvrir mon sac en grand... et je vois le même manège que l'année dernière se produire (on demande aux personnes qui ont emmené des livres pour les dédicaces de laisser leurs sacs aux vestiaires...et là, je dis NON! (et c'est surtout là que je m'en rend compte, naïf que je suis, que le Salon du Livre, n'est qu'une grande pompe à fric, qui ne sert qu'à faire payer les gens).
Là où je ne suis pas d'accord, c'est d'empêcher les gens d'entrer avec leur livres pour les faire dédicacer. Je suis désolé, mais si je viens avec certains exemplaires à faire dédicacer, c'est que ceux ci ont une histoire et que la lecture de cet exemplaire est lié à des souvenirs...c'est donc "celui ci" et pas un autre que je veux faire dédicacer. Puis, surtout, je ne vais pas racheter un livre que j'ai déjà pour le faire dédicacer. Si les organisateurs connaissaient les lecteurs, ils sauraient, que le fait d'emmener certains de nos exemplaires en dédicaces, ne nous empêche pas d'en acheter d'autres sur place (et la suite vous prouvera que j'en suis la preuve). (Bon, après, il faut savoir aussi être raisonnable...car, il y a un fossé entre, emmener quelques livres (comme moi qui n'en avait que 6 (enfin 7, en comptant ma lecture en cours), et venir avec une valise pleine de livres.
(Après ce petit aparté (et petit coup de gueule), revenons à mon périple).
En arrivant devant les mecs de la sécurité, il regarde l'intérieur de mon sac et je réussis à entrer (avec les livres que je veux faire dédicacer...car j'ai trouvé je pense une bonne technique pour ça), pour me diriger, vous savez où, si vous me lisez chaque année.
10h30
Je déambule dans le salon à la recherche du Stand d'Héloïse d'Ormesson pour la dédicace de Tatiana de Rosnay qui a lieu à 11h30 et là... misère, je remarque qu'il n'y a pas de dédicaces prévues avec cette auteure à ce stand. Je réfléchis vite et je me rappelle qu'il y en avait une prévue au Stand du livre de poche...sauf que je n'ai pas pris le n° de ce stand. Je tourne alors en rond et réussi à le trouver. Voyant qu'il n'y a pas encore trop de personnes qui attendent, j'ai le temps d'aller acheter son dernier livre, consacré à Daphné du Maurier (comme celui ci est édité par deux maisons différentes (Albin Michel et Héloïse d'Ormesson), je décide de retourner au Stand où j'étais tout à l'heure où je fais mon premier achat.
Un livre que je suis curieux de lire car j'aime beaucoup les romans de Daphné du Maurier, (qu'il faudrait que je continue à lire) et c'est toujours intéressant de savoir la vie des auteurs dont on apprécie les écrits.
Donc me voilà avec ce livre, ainsi que mon exemplaire de "Moka", que je n'avais pas fait dédicacer lors de notre précédente rencontre.
J'attend donc dans la file où une dizaine de personnes attendent, comme moi l'arrivée de Tatiana de Rosnay, avec mes deux livres (en voyant mon exemplaire de "Manderley for ever", une dame me dit que Tatiana de Rosnay fait une dédicace, cet après midi pour ce livre. Je le sais très bien, mais comme mon après-midi est chargé en dédicaces, car beaucoup d'auteurs que je veux voir dédicacent à la même heure, j'ai profité de cette première séance pour me faire dédicacer les deux). Durant cette attente, on voit un attroupement de journalistes, avec appareil photo, micros...ect. Qu'est ce que c'est? -C'est rien, c'est François Hollande qui fait sa petite visite. Bon, il est tellement bien entouré que je ne le vois pas du tout.
