dimanche 11 août 2013

Noa: un moment magique de fraternité et de paix

Hier, Samedi 10 août 2013, j'ai vécu l'une des plus belles soirées de ma vie.
J'ai eu la chance d'assister au concert exceptionnel de Noa (Pas Yannick, mais la sublime chanteuse Noa).






Il faut savoir que dans le département  où j'habite, il y a un festival qui se nomme  "Les Heures Vagabondes": ce festival propose des concerts gratuits dans des petites villes ou villages du département. Au programme, cette année, il y avait Art Mengo, Gérard Lenorman, Barbara Carlotti, Guy Marchand,  Imany, Kassav (dont le concert est le 17 août), le festival se terminant le 29 août par un concert de Nolwenn Leroy dans la ville où j'habite. (Comme vous voyez, il y en a pour tous les goûts.)

Puis Noa...

Quand j'ai vu son nom sur le programme, je me suis pincé plusieurs fois (je peux vous dire que ça fait un mal de chien) croyant rêver. Parmi ses 3 dates Françaises, Noa a choisi un petit village du département de la Vienne!!

Depuis 2 mois, j'avais gardé la date dans un coin de ma petite tête.
Voici le jour tant arrivé et là, j'ai un petit moment de découragement: aller à un concert seul, c'est pas très marrant (j'aime bien aller en spectacle avec quelqu'un pour partager un merveilleux moment et avoir des souvenirs communs), puis je me demandais également où les organisateurs allaient nous parquer (car il en vient du monde à ces concerts et généralement les parkings sont de très grands champs ou prés. Vive les joies de la campagne!)

Vers 18h30, je me suis dis: pour des petits désagréments, qui n'en sont pas en plus, je ne vais pas manquer ce moment: voir Noa en concert ne se reproduira pas de sitôt.

19h,
 me voilà parti à l'aventure, direction Dissay! Youhou! Je roule tranquillement, un peu excité par la soirée qui s'annonce, un CD de Noa tournant en boucle dans le lecteur (et moi chantant à tue tête).

19h20,
 arrivée à Dissay et là le "parcours du combattant" commence. Heureusement, nous sommes aidés dans notre déambulations par des gentils bénévoles, tout de rouges vêtu vers les fameux parking: un immense champ où sont déjà garé quelques voitures, mais pas trop. Un bon point donc. Cela veut dire que je réussirai à trouver une place au premier rang (car un concert se vit mieux dans les 3 premiers rangs, je trouve).
Sorti de ma voiture, je suis le petit monde qui vient également assister au concert. J'en croise certains avec des fauteuils et des glacières!!!! (tout d'un coup j'ai eu un doute: je vais à un concert où à un pique nique?) .
Après quelques déambulation, guidés par les hommes et les femmes en rouge, j'arrive dans le pré où la scène se dresse, impérieuse devant moi. Je dépasse les buvettes et me dirige doucement vers le devant de la scène. Il y a déjà un peu de monde mais je ne me démonte pas et j'avance tranquillement vers le devant de la scène. On ne me dit rien et me voilà arrivé devant les barrières. J'allais pour m'installer quand je vois un petit groupe qui se fait prendre en photos. J'attends que la photo soit prise avant de m'installer tranquillement sur le devant de la scène. Progressivement, ma timidité s'envole et j'entame la discussion avec le petit groupe de jeunes femmes qui attend comme moi le début du concert. On sympathise et on se marre bien en attendant l'arrivée de Noa.

20h45
 (après le quart d'heure "poitevin" (qui n'est pas que poitevin d'ailleurs)), les musiciens entrent sur scène: un quatuor à cordes composé de trois violons et d'une contrebasse, Gil Dor, guitariste, professeur et ami de Noa depuis plus de 20 ans (c'est avec lui qu'elle compose la plupart de ses titres).
Puis Noa entre sur scène: toute de noir vêtue , elle s'installe devant le micro. La musique démarre et c'est parti pour 2 heures de concert.

Elle débute par "Mishaela"


Puis elle enchaine avec "Child of Man", "I Don't Know" et quelques autres de ses succès.
Moi, je suis ému par cette voix pure et cristalline, cette gentillesse qui transparait sur son visage. A deux ou trois reprises, son regard croise le mien. Je me déhanche aux rythmes orientaux et envoutant de cette musique.

A ce concert, je retiendrai quatre moments particuliers:

1/ Elle reprend une chanson que sa grand-mère lui chantait souvent quand elle était petite, à New York et qu'elle dédia, lors de ce concert, à toutes les femmes qui se sont battus (et qui se battent encore) pour leur droits:


Sa voix s'élance alors, à capella, emplissant toute la place. Je peux vous dire que les frissons ont parcouru mon corps. Ce moment fut intense en émotions.

