4e de couverture: 1918, l'Allemagne n'a pas encore rendu les armes mais une autre menace plane déjà: la grippe espagnole...Et chacun réagit à sa manière: Edouard se montre toujours aussi frivole, alors que Thalie revient à Québec pour soigner les malades. Tout le monde s'inquiète pour Mathieu, parti au front et dont on est sans nouvelles.
Quant à Elizabeth, elle est bientôt confrontée à la révélation d'un grand mystère...
Risque de Spoilers sur les tomes précédents.
Dernier voyage à Québec en compagnie des Picard, avec ce 4e tome, et je suis déjà orphelin de ces personnages qui m'auront accompagné pendant l'année.
Alors, je vais avoir l'impression de me répéter, mais j'ai encore une fois passé un moment fantastique avec cette saga. Jean-Pierre Charland continue de nous conter magnifiquement l'histoire de Québec en se focalisant sur la grippe espagnole qui à sévit dans la ville en 1918. (Il met ainsi la guerre de côté pour nous immerger dans une autre hécatombe).
J'ai toutefois remarqué que l'auteur, dans ce tome, revenait à la famille initiale du premier tome, en donnant la part belle à Edouard et Thomas (surtout dans la première moitié du tome). J'ai bien aimé, mais comme Edouard Picard ne fait pas partie de mes persos préférés, j'ai été un peu chafouin. Heureusement, avec l'apparition de l'épidémie, Thalie reprend de l'ascendant dans l'histoire, pour mon plus grand bonheur.
En fait, le seul petit hic de cette saga, c'est le lieu de l'action: celui ci ne se focalise quasi exclusivement qu'à Québec (mis à part quelques incursions rapides à Montréal et Ottawa). C'est bien dommage car les études de médecine qu'effectue Thalie à Montréal, sont peu développées, à peine le début pour montrer l'ostracisme que subisse les femmes dans ce milieu universitaire, très intéressant mais juste survolée. Dommage.
Heureusement, le rôle de Thalie s'affirme lors de l'épidémie de grippe que connaît Québec. Elle prend de l'assurance et montre toute sa force. Voilà un personnage de femme magnifique. Tout le contraire d'Eugénie, qui est toujours aussi garce (en fait, elle devient le portrait craché de sa mère, Alice) et qui fait vivre un enfer à son mari, Fernand, qui commence à entretenir une relation amour-amitié avec Jeanne, leur servante.
Cependant, Eugénie est utilisé le strict minimum et cela me va parfaitement.
Jean-Pierre Charland parle peu de politique dans ce tome là, tellement occupé par l'épidémie de grippe qui prend énormément de place...ce qui n'a pas été pour me déplaire car on en apprend toujours plus sur l'histoire du Québec et c'est toujours aussi passionnant.
Par contre, l'autre bémol, c'est que Mathieu, mon personnage préféré soit absent tout au long de ce tome (normal, me direz vous, il est parti faire la guerre en Europe). Il est simplement évoqué par les personnages comme Marie, Thalie ou Françoise, sa fiancée, qui se pose bien des questions sur son engagement: doit elle l'attendre ou bien vivre sa vie? Cette question ne trouve pas de réponse définitive, mais la réaction de Marie ou de Thalie à ce sujet est des plus belles...ce qui renforce mon attachement à la famille d'Alfred.
Les révélations ne manquent pas dans ce tome et des réponses nous sont donné, mais pas toutes et c'est là où vient une petite frustration. C'est un dernier tome et des situations restent en suspens (que devient Elizabeth après l'événement tragique qui la frappe?, Edouard arrivera t'il à faire face à ses nouvelles responsabilités?, la vie de Fernand va t'elle tourner au cauchemar avec le chantage d'Eugénie?; le retour de Mathieu de la guerre va t'il bouleverser la vie de ses proches?) ...mais surtout je n'ai pas eu envie de quitter les Picard. J'aurai voulu savoir comment leur vie allait évoluer.
Tellement frustré par ces situations inachevées, (je vous rappelle que c'est le 4e et dernier tome de la saga) j'ai cherché une explication...et en naviguant sur le net, j'ai alors remarqué que Les Portes du Québec n'était que le début d'une longue saga.
En effet, Jean-Pierre Charland a continué à raconter l'histoire du Québec, ainsi que celle des familles Picard dans non pas une mais DEUX autres tétralogies (Les Folles années (qui se déroule de 1919 à 1929) et Les Années de plomb (qui se déroule de la Crise de 1929 à la Deuxième Guerre mondiale): au total, 8 autres tomes qui continuent l'aventure...Et là, je ne vous raconte pas le bonheur pour moi car je n'étais pas encore prêt à dire adieu aux Picard.
Au final, une saga formidable, qui m'a fait vibrer pendant une année, et qui m'a appris beaucoup de chose, sur la ville de Québec. Une saga que je recommande pour les amoureux d'Histoire (car celle ci est très présente tout au long des quatre tomes), mais aussi des grandes sagas familiales. En clair, une saga à découvrir.
Bon, il ne me reste plus maintenant qu'à acquérir les deux autres sagas qui font suite à celle ci pour continuer le voyage. Noël n'est donc pas encore fini. That's wonderful!
Jean-Pierre Charland: Les Portes de Québec Tome 4 (La Mort Bleue), France Loisirs, 725 pages, 2011
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