Quand mon tour arrive, je lui tend mon exemplaire de "Moka", qu'elle signe simplement de mon prénom (dont je ne vous donnerai que la première lettre, pour garder un certain anonymat), et de son nom (Cette année, j'en suis navré, mais vous n'aurez pas la primeur de voir les dédicaces que les auteurs m'ont faites, car j'ai un soucis avec mon appareil photo, mais je vous fais quand même profiter de leurs petits mots). : "
Pour C....., Tatiana de Rosnay". Puis je lui tend "Manderley for ever", et là, pendant qu'elle signe: "
Pour C....., le portrait d'une femme libre..., Tatiana de Rosnay", nous commençons une discussion sur notre admiration commune pour les romans de Daphné du Maurier, nous parlons aussi de la nouvelle traduction de "Rebecca" faite par Anouk Neuhoff. Elle me dit alors l'intérêt de lire cette nouvelle traduction (les 40 pages qui avaient été enlevée dans la première traduction sont de retour et la traduction est plus juste au niveau du texte). Puis, je lui parle du fait que "Rebecca" a eu une suite ("La Malédiction de Manderley" de Susan Hill), qu'elle me dit avoir détestée. Je lui demande alors si elle avait eu envie, un jour, d'écrire la suite d'un roman de Daphné du Maurier et lequel. Elle me répond aucun... Elle me dit d'ailleurs, qu'elle aime les fins ouvertes et qu'elle ne voit pas l'intérêt de raconter la suite d'un roman).
J'aurai voulu continuer cet échange encore un peu, mais elle me dit, avec regret, qu'elle ne peut pas rester plus longtemps avec moi (ce que je peux comprendre au vue de la file qui s'allonge). Nous reprendrons cette discussion lors d'une prochaine rencontre. (C'était ma deuxième rencontre avec cette auteure et je m'aperçois que c'est une personne agréable et avec qui on peut parler, de beaucoup de sujet).
11h50
Direction, le "Stand Harlequin" (maison d'édition qui fait peau neuve, le mois prochain avec un nouveau visiuel pour ces couvertures et le lancement de deux nouvelles collections ("Sexy" au mois de Mars, et "Sagas" pour le 1er avril). La collection "Sagas", me fait très envie (ma collectionnite me reprend que voulez vous):Harlequin a prévu de sortir 4 titres tous les deux mois, ce qui est fort bien pour moi, puisque je pourrais acheter les 4 sur deux mois (ce qui fera moins cher pour mon porte-monnaie (puis le prix qui varie entre 6.90€ et 7.40€ restent abordable). Surtout que les 4 premières "Sagas" qui vont inaugurer la collection, me font envie. En allant au Salon du livre, j'ai eu l'espoir d'avoir ces nouveaux titres en avant première au Salon ...et quelle ne fut pas ma joie de les voir. Ni une, ni deux, je prend les 2 premiers n° de la collection:
Une trilogie avec des cow-boys qui m'a l'air bien pour l'été (et que je lirai probablement cet été).
Une saga qui m'a l'air différentes des autres, puisqu'il y est question, selon la 4e, d'un "affrontement" entre deux femmes, liés probablement à leur passé (bon il y a surement un homme là dessous, mais il n'est pas mentionné dans la 4e). Une saga très intéressante.
Avant de passer en caisse, je discute avec une personne des éditions Harlequin de cette nouvelle collection. Elle me dit que cette collection remplace la collection "Prélud" (qui a pris fin en février 2015), mais qu'ils avaient eu envie de continuer à travailler avec certains auteurs de la collection précédente, comme Linda Lael Miller ou Susan Mallery. Elle me dit également que cette collection "Sagas" ne comportera que des Trilogies ou ds Tétralogies, pas plus (et ça, c'est fait pour me faire plaisir car je n'aime pas trop quand les sagas sont à rallonge avec une dizaines de tomes au final). Je lui demande également si certaines Sagas, déjà publiées dans la collection "Prélud", seront rééditées dans quelques années, dans cette nouvelle collection. Elle m'a dit que ce n'était pas impossible (puisque c'est un peu la politique de la maison: comme il n'y a pas de réimpression de leurs livres, certains sont épuisés et introuvables..il les rééditent dans d'autres collections, quelques années plus tard, parfois sous un autre titre, d'ailleurs).
En tout cas, je suis ravi des ces deux achats. Je pourrais ainsi acheté les 2 autres au mois d'avril. Youpi!
12h05
Après "Harlequin",direction le Stand "Milady" (oui, mon cerveau est logique parfois), un autre éditeur de romance. Le Stand est quasi au même endroit que l'année dernière, sauf qu'il est plus grand. Au milieu du stand trône une table où les auteurs feront les dédicaces...mais surtout, il y a posée dessus, une cage "dorée", avec un cadenas qui la ferme. A l'intérieur, pas d'oiseaux (non,non), 4 livres! (En fait ce visuel est là pour présenter une nouvelle saga qui paraîtra en mai 2015 et qui se nomme "Le Prince Captif" et qui est de la romance M/M (donc qui m'intrigue tout de même). En tout cas, un visuel très joli. (Pour tout vous dire, j'ai eu envie de repartir avec la Cage, mais je crois que je ne serai pas passer inaperçu.
