vendredi 16 août 2019

Dans la vallée

4e de couvertureLe temps semble s’être arrêté dans ce village du sud de l’Irlande égaré dans la vallée et battu par la famine. Nóra Leahy a perdu son mari et sa fille et se retrouve seule avec son petit-fils de quatre ans, infirme. Pourtant, Nóra s’en souvient : quelques années plus tôt, Micheál marchait et commençait déjà à parler. Que lui est-il arrivé ? A-t-il été changé, remplacé pendant la nuit par les fées qui auraient posé une autre créature dans le berceau ? Est-ce à lui que la vallée doit la malédiction qui la frappe ? Mary, la jeune servante que Nóra vient d’engager, se laisse impressionner par les commérages du village et les rapporte à sa maîtresse. Ensemble, les deux femmes se mettent
en quête de la seule personne en mesure de sauver Micheál : une originale, qui vit seule dans la lande et parle le langage des plantes. Car, même si tout le monde s’en méfie, on sait que la vieille Nance Roche a le don. Qu’elle communique avec le peuple invisible. Et qu’il n’y a qu’elle pour faire revenir ceux qui ont été enlevés…

Voilà un roman qui avait tout pour me plaire. Une ambiance très fantastique, avec des histoires de légendes et de fées, dans une Irlande du XIXe siècle qui a encore ses croyances. 
Alors, il est vrai que l'ambiance est là, et Hannah Kent réussit grandement à nous immerger dans cette vallée, où il ne fait pas si bon vivre que cela; je me suis senti oppressé une bonne partie du livre, cette vallée, peuplée de Fairies, me faisait grandement peur. Nous allons suivre Nora qui vient de perdre son mari dans un accident et qui va rejeter la faute sur son petit fils, un petit enfant difforme, qu'elle élève depuis la mort de sa fille, quelques mois plus tôt. 
J'ai trouvé que les personnages n'étaient pas foncièrement sympathiques, tout le monde médisant un peu sur tout le monde (comme souvent dans les petits hameaux ou villages). Seule la jeune Mary Clifford, qui vient pour aider Nora à s'occuper du petit  Michéal, semble  dénué de sentiments humains. Nora, elle va complètement sombrer dans la folie, quitte à aller jusqu'à commettre l'irréparable. Nance, a aussi trouvé grâce à mes yeux, probablement pour le rejet qu'elle suscite, de par sa différence, Les gens la considère comme une sorcière, même si elle rend des services à chacun.

Mais je ne peux pas expliquer pourquoi j'ai mis autant de temps à le lire. J'ai l'impression qu'il m'a manqué quelque chose. L'ambiance, fantastique était là, et le côté superstition fait de l'effet, mais j'ai trouvé à un moment que cela tournait un peu en rond, et il faut attendre le dernier tiers pour voir arriver un changement et les conséquences de la croyance des gens. 
En fait, j'ai aimé jusqu'à un certain point, mais une certaine lenteur m'a un peu lassé et j'ai fini le livre très lentement, voyant arriver le final, avec peut être un petit désintéressement. Je