samedi 19 juin 2021

Mort à bout de course

 

Résumé: Sur les pontons et les quais des Sables-d'Olonne, la foule se presse pour assister à l'arrivée du vainqueur d'une course à la voile en solitaire, retransmise sur les chaînes de télévision. Mais la stupeur est à son comble lorsque le jeune skippeur, Erwan Sauzon, est découvert mort à la barre de son bateau. Les spéculations vont bon train tandis que l'enquête commence.


Jean-Marie Biette nous emmène, dans une enquête au long cours, dans le monde des voileux, avec son roman "Mort à bout de course". 

Ce qui me tentais dans ce polar, c'est son côté maritime. Alors, le monde de la voile m'est totalement inconnu, mais il m'intriguait. Puis, ce pitch de départ, un jeune skipper, qui meurt lors d'une arrivée d'une transat en solitaire, c'est comme le mystère de la pièce fermée avec un cadavre à l'intérieur...c'est tentant de savoir ce qui s'est passé. 

Je dois dire que j'ai passé un agréable moment avec ce polar. Le monde de la Voile, que l'auteur connait bien, est très bien décrit par ce dernier, l'intrigue sur la mort d'Erwann est bien menée et mystérieuse pour nous accrocher, même si celle ci n'est pas des plus principales, en fait. C'est ce que j'ai ressenti, en milieu de roman quand l'un des suspects prend la fuite et que l'auteur nous embarque pour un voyage maritime en côte bretonne, de Belle île à la Baie des Trépassés (et d'ailleurs, les légendes bretonnes qui imprègnent ce lieu et que l'auteur nous raconte, sont des plus fascinantes). C'est plus un voyage en mer qui nous est proposé, même si l'auteur revient ensuite à l'enquête sur la mort d'Erwann, qui va nous mener en bateau jusqu'à la dernière page. Les surprises sont au rendez-vous, et je n'ai rien vu venir pour ma part. Les fausses pistes s'enchaînent et on les suit avec plaisir, en se laissant porter, sans forcément chercher à savoir ce qui s'est passé. 

En ce qui concerne les personnages, ils ont tous un côté attachant, et en premier lieu, le commissaire Rochard, flic  bourru au grand coeur, qui préfère plutôt interroger les suspects ou les témoins autour d'une table de restaurant, plutôt que dans son bureau. En fait, il m'a fait penser à un autre commissaire: Maigret, cher à Simenon. C'est un commissaire à l'ancienne, qui préfère sonder les âmes des suspects, plutôt que de jouer du pistolet. 

Puis, il y a le côté province et bord de mer qui me ravi: la Vendée, proche de chez moi, les côtes bretonnes qui me font rêver. en clair, l'Ouest de la France, si beau et si cher à mon coeur. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai été attiré par la découverte des polars des Editions Ouest France. 

Le seul petit bémol que je pourrais trouver à ce roman, est son humour parfois un peu lourd et incongru dans certaines situations (je pense à la scène de l'autopsie du corps d'Erwann). Heureusement, l'auteur l'utilise avec parcimonie, ce qui ne me fait pas regretter ma lecture. 

Ce fut une bien belle découverte que ce roman de Jean-Marie Biette: celle de la mer, des voiliers et de ce monde maritime que je ne connais pas, mais qui fascine, une enquête qui ménage un suspense jusqu'à la dernière page, un commissaire bonhomme, bourru au grand coeur qu'on aurait envie de retrouver. En bref, un petit voyage sympathique sur la côte Atlantique. Que demander de plus pour ces vacances qui approchent. 

Merci aux Editions Ouest France pour la découverte de ce livre et de cette nouvelle collection, "Empreintes". 


Jean-Marie Biette: Mort à bout de course, Editions Ouest France, collection "Empreintes", 215 pages. 





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