Mais c'est sur ce stand que j'ai eu une révélation en découvrant les auteurs en dédicaces sur le salon: Emma Foster, l'auteure de "
Péché exquis" n'est autre que ma chère amie Angela Morelli. (Enfin d'après la photo qui se trouve en dessous du nom et que je reconnais instantanément). C'est alors que je me précipite sur le livre, que j'ouvre à la première page, pour lire la présentation de l'auteure. En lisant cette description, je n'ai plus aucun doute. Je repose le livre, en me disant de revenir un peu plus tard, car un autre achat, et une autre rencontre m'attendent avant.
12h15
Direction les Stands des petits éditeurs (car oui, le Salon est aussi un bon moyen de rencontrer des petits éditeurs). Pour ma part, j'ai décidé d'aller à la rencontre d'une petite maison d'édition que je connaissais déjà puisque j'ai eu la chance de la découvrir grâce à un partenariat, lors de sa naissance, il y a un an et demi (et dont je vous avais parler
ici lors d'un entretien avec la co-fondatrice, Eléonore de la Grandière):
Daphnis et Chloé.
Je me dirige donc vers le stand (du moins, je le recherche et ce n'est pas si facile quand on n'a pas voulu prendre de plan à l'entrée de se repéré. Je tourne en rond quelques minutes et le trouve. je discute alors avec une dame, qui me dit qu'elle est associée dans la maison, mais que si je veux plus d renseignements, les éditeurs ne sont pas loin. Je feuillette alors certains titres qui se trouve devant moi (sauf le livre d'Adrien Sarrault:
Un buisson d'Amarante, que j'ai eu la chance de déjà lire, et que malgré ces imperfections dû à un premier roman, je vous recommande tout de même). Et mon choix se porte sur le dernier roman de Thierry des Ouches (qui avait déjà publié "Martin de la Brochette") qui me fait très envie aussi):
"Dans le décor". Si j'ai choisi ce livre, (qui ne sort que le 26 mars 2015), c'est pour la deuxième phrase du résumé "Musicien, le beau Thomas, 18 ans, est fou amoureux de Caroline..." Dès que j'ai vu le mot musicien, j'ai su que ce livre pouvait être fait pour moi.
Mon choix est ainsi fait et c'est à ce moment là qu'Eléonore de la Grandière arrive.
J'ai ainsi pu faire la connaissance IRL de la directrice éditoriale de la maison. Nous avons ainsi pu continuer l'entretien que nous avions eu par mail, il y a un an et demi. Voilà une personne gentille, très abordable. On sent chez elle une vraie passion pour son métier et son envie de faire découvrir des auteurs et des livres "différents". (Je me suis un peu retrouver dans ce qu'elle disait car, c'est aussi l'un de mes objectifs en matière d lecture. Puis, j'adore le visuel de cette maison. Puis, en feuilletant leur catalogue, j'ai découvert que plusieurs de leurs titres, me faisaient très envie. Dommage d'avoir des difficultés à trouver leurs livres là où j'habite. Heureusement qu'internet est là pour remédier à ce manque. Je vais garder un très bon souvenir de cette rencontre...et je garde, dans un coin de ma tête, la proposition qu'Eléonore m'a faite lors de cet échange. En tout cas j'ai hâte de lire le livre de Thierry des Ouches.
12h 25
Rendez-vous au Stand "Place des Editeurs" qui regroupe plusieurs éditeurs dont Belfond, Pocket, Fleuve Editions. C'est sur ce grand stand que vont se dérouler la plupart de mes dédicaces (c'est bien quand tout est regroupé et qu'il n'y a pas à courir partout), il est donc temps d'acquérir les livres des auteurs que je vais rencontrer dans l'après-midi. Ainsi, sur ce grand stand, j'achète l'un des romans "adultes" de Jean-Philippe Blondel qui me manque: "
1979", que Pocket vient de rééditer.(Il me reste donc plus que "
Passage du gué à trouver pour que ma collection soit complète Cela fera donc un livre de plus à faire dédicacer à ce cher Jean-Philippe, (en plus des 3 qui se cachent dans mon sac). J'en profite également pour acquérir mon premier roman de Françoise Bourdin (une auteure, que ma mère adore), et mon choix se porte sur un petit roman
"Comme un frère", pour la couverture et le résumé que j'aime bien. (j'ai bien l'intention d'aller la rencontrer dans l'après-midi, en espérant arriver avant qu'il y ait une foule pas possible, car Françoise Bourdin est une auteure très populaire). Puis, mon dernier achat sur ce stand est pour un livre qui me fait envie depuis sa sortie:
"A la mesure de nos silences" de Sophie Loubière..
