mercredi 14 août 2013

Au paradis des amours enfantines






4e de couverture: Finn, un garçon sensible et introverti qu'un handicap de naissance contraint à claudiquer légèrement, mène une vie paisible dans une petite ville de Pennsylvanie peu avant la Seconde Guerre Mondiale, entre un frère ainé complice et attentif, un père rogue et déconcertant, et une mère aimante, repliée sur ses blessures secrètes. Sa vie va changer le jour où Bridie jeune personne fantasque au cœur d'or, fait irruption dans la classe et décrète que Finn sera son meilleur ami.

Voici le roman qui m'a fait vivre une petite "petite panne" de lecture. Une panne qui n'a concerné que ce livre puisque j'ai lu des mangas à côté. Donc l'envie de lecture était toujours là...sauf avec ce livre.

Pourtant, ce roman, au très beau titre (qui ne correspond pas tellement à l'histoire, le titre original "Bridie & Finn"" étant plus approprié), n'est probablement  pas un mauvais roman. Certes, il n'évite pas tous les défauts des premiers romans (des dialogues pas toujours maitrisés, et une surenchère dans les évènements. C'est tout simplement moi qui ne suis pas entré dedans.
Justement, c'est cette surenchère qui ne m'a pas totalement fait adhérer au roman et aux personnages. Finn et Bridie ne sont pas épargné par le malheur. Tout leur tombe dessus: disparition du frère de Finn, internement de la mère de ce dernier et biens d'autres encore (je ne vais quand même pas faire la liste complète. Il y'en a beaucoup trop et  ce serait vous dévoiler tout le livre  ).
L'auteur a voulu en faire trop dans le pathos et moi, j'en ai fait une overdose. Trop de pathos tue un roman et le fait paraître trop irréaliste. Je n'ai pas  cru à l'histoire de Finn et Bridie.

Pourtant, le contexte et l'époque (suivre la vie d'un quartier par l'intermédiaire de deux enfants, des années 40 jusqu'aux prémisses des Fifties) est intéressant et fait même parti de ma période préférée, et cela même si l'idée n'est pas neuve et déjà lu .Car oui, j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu ce roman ou ce genre d'histoire. J'ai alors fait trainer le roman en longueur, n'ayant pas forcément envie d'y revenir pour savoir ce qu'il allait (encore) arriver aux pauvres Finn et Bridie.
Puis, au bout du 10e jour de lecture, j'ai eu un tel ras-le-bol d'être encore dedans que j'ai mis un coup de collier et j'ai lu les 100 dernières pages d'affilé. Sauf que je lisais pour savoir ce que l'auteur avait réservé à ses personnages et non par empathie pour eux. J'ai été extérieur à tout ça.
Tout se passait bien dans ma lecture, jusqu'à la révélation finale de Bridie à Finn. Celle ci a  plombé mon enthousiasme qui avait remonté. Ce fut la surenchère de trop, la révélation digne des soaps operas (Les Jours de l'amour et des vies, de la Gloire et autres feux de l'amour et de la beauté). J'ai alors lu les dernières lignes sans regret, laissant ces personnages qui ne m'avaient pas convaincu, poursuivre leur vie sans moi.

Au final, un premier roman, au contexte sympathique, mais qui malheureusement veut trop en faire dans le sensationnel en enchainant les évènements tragiques. Cette surenchère ne m'a pas fait adhérer au roman et aux personnages. Trop de pathos tue le pathos et donne surtout un roman irréaliste auquel le lecteur (c'est à dire moi) ne croit pas.

Harry Cauley: Au Paradis des amours enfantines (Bridie and Finn), France Loisirs, 385 pages, 1996


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