2/ Moment plus drôle: une chanson hébraïque qui parle d'un enfant et d'un coq: Noa et Gil Dor en ont fait un Aria: Noa et ses quatre musiciens (Gil a quitté la scène à ce moment là) se lancent alors dans un air classique. Un moment magique de drôlerie et de fascination aussi. A cet instant, Noa est digne des plus grandes cantatrices.


3/ Voici le moment où Noa et Gil se retrouvent seuls sur scène, l'un à côté de l'autre pour une reprise très aérienne d'une chanson des années 80: saurez vous la retrouver?



...alors vous avez reconnu? Son interprétation est très différente de Alan Parsons Project (que j'aime déjà beaucoup). Sa simplicité en fait un moment unique. La chair de poule m'a gagnée encore une fois.

4/ Quand j'ai entendu les premières notes de Babel, j'ai été le plus heureux (cette chanson est ma préférée de Noa) J'ai chanté en communion avec elle, me sentant presque seul au monde.


Il y a aussi un moment qui m'a vraiment étonné: c'était la première fois que je voyais un artiste faire ses remerciements aux techniciens de la régie, lumière, son, à ses musiciens, en chanson.

23h.
 Toutes les belles choses ont aussi une fin et ce fut le moment de se dire au revoir....mais pas totalement. Car, nous apprenons, mes nouvelles amies et moi qu'une séance de dédicaces est prévu près de la scène.
Ni une, ni deux, nous nous dirigeons vers cette nouvelle rencontre pour poursuivre le rêve. Et là, malheur et damnation, je m'aperçois que j'ai oublié mes CDs dans la voiture et pas moyen d'en acheter un autre car je n'ai pas assez sur moi.
Ce petit désappointement passé, je sors le papier des "Heures Vagabondes" qu'un bénévole m'avait donné sur le chemin et j'attends fébrile mon échange avec Noa. Certaines personnes bousculent un peu  mais bon c'est le propre de toutes les séances de dédicaces. moi, je suis là, en attente, me demandant si j'arriverai à échanger quelques mots.

Voici le moment enfin arrivé où je me trouve devant Noa. Je lui tend le papier avec la coccinelle des "Heures Vagabondes" (images qu'elle n'aime pas) puis je me lance, timide, dans mon anglais approximatif: je la remercie pour ce moment fabuleux et je la remercie d'avoir chanter "Babel". Puis, je lui dis mon prénom: je m'apprêtais à le lui épeler, comme avait fait certaines personnes, sauf que je la vois écrire mon prénom sans faute (mis a part qu'elle avait écrit mon prénom au féminin. Quelle idée aussi d'avoir un prénom unisexe, plus connue sous sa forme féminine que masculine d'ailleurs. Mais bon, passons).

Je laisse ma place aux autres personnes qui attendent, tout heureux de ma petite dédicace et de mon petit échange avec Noa. Je rejoins mes nouvelles amies et nous attendons encore quelques minutes essayant de garder un souvenir photo de cette rencontre. Je sors mon téléphone portable (car encore une fois, j'ai oublié de prendre mon appareil photo! grrr) et j'arrive tout de même a prendre un cliché pas trop mal, en souvenir de cette belle soirée (vu mon téléphone portable, c'est un exploit d'avoir pris une photo aussi bien).

Nous laissons alors Noa, qui rejoint sa voiture et je continue la soirée avec mes nouvelles amies. Nous partageons un verre de l'amitié, tout en discutant de la soirée. Puis nous retournons tranquillement vers le fameux champ où nos voitures attendaient gentiment leur propriétaires. Je peux vous affirmer que ce fut un peu le parcours du combattant car il y avait quelques petits lampadaires de fortune posé ici où là mais qui n'éclairaient pas plus que ça.
Après quelques petites recherches, nous retrouvons nos voitures, nous échangeons numéros de tel et au revoir. Puis, je rentre chez moi, des étoiles plein les yeux et des souvenirs plein la tête.

Merci Katie, Hélène, Nadège et Jade pour  votre gentillesse et  votre bonne humeur. Merci de m'avoir accepté dans votre petit groupe afin que l'on puisse partager ces moments magnifiques et  ce concert fabuleusement magique.

Pour finir, je voudrais dire un immense merci à Achinoam Nini (Noa). Vous êtes une personne magique, avec un coeur énorme, une simplicité (que certains artistes devraient apprendre à avoir) et une gentillesse qui vous illumine. Vous êtes une étoile scintillante, symbolisant la paix et le partage. Merci pour cet échange et cette communion entre vous et nous, votre public.

Shalom & Thank you so much!




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