13h00
Retour au Stand du Livre de poche pour acquérir ceci:
Je ne suis pas très porté sur les romances érotiques (50 shades et compagnies) et surtout pas sur le BDSM, mais si celle ci m'interpelle, c'est grâce à la traductrice de cette série. En effet, la traductrice de la saga "80 notes" n'est autre qu'Angela Morelli. Je lui fait une confiance quasi aveugle et je me dis que je devrai apprécier. Puis, j'ai une petite idée en tête...
13h10
Retour au Stand "Milady" pour enfin acquérir
(Je trouve la couverture subliiime), afin de le faire dédicacer dans l'après-midi par cette chère Emma. (je ne sais pas d'ailleurs comment faire, car mon planning de l'après midi est plus que chargé, avec toutes les dédicaces qui vont s'enchaîner à un rythme effréné mais pas grave, je trouverai).
Ce que je ne savais pas, c'est qu'une surprise m'attendait en passant à la caisse du Stand pour régler mon achat. Emma Foster était là, à ma portée, gracieuse et sublime, comme à son habitude. Je lui fais un petit signe, elle s'approche de moi pour me faire la bise. On commence à discuter. Je lui avoue que, malgré un petit doute depuis quelque temps, je ne savais pas que c'était elle qui se 'cachait" derrière ce roman. Elle me dit qu'elle a deux pseudonymes, Angela Morelli pour Harlequin et Emma Foster pour Milady.
Je lui dit également que j'essaierai d'être là pour sa dédicace, dans l'après-midi, mais que cela va être chaud, car j'ai beaucoup d'auteurs à voir. Elle me propose alors, gentiment, et tout de go, de me le dédicacer tout de suite. (Si ça, ce n'est pas une amie, je ne m'y connais pas). La personne qui est à la caisse lui tend un stylo. Angie/Emma lui dit qu'elle a son "stylo fétiche". Elle le sort et m'écrit cette dédicace qui fait envie: "
Pour Will, lecteur fidèle et assidu, en espérant qu'Adam et eve feront ta conquête! Bonne lecture sulfureuse et exquise! Emma"
Mais je n'en reste pas là, car il est temps de concrétiser ma petite idée (et de vous expliquer pourquoi avoir fait l'achat de "80 notes de jaune" lors du salon et avant celui de "Péché exquis")). Je sors donc mon exemplaire de "80 notes" et je demande à Angela si elle veut bien me le signer. Elle le fait avec plaisir. (Je ne rencontrerai jamais les auteurs de cette saga, alors, autant faire signer le livre par la traductrice (qui est devenu une amie au fil de toutes ces années d'échange). Puis, je trouve que cela rend cet exemplaire original. C'est tout simplement d'une classe folle. ("
Pour Will, Bienvenue dans le monde particulier de Summer et Dominik, Bises, Angela")
Puis, nous sortons du stand pour continuer notre discussion, avec deux autres blogueuses.
Mais l'heure tourne et la dédicace de mon auteur français préféré va bientôt avoir lieu (elle va débuter le marathon de l'après-midi.
13h40
Mais d'abord, un petit détour aux toilettes. Pourquoi vous dire cela? Pour la bonne et simple raison que j'ai une petite anecdote à vous raconter: après ma petite visite aux toilettes, en descendant les escaliers, j'ai croisé Nelson Monfort. Et je ne sais pas pourquoi, mais j'ai été muet et je n'ai même pas pu lui dire bonjour. C'est dommage car c'est une personne que j'apprécie.
13h57
Après une petite pause sandwich (car il commençait quand même à faire faim), direction le stand de Bûchet Chastel pour ma rencontre annuelle avec Jean-Philippe Blondel. Trois personnes sont déjà là. J'en profite alors pour prendre mon sac et sortir les 4 livres que j'ai l'intention de faire dédicacer.
