4e de couverture: Les révélations du Roi-Soleil ont fait naître en Angélique un fol espoir. Le comte Joffrey de Peyrac aurait-il survécu au bûcher auquel l’avaient condamné la justice et l’Église ?
Sur la Méditerranée, où Barbaresques et corsaires se livrent au commerce d’esclaves, jusqu’aux côtes d’Afrique du Nord où règne Moulay Ismaël, «l’Épée de l’Islam», dont l’empire s’étend jusqu’aux sources du Nil, Angélique Marquise des Anges part en quête de l’homme qu’elle a toujours aimé.
Risque de Spoilers sur les tomes précédents (mais est ce vraiment une surprise).
Chaque année, depuis 3 ans, je retrouve Angélique en décembre, juste avant, pendant ou après Noël. Retrouver Angélique, c'est un peu s'offrir un cadeau de Noël en avance.
Et pour ce 4e volet de ses aventures, changement de décor et de cap, puisque nous quittons la cour et Paris, pour la Méditerranée et les pays du moyen Orient, à la rencontre des Corsaires et des Barbaresques.
Ce nouveau décor était salutaire et c'est une belle idée de la part d'Anne Golon d'avoir voulu nous faire découvrir autre chose. D'ailleurs, chaque roman nous fait découvrir un aspect du XVIIe siècle. Après les quartiers mal famés de Paris et sa Cour des Miracles (à lire dans "Le Chemin de Versailles"), après l'autre Cour, celle du roi de France (à lire dans " Angélique et le Roy"), c'est donc les pays de la Méditerranée du temps des Barbaresques et des Corsaires vers lesquels nous partons.
Et quelle claque! Mais quelle claque les amis! C'est à un véritable roman d'aventures qu'Anne Golon nous embarque. Un roman d'aventures foisonnantes et nombreuses...tellement qu'il ne fallait pas moins de deux films pour nous le raconter (car oui, ce 4e tome est le dernier à avoir été porté à l'écran, correspondant aux Films "Indomptable Angélique" et "Angélique et le Sultan") et ce n'est pas plus mal car le cinéma à fait trop de mal à cette saga. (En lisant cette formidable saga, c'est mon enfance qui en prend un coup puisque je pense que j'aurai du mal à revoir les films à présent, surtout les derniers).
D'ailleurs, les films sont tellement éloigné du livre que ce fut une véritable découverte.
Les deux premières parties correspondant au périple maritime d'Angélique fut passionnant de bout en bout. On retrouve avec plaisir la belle Angélique accompagné de son fidèle Savary, que j'ai encore plus apprécié dans ce tome. Quel homme lunaire mais charmant que ce savant, d'une fidélité sans faille à la belle et forte Angélique.
Mais, j'ai aussi fait la rencontre de corsaires, terrible comme le marquis D'Escrainville, un être abject, qui va mener la vie dure à Angélique et la vendre au marché aux esclaves. Où la belle connaîtra la plus grosse enchère jamais obtenue pour une esclave blanche. Une enchère qu'un certain Rescator à gagné. Et là, je peux vous dire que mon coeur a fait un bond, et mes yeux se sont illuminé. (Ben oui, car je sais qui se cache sous le nom du Rescator, mais je ne vous le dirais pas pour ceux qui veulent garder la surprise (on sait jamais si vous n'avez pas vu les films). Enfin, j'allais avoir la fameuse confrontation entre Angélique et ce fabuleux pirate, qui n'est pas comme les autres...sauf que ma joie fut de courte durée, puisque Angélique prend la fuite, pour tenter de retrouver son mari disparu dix ans plus tôt et qui serait à Alger.
Ahhh! C'est pas humain de faire vivre ça à ses lecteurs, non c'est pas humain!
(Petite parenthèse: j'ai été surpris de revoir un certain ami d'enfance d'Angélique dans ce tome et je me suis demandé pourquoi l'auteure nous a fait ce petit cadeau vu la fin de cette apparition)
Bon, alors, je ne vous cache pas que la 3e partie du roman, consacré au harem, fut celle qui m'a le moins emballé. Attention, elle fut intéressante à lire car Mme Golon maîtrise son sujet et on apprend plein de choses, et on est embarqué dans ce Maroc des Mille et Une Nuits...mais je trouve qu'il y a un petit ralentissement dans cette partie, comme une espèce de langueur...pourtant, c'est là où la vie d'Angélique sera la plus cruelle. My God, Anne Golon ne nous épargnera aucune torture et il faut avoir le coeur bien accroché en lisant cette partie là (qui disait déjà qu'Angélique, c'est fleur bleue et à l'eau de rose? Ouais, ben la réputation peut aller se faire voir car on est loin du pays des bisounours, les amis).
Heureusement la dernière partie du roman relance l'intérêt et on se surprend à suivre, haletant, cette fuite d'Angélique vers sa liberté...jusqu'à un cliffhanger final, qui me laisse pantois et déjà orphelin. Un final bien éloigné du dernier film. En même temps, c'est normal puisque ce film concluait la saga cinématographique, alors que la saga littéraire n'en est encore qu'à ses balbutiements... puisqu'il reste encore 9 tomes.
Au final, une saga littéraire que je regrette de découvrir si tard (et dire que si mes parents m'avait laissé découvrir la saga à 13 ans, j'aurai pu l'avoir complète (alors que là, je galère pour trouver les 4 derniers tomes...grrr), oui, mais on trouvait qu'à 13 ans, je n'avais pas l'âge pour lire ça...et encore une fois, on se référait aux films..grrr). Elle me conquiert de plus en plus à chaque tome et je prend un plaisir fou à la lire.
Vivement le prochain tome pour savoir quel sort sera réservé à l'indomptable Angélique!
Anne Golon: Angélique Tome 4: Indomptable Angélique Vol 1, J'ai lu, 375 pages, 1960
Anne Golon: Angélique Tome 4: Indomptable Angélique Vol 2, J'ai lu, 346 pages, 1960