samedi 2 juin 2018

Alfred Hitchcock #11: A l'Américaine (1928)


Synopsis: Une jeune femme, habituée au luxe, doit trouver du travail après que son père lui a dit avoir perdu tout son argent.

Il y avait bien longtemps que je n'avais pas regardé un film d'Hitchcock. Apparemment 2 ans, au vu du dernier billet que j'ai consacré à l'un de ses films. 
Et voilà qu'hier, ça m'a pris, comme ça, après avoir noté sur une feuille tous les films du Maître en ma possession (pas moins de 43!) par ordre alphabétique. (Oui, une autre lubie. Pourquoi ne pas regarder ses films par ordre alpha plutôt que chronologique. Cela me permet de passer d'une époque à une autre, et de sa période anglaise et américaine d'un film à l'autre). 

C'est donc le film Champagne (intitulé en français, "A L'Américaine" (voilà pourquoi il est premier de ma liste)) que j'ai visionné. Deuxième incursion pour moi dans l'univers du muet à la Hitchcock (un genre dont je ne suis pas très friand, j'avoue) après "Downhill" (que j'avais grandement apprécié). 

Alfred Hitchcock, très grand amateur de champagne, décide de tourner un film avec ce titre. Alors, son idée de départ était l'histoire d'une jeune femme, héritière d'une grande cuvée de champagne, qui voit partir les bouteilles sur Paris, elle qui habite en province,. Elle décide de partir à la capitale pour voir où vont les bouteilles qu'elle fait livrer. Elle va alors vivre une vie parisienne mouvementée, qui la fera tomber dans la prostitution. Ensuite, la rédemption, retour en province, où elle reprend son exploitation de champagne, en se culpabilisant de voir ses bouteilles partir sur Paris, ville de débauche. 
Voilà l'idée de monsieur Hitchcock, un thème, la déchéance, qu'il avait si bien mis en image dans "Downhill") qui lui est cher. Sauf...que le studio n'en veut pas. 

Après le succès de "The Farmer's Wife" (Laquelle des trois?), son précédent film qui était une comédie. le studio veut de nouveau une histoire dans le même genre. 

Alfred va alors imaginer le scénario au jour le jour, d'une jeune héritière, qui fait les plus folles excentricités, qui exaspèrent tellement son père (qui se méfie également du fiancé de la jeune femme) que celui ci lui fait croire qu'il est ruiné et qu'il la fait suivre par un détective, pour voir comment elle se débrouille. Elle va alors prendre un travail de serveuse dans un cabaret pour aider son père. 
Alfred Hitchcock, n'est pas enthousiasmé par la réalisation de ce film, mais il obéit au studio. Toutefois, on trouve dans sa réalisation des petites merveilles comme le point de vue à travers un verre de Champagne (Hitchcock avait fait construire un verre de champagne géant pour avoir ce point de vue là). Technique qu'il réitérera entre autre dans la 2e version de "L'homme qui en savait trop". 
Et cette petite touche d'humour, où l'on voit le détective, qui joue un homme ivre pour détourner l'attention de Betty, qui est le seul à marcher droit lors d'une tempête en mer,sort également du lot. 

Pour tout vous dire, j'ai apprécié ce film et c'est encore une fois, grâce à la musique (ici de Xavier Berthelot). Pour moi, c'est l'élément important pour apprécier où non, un film muet. Puis, j'ai aimé Betty et son espièglerie, si bien jouée par Betty Balfour. Et je suis tombé sous le charme de Jean Bradin, qui interprète le fiancé, quitté puis repris, pour être quitté à nouveau, puis repris, de Betty. 

Non, non, vraiment, j'ai apprécié ce petit film d'Hitchcock,qui est très sympathique à regarder, même s'il n'est pas exceptionnel. Il y a quand même quelques petites ingéniosités dans la réalisation du grand Alfred, qui  démontre tout le futur talent de ce dernier. 


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