J'attend patiemment mon tour, en me disant que j'aime la bonhomie et le rire de ce monsieur. Je comprend pourquoi j'aime ces écrits, car ils sont comme lui: simple, vrai, proche des gens, et touchant.
Voilà qu'arrive mon tour. Je pose mes quatre livres sur la table, nous nous regardons. Il me dit que ce n'est pas la première fois qu'on se voit. Je lui dit que c'est la 3e fois. Puis la "ronde des dédicaces" commencent avec
(Avec "Et rester vivant", "Juke Box" est mon "Blondel" préféré).
je reste sagement à le regarder dédicacer mon exemplaire. C'est fou, mais quand j'admire autant une personne, ma timidité refait surface et je ne trouve rien à dire. Juste quelque mots pour dire que c'est mon préféré, moi qui suis un fan de musique.
Voici sa dédicace:
"Pour C......, Merci d'avoir ajouté vos airs à ses paroles-nous pouvons maintenant chanter en coeur...Avec toutes mes amitiés (et la signature de M. Blondel)
"Pour C......, Un roman légèrement décalé-et mine de rien un prélude (désolé pour la rature) à Un hiver à Paris. Avec toutes mes amitiés..."
(n.b. en fait, la phrase entre parenthèse s'explique dans le fait qu'il y a une petite rature sur le mot "prélude"). Merci à M. Blondel pour cette dédicace. En la lisant, je me suis dit que je relirais "A contretemps" avant "Un hiver à Paris".
Au moment de signer ce livre, j'ai eu le courage de dire quelques mots, comme le fait que je ne l'avais pas encore lu. Mais aussi, qu'il était mon auteur français préféré (cela se remarque dans le fait que je possède quasiment tous ces livres "adultes". (dans ces livres ados, je n'ai que "Blog", pour le moment)). Il s'est alors senti gêné que je lui dise cela. je le réitère pourtant. M. Jean-Philippe Blondel est mon auteur français préféré.
Pendant cette petite discussion, voici ce qu'il a écrit:
"Pour C., Bienvenue dans la saison hivernale de Victor. Et merci pour cette fidélité qui est renversante, Avec toutes mes amitiés."
Puis, vint le moment de la 4e dédicace, avec le 2e roman de cet auteur (qui est pour moi le dernier acheté). C'est à ce moment là d'ailleurs que je lui ai fait cette réflexion: "vos livres sont difficiles à trouver. C'est donc une bonne nouvelle que Pocket les réédite". Je lui dis également qu'il me manque donc "Passage du gué" pour que ma collection soit complète.
"Pour C., C'est le premier que je signe avec la nouvelle couverture. Bienvenue dans ce nombre premier divisible en éclat d'humanité, Avec toutes mes amitiés...
C'est pour ça que j'aime Jean-Philippe Blondel. Même ces dédicaces ont une âme poétique en elle.
Merci M. Blondel pour cette nouvelle rencontre. C'est toujours un bonheur de vous rencontrer.
14h10
Direction le Stand "Place des Editeurs" pour le plus gros de mes dédicaces: pas moins de trois auteurs à aller voir: Michael Cunningham, Sophie Loubière et Françoise Bourdin.
Je vais d'abord voir Sophie Loubière pour lui faire signer le roman que j'ai acquis, il y a quelques heures.
Je m'avance, je pose mon exemplaire devant elle et lui dit tout de go, que je ne la connaissais pas avant de découvrir ce livre en librairie et que c'est la couverture qui m'a attirée vers lui. (Petit aparté: je remarque que les premiers mots d'une discussion sont importants car ce sont eux qui vont diriger la conversation qui suivra). Elle est ravie que la couverture m'ait autant plu. Elle m'apprend alors qu'il a fallu pas moins de 5 couvertures avant la définitive. En effet, elle n'était pas satisfaite des couvertures que lui proposait son éditeur. Puis vint la photo qui va provoquer le déclic qu'elle attendait (c'est celle qui est sur la couverture). Elle lui a fait penser aux films de Ken Loach (et là, je remercie l'auteure car je n'arrivais plus à retrouver à quoi me faisait penser la couverture à chaque fois que je la voyais), mais surtout, cette tête qui part en arrière prend toute sa signification dans le roman.
Avant de rencontrer Sophie Loubière, je savais qu'elle était connue pour être une auteure de thriller. Je lui ai alors parlé du fait que les libraires rangeaient ce livres dans deux rayons différents( J'ai vu ce livre à la Fnac et chez Gibert) pour la Fnac, il était placé au rayon polar/Thriller, et chez Gibert, au rayon "Littérature générale". Cette dualité s'explique dans le fait que "A la lumière de nos silences" est écrit avec le style d'un thriller, mais que ce n'en est pas un. L'auteure a basé son histoire sur un fait réel qui s'est déroulé durant la Seconde guerre mondiale. Mais surtout, le choix de ne pas en faire un polar était dû au fait que l'auteure et l'éditeur voulaient que le livre soit lu par les jeunes lecteurs.
Cette petite discussion avec Sophie Loubière fut des plus passionnante. Elle m'a réellement donné envie de me plonger dans son roman. (Il ne va d'ailleurs pas entrer dans ma PAL. Il va de suite faire partie de mes lectures prioritaires).
(Sa dédicace:
"Pour C..., A la mesure de nos silences et de ces secrets intimes qui sont parfois comme des manteaux trop lourds à porter... Bonne découverte, Sophie Loubière")
Après cette petite entrevue, direction, la partie "Belfond" pour les deux dédicaces qu'ils me restaient à faire au Stand "Place des Editeurs". Vous connaissez mon amour pour cette maison d'édition et surtout pour son domaine étranger.
C'est donc très intimidé que je me suis présenté devant Michael Cunningham, grand écrivain américain, auquel je n'ai quasiment pas parlé (à part bonjour, mon prénom et au revoir), tellement intimidé, et parlant très mal anglais. Je lui ai donc tendu mon livre et il l'a signé tout simplement.
"To C., Peace, Michael Cunningham"
J'ai tout de même hâte de me plonger dans ce roman.
14h35
Ma prochaine dédicace était celle de Françoise Bourdin, et la chance que j'avais, c'est qu'elle dédicaçait au même endroit que Michael Cunningham,(qui était entouré d'Ariane Bois et Frédéric Aribit, deux auteurs français des éditions Belfond). Je dis ça, car c'est important pour la suite des événements. Donc, je n'avais qu'à faire quelques pas pour ma prochaine dédicace. Comme celle ci n'avait lieu qu'à partir de 15h, j'avais une bonne demi-heure à attendre, mais surtout, il n'y avait qu'une personne qui attendait. J'allais donc passer dans les premiers. Chouette!
(Avant de continuer plus avant, je précise que j'avais effectué tous mes achats, et que mon budget "Salon du Livre" était, d toute façon, à 0. Oui, sauf qu'il peut y avoir des imprévus)
Oui, mais voilà, un imprévu (donc) est arrivé: ben oui, qu'est ce que vous faites en attendant un auteur: soit vous discuter avec les personnes qui attendent. Ce que j'ai fait, bien évidemment. Mais vous pouvez aussi vous intéresser à l'auteur qui est placé juste à côté de l'auteure que vous attendez. Donc, en attendant, je me déplace un peu vers la gauche pour m'emparer du livre de Frédéric Aribit:
Un livre qui m'attire, je l'avoue depuis quelques semaines, à force de le voir sur la page facebook des éditions Belfond. Je le retourne pour lire la 4e de couverture, et là, je tombe sur les mots "Pays Basque". Je dis alors à l'auteur que j'adore cette région que j'ai visité deux fois. Une petite discussion s'engage et, sans même le savoir, j'étais tombé dans le joli piège de l'envie qui n'était pas prévu. Mais bon, avec un auteur aussi sympathique que Frédéric Aribit, je ne pouvais que repartir avec son livre. De plus, c'est un premier roman et j'adore découvrir de nouvelles plumes. Ce sera, en plus l'occasion de découvrir le Domaine Français des éditions Belfond.
Je suis donc reparti avec un livre non prévu (mais c'est aussi ça la magie des Salons) et ma petite dédicace.
"Pour C., Ces Trois langues dans ma bouche, en espérant que vous retrouviez des lieux et une âme qui vous parlent! Bonne lecture, F. Aribit. A"
Je retourne donc à ma place dans la file de Françoise Bourdin...sauf qu'il faut que je règle le livre que je viens de me faire dédicacer.La caisse se trouve juste en face de moi, mais j'ai peur de perdre ma place. Heureusement les deux personnes qui attendent avec moi me disent qu'elles me gardent ma place dans la file. Je vais donc régler l'achat "imprévu" et retourne patiemment attendre Françoise Bourdin. (Frédéric Aribit a eu la chance d'être très bien placé car je n'ai pas été le seul à avoir été attiré par son livre. L'une des femmes qui attendaient dans la file avec moi s'est aussi laissé tenter).
