dimanche 24 février 2019

L'espion des Tuileries

4e de couverture: En 1792, la guerre entre la France et l'Autriche éclate. C'est dans ce contexte très explosif que le gendarme Victor Dauterive est chargé d'une délicate mission : escorter un convoi transportant la paye de l'armée, une petite fortune de 500 000 livres. L’affaire tourne au désastre quand le convoi est brutalement attaqué et dévalisé. Dauterive se lance alors sur les traces des voleurs qui sèment des cadavres dans leur fuite. La piste le conduit jusqu’aux Tuileries, au cœur du chaudron révolutionnaire. Le palais, infesté d’espions, est le centre de toutes les convoitises et de tous les complots. Des bas-fonds de la ville au sommet de l’État, entre révolutionnaires et partisans du Roi, le jeune officier va devoir choisir son camp dans un jeu qui pourrait bien devenir mortel...

Pour rien au monde, je ne raterai mon rendez-vous annuel avec Victor Dauterive...j'ai d'ailleurs eu peur qu'il soit reporté de quelques semaines, cette année, à cause d'un petit ralentissement de mes lectures. 

Heureusement, il n'en est rien. Et je dois dire qu'il n'y a pas mieux pour retrouver un rythme de lecture plus régulier que de lire un genre aimé (la comédie romantique avec ma lecture précédente) ou une série qu'on adore. 

Voilà donc, le 4e volet des enquêtes de Victor Dauterive, sous la révolution française,  qui avance de tome en tome: nous voici donc, (déjà!) au Printemps 1792. Victor a suivi son mentor La Fayette, sur le champ de bataille...et le voilà chargé d'une mission: escorter un convoi transportant une grosse somme qui est dévolue à l'armée. Malheureusement, Victor est pris dans un traquenard, la somme est volée et il est rapidement accusé d'être complice...mais hop hop hop, n'en disons pas trop. 
Encore une fois, cela démarre sur les chapeaux de roue et l'on est embarqué dans une histoire folle mais passionnante tout au long des ses presque 400 pages. 

Alors, je dois vous dire que plus j'avance dans cette série, plus mes billets sur les romans qui la composent sont difficile à écrire. Car, oui, que vous dire, à part, que c'est toujours aussi bien, que j'aime toujours autant et que Jean-Christophe ne me déçoit jamais  concernant la série Victor Dauterive. Il arrive toujours aussi bien a allier le suspense et l'historique et rend la Révolution Française, passionnante et compréhensible. Ce qui est un exploit tellement cette période de l'histoire est complexe. 

Bien évidemment, je pensais en lisant la fin du 3e tome, qu'on allait quitter Paris pour voir un peu du pays...sauf que Victor revient vite dans la capitale. Bizarrement, cela ne m'a pas déçu une seule seconde. J'étais même plutôt ravi de retrouver cette bonne ville de Paris, surtout que Victor va se retrouver embarqué vers les Hautes Sphères de la Monarchie en la personne du Roi. 
Non, clairement, c'est passionnant de bout en bout, très bien documentée: on apprend beaucoup de choses sur cette période tout en s'amusant.  Surtout que ce tome ressemble plus à un roman d'aventures (qui fait penser aux grands livres d'Alexandre Dumas)  et d'espionnage, plutôt qu'à un roman purement policier. Cela permet ainsi de renouveler la série. 

Ce qui est intéressant dans une saga, c'est de retrouver des personnages qu'on adore. Victor, bien sûr, dont on en apprend un peu plus sur son passé et ses relations houleuses avec son père, le petit Joseph, qui continue son apprentissage auprès de Victor, les personnages de La Fayette et d'Olympe de Gouges qui font toujours des apparitions et qui ancre le récit dans une réalité historique. Retrouver également, le personnage de Charpier, dont les relations avec Victor sont toujours compliquées, ne sachant pas de quel bord est ce cher Charpier. C'est toujours un véritable plaisir de retrouver ce joli petit monde. 

Toutefois, je voudrais dire mon étonnement en ayant vu le nombre de pages du roman: en effet, je suis Jean Christophe sur les réseaux sociaux et je savais que le manuscrit de ce tome avoisinait les 700 pages, (avant relecture bien sûr); qu'elle n'a pas été ma surprise en voyant que le livre en faisait à peine 400: un peu plus de 300 pages ont été supprimées, après ce travail éditorial. On pourrait s'en attrister, car, je pense que Jean-Christophe devait nous raconter des choses passionnantes sur la révolution...sauf que cela est une bonne chose pour le roman d'aventures et de suspense qu'est ce 4e volet. Cela donne un rythme trépidant et le lecteur est capté de la première à la dernière page, sans que cela n'enlève de l'intérêt à l'intrigue et les informations historiques qui en découlent. Donc bravo à l'équipe des Editions City pour ce travail de fourmi, et bravo à Jean-Christophe d'accepter les coupes faites à son "bébé" pour le rendre le plus beau et passionnant possible. 

Que vous dire de plus, à part, que si vous n'avez pas encore découvert ce grand auteur du polar historique qu'est Jean-Christophe Portes, qu'attendez-vous, foncez, vous ne serez pas déçu. Et que si vous avez déjà lu et aimez les volets précédents, celui ci vous comblera tout autant. Puis, la fin, et le sort en suspens d'un des personnages, donne bien évidemment envie de lire la suite. Donc, vivement la suite...en espérant que la fin des aventures de Victor soit le plus tard possible. 

Merci à Jean-Christophe et aux Editions City pour leur confiance. 

Jean-Christophe Portes: L'espion des Tuileries, City Editions, 393 pages, 2018



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