jeudi 15 mars 2018

Les beignets sur la plage

4e de couverture: Julien a quarante-quatre ans. Le premier souvenir de sa vie est une plage, un joyeux brouhaha d’enfants, la mer et la saveur sucrée des beignets. Sans qu’il en ait conscience, ce premier souvenir va constituer une toile de fond omniprésente dans sa vie. Il le mènera irrésistiblement vers la liberté. Miné depuis vingt ans par son quotidien routinier de juriste, dans une filiale d’une grande banque française, Julien est également malheureux dans son couple avec Sophie, une jeune serveuse de vingt-sept ans. Observateur éclairé de notre société, sur laquelle il pose un regard à la fois ironique et désabusé, Julien brosse en outre une fresque de personnages qui croisent son chemin de manière durable ou fugace. Ces personnages, et les événements qu’il partagera avec eux, traceront peu à peu son chemin – parfois sombre et sinueux – vers une redécouverte de lui-même et un nouveau destin, teinté d’espoir et de beauté.

Les beignets sur la plage fait partie de ces romans qui parleront à vos souvenirs d'enfance. 
C'est d'ailleurs par un souvenir d'enfance qu'il commence. Julien se remémore ce moment sur la plage où il mordait dans un beignet, ces fameux beignets rempli de confiture que l'on vend sur la plage. 

J'ai aimé ce roman pour ce qu'il raconte: l'histoire d'un quarantenaire,  qui vit un chamboulement émotionnel très fort, au point de non retour. Par le prisme des souvenirs d'enfance qu'il évoque tout au long du livre, l'auteur nous parle de burn out. Ce moment fragile où tout explose dans notre tête et où l'on à besoin de changement; 
Alain Rozland décrit très bien la vie trépidante et stressante de Paris dans laquelle Julien se sent embourbé et dans laquelle il ne se reconnait plus. Progressivement, le vernis craque et que ce soit dans sa vie professionnelle et personnelle, Julien fait le bilan de sa vie. 

Est ce dû au fait que Julien et moi partagions la même génération (nous avons sensiblement le même âge), je me suis retrouvé en lui, surtout dans la dernière partie du roman. Ses souvenirs se confondaient parfois aux miens (en particulier une scène qui se déroule dans le grenier de sa grand-mère. J'ai vécu le même moment). Ce qui fait que j'ai été touché par ces moments là. 

Alors, le roman a certains petits défauts, propre aux premiers romans, comme certaines répétitions, et n'évite pas parfois un cliché très bobo parisien (mais en même temps, ce n'est pas totalement faux puisque Julien évolue un peu dans ce milieu là), mais j'ai su passé outre et j'ai bien fait, car la fin est superbe. D'ailleurs j'aurai voulu un peu plus de moments passé loin de Paris et son désespoir. 

Au final, un petit roman attachant sur le déroulement d'un changement de vie,  qui a fait resurgir chez moi certains souvenirs, et qui a su me toucher. Il n'est pas dénué de petits défauts dans le style, mais la fin emporte tout et je suis ravi par ce petit voyage dans mes souvenirs. Car les souvenirs de Julien sont aussi un peu les nôtres. 

Merci aux Editions Persée pour cette découverte qui a su me charmer. 

Alain Rozland: Les beignets sur la plage, Editions Persée, 202 pages, 2016


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