Heureusement "quelques animations" nous font passer le temps: une séance de bricolage qui se déroule juste à côté de Frédéric Aribit (en fait, ils sont obligé de rajouter des planches car "l'estrade" où se trouvent les auteurs est trop petite pour tous les accueillir. En fait, la chaise où Françoise Bourdin doit signer se retrouve légèrement penchée sur les marches. Pour ne pas prendre le risque qu'elle tombe quelqu'un visse deux planches pour allonger l'estrade...et les renforcent et les calent avec des livres).
15h02
Voici le moment de rencontrer Françoise Bourdin. Je me présente devant elle, en lui disant que ma mère aime beaucoup ce qu'elle écrit. Je lui dit aussi que j'ai lu certains de ces livres grâce à ma mère, comme la saga des "Vendanges de Juillet". Mais que je serai ravi de la redécouvrir avec
Elle me dit alors que celui ci est un peu plus noir que ce qu'elle écrit d'habitude. Cela ne me dérange absolument pas. J'aime bien ça, de temps en temps.
En tout cas, ce fut quelques petites minutes fort sympathique. Françoise Bourdin est une femme charmante, avec un sourire très lumineux. Il ne me reste plus maintenant qu'à la redécouvrir, avec ce petit livre.
Sa dédicace:
"Pour C.., Avec mon plus sympathique souvenir. Bonne lecture! J'espère. F"
15h15
Petite pause "goûter" avant d'aller à ma prochaine dédicace. J'en profite pour lire les différentes dédicaces reçues. Cela fait du bien de se poser un peu.
16h25
Rendez-vous au Stand Gallimard pour la dédicace d'Annie Ernaux. (J'avais tellement été charmée par "Les années" que je voulais lui dire toute mon admiration pour ce livre). (Je croise au passage Alain Juppé) .Sauf que je suis loin d'être le premier. Je prend donc mon tour dans la file...en espérant que l'attente ne soit pas trop longue, car j'ai un train qui m'attendait en fin de soirée. La dédicace commence et les minutes défilent...défilent..défilent... et je n'avance pas bien vite. (16h40...16h50... on avance doucement). J'en profite pour discuter avec des femmes dans la file. Puis, une dame s'approche de moi, pour me demander si elle peut passer devant moi (elle me montre sa "carte handicapée"). Comme je ne suis pas loin de passer, je lui dit qu'il n'y a pas de problème. Une discussion s'engage entre nous deux. Elle me dit qu'elle fait partie d'une association de lecteurs et qu'elle va à la rencontre des auteurs qui l'ont touchée pour leur demander de participer à des rencontres. Elle veux demander à Annie Ernaux de participer à l'une d'entre elles.
17h04
C'est enfin à mon tour de converser quelque minutes avec Mme Ernaux. Je lui tend mon exemplaire des "Années"
qu'elle ne connaissait pas (il vient des éditions France Loisirs) et qu'elle trouve très jolie. Je lui dit l'admiration que j'ai eu pour ce livre. Un petit échange à lieu avec cette grande dame et je pense que c'est l'un des échanges les plus beaux que j'ai eu. Toute en humilité et sagesse.
(Sa dédicace:
"Pour C..., et ces années que d'une façon ou d'une autre, nous partageons. Avec mon amitié, Annie Ernaux)
17h10
Il est temps de m'en retourner chez moi, après cette journée bien remplie. En déambulant dans les allées, qui me mènent vers la sortie, je croise Angela et ses amies. Un court échange à lieu, et il est temps de se dire au revoir.
18h05
J'attends l'arrivée de mon train, qui va me ramener chez moi, fourbu, mais heureux.
19h07
Je monte dans le train, plus chargé qu'au départ (forcément). Je m'installe à ma place et retourne à Québec le temps d'un voyage en train.
21h
J'arrive chez moi, je pose mes affaires, des souvenirs plein la tête.
Chaque année, je me dis que c'est de la folie de partir dans cette aventure, que je ne sais jamais si je la renouvellerais l'année suivante...puis, à chaque fois, j'y reviens car je partage des jolis moments...encore plus maintenant que je rencontre des auteurs.
C'est ça qui fait que j'y reviens à chaque fois.