lundi 1 mai 2017

A perdre haleine

4e de couverture: Quand un parc londonien devient le théâtre de terribles crimes... Un polar tendu, dérangeant, hyper-efficace : vous n'oserez plus courir seul(e) dans les bois.
À trente ans, Anna Wright, manager dans une société de production, consacre sa vie à sa carrière. Son plaisir : ses séances de running dans les bois d'Hampstead Heath qui dominent Londres, avec Wispa, son labrador. 
C'est là qu'elle croise le chemin d'un autre joggeur. Un homme ténébreux, sûr de lui. L'attirance est immédiate, les ébats aussi enflammés qu'anonymes. Et Anna devient vite accro à cette adrénaline.

Mais bientôt, la rumeur enfle : un violeur sévirait dans ce parc, attaquant des joggeuses solitaires. Alors que le coupable semble insaisissable, Anna s'inquiète : son bel inconnu pourrait-il être lié à ces agressions ? 

Voilà un polar qui se laisse lire, et surtout qui prend le temps de mettre son intrigue en place. 
Tellement de temps que j'ai pris aussi mon temps pour lire la première partie, une partie que j'ai trouvé un peu répétitive (mais peut être nécessaire pour montrer la routine d'Anna), en tout cas, je n'étais pas pris d'une frénésie de lecture). 
En fait, les choses décollent au bout de près de 200 pages (sur 370, cela fait un peu long, je trouve) et le roman ne se lâche plus avant le mot fin ensuite. 

Je sais, je ne lis pas beaucoup de polar/thriller, mais j'ai trouvé celui ci  très classique et je n'ai pas eu les surprises que j'attends d'un polar (par exemple, j'avais deviné qui pouvait être derrière toutes ces choses qui se passent au Parc et la solution ne m'a pas étonné). 
De plus, le personnage d'Anna m'a paru parfois trop égocentrique et égoïste pour que je m'y attache complètement (comme c'est elle, la narratrice, cela peut poser un soucis pour sentir de l'empathie), préférant ses amis Michael et Bell, que j'ai trouvé plus intéressant. Les états d'âme d'Anna, une femme d'affaires travaillant pour la télé, m'ont semblé parfois trop, et ne sont là que pour créée le suspense (comme ses questionnements sur le fameux mannequin Dior  (un homme rencontré dans le parc et qu'elle a surnommé comme ça) et avec qui elle s'envoie en l'air sans vouloir en savoir plus sur lui. Alors, je ne juge pas, j'explique simplement qu'Anna est trop à s'apitoyer sur son propre sort et, même ses ennuis de boulot sont un peu prévisible. 

En fait, voilà le souci du roman, c'est qu'il est prévisible, jusqu'à la résolution finale qui ne m'a pas plus emballé que ça, car déjà vu dans des films ou séries ou roman policier. 

Cependant, je n'ai pas boudé ma lecture, car le style de l'auteure, fluide nous tient en haleine jusqu'au bout, surtout dans la deuxième partie et j'ai lu les 200 dernières pages quasi d'une traite, en y prenant un goût certain...je suis juste déçu par la résolution car je m'y attendais et quand je lis un polar, j'aime bien être surpris par des révélations fracassantes. Après, l'histoire est tout de même bien tenue, même si elle a un goût de déjà vu. 

Au final, un polar qui se laisse lire, mais qui ne révolutionne pas le genre et qui m'a laissé sur ma fin, car je m'y attendais à cette fin. Cependant, l'histoire tient la route,même si elle est classique, et pourra intéresser les lecteurs occasionnels de polar/thriller, qui passeront peut être  un bon moment. A vous de voir. 

Aga Lesiewicz: A perdre haleine, (Rebound), Belfond, 377 pages, 2017


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