mardi 17 novembre 2015

Coup de Coeur des Libraires #3: BlasMusikPop

4e de couverture: Au commencement était le ver.
Johannes se destinait à autre chose qu'à cette vie fruste dans le village de ses ancêtres. Son grand-père, Johannes premier du nom, avait lui-même quitté Saint-Peter-sur-Anger pour aller étudier en ville – et observer le développement des vers solitaires ! –, avant de revenir et de s'établir comme médecin. C'est ce dernier qui a communiqué à son petit-fils son goût du savoir et sa passion pour Hérodote, qui font de lui aussi un original dans ce microcosme alpin où se cultiver est considéré comme hautement suspect. ..

(J'ai coupé volontairement le résumé de 4e de couverture car celui ci résumait tout le livre).

Premier roman d'une jeune auteure autrichienne, BlasMusikPop m'a été conseillé par Florence de l'Espace Culturel Leclerc de ma ville . Elle trouvait que l'histoire de cette communauté habitant dans un coin perdu était pleine d'humour, de chaleur humaine, de bagarre et de foot et qu'en plus, il était fourni avec un fond de patois (ce qui m'intriguait et me faisait peur en même temps). 

Ce premier roman est en effet très original, de par sa façon d'être raconté et le choix de créer des dialogues en patois rend le livre, encore plus étrange (Dialogues très bien retranscrits par Corrina Gepner, la traductrice). Car oui, BlasMusikPop est complètement barré: Il sort de l'ordinaire et est peu commun. Ce qui est déjà un bon point pour se lancer dans sa lecture, surtout pour ceux qui veulent sortir des sentiers battus. 

Certes, je me suis senti perdu au départ, mais j'ai été fort bien accueilli dans cette communauté pas comme les autres, où j'ai suivi les deux Johannes, qui vont être les moutons noirs du village car tout deux sont très cultivés et parlent un allemand correct. (Ils ont fait des études à la ville) (Enfin, pour Docteur Papi (Johannes Ier), celui ci  a appris a parler correctement en partant étudier les sciences (et plus particulièrement les vers, depuis qu'un ver solitaire à élu domicile dans son intestin)). Johannes 2e du nom parle un allemand correct depuis tout petit puisque son grand-père décide de l'instruire, afin qu'il découvre le monde...sauf que tout ne se passera pas comme prévu. 

Dans l'ensemble, j'ai aimé le roman, passant de bons moment avec les habitants de Saint Peter et comprenant le désarroi du jeune Johannes (qui, en définitive montre le chemin et la vie à Saint Peter au lecteur). 
Mais, j'ai trouvé que le roman avait quelques longueurs, surtout en son milieu, qui ralentit le rythme. Je trouve que l'auteur, voulant probablement mettre sur un pied d'égalité les deux Johannes, passe trop de temps à nous conter les aventures du grand-père. Je pense que si l'auteur avait raccourci certains  passages, cela aurait été plus rythmé. Mais bon, c'est un problème que rencontre beaucoup d'auteurs avec leur premier roman: ils ne savent pas couper et aller à l'essentiel. 
En revanche, j'ai aimé retrouver entre chaque chapitre, des extraits des Carnets de Johannes A. Irrwein, qui nous raconte l'histoire des barbares des montagnes (alias les habitants de Saint Peter). Ils offrent une respiration bienvenue entre chaque chapitre et surtout nous en apprend plus sur cs habitants attachants. Je vous assure qu'on les comprend mieux en arrivant à la fin du livre et qu'on a un peu de mal à les quitter. 

Malgré ce petit bémol sur la longueur de certaines parties, , c'est un roman frais, complètement original, avec une communauté attachante, qui nous montre surtout, qu'il ne faut pas se fier aux apparence et qu'il faut aller au delà. Un roman à découvrir pour tout ceux qui ont gardé un grain de folie dans un coin de leur tête. 
Le roman n'est pas parfait mais, en tout cas, c'est l'un des romans les plus originaux de ces derniers mois. 

Merci à Florence de l'Espace Culturel Leclerc de Poitiers, pour cette découverte des plus originales. 


Vea Kaiser: BlasMusikPop (Blasmusikpop), Presses de la Cité, 522 pages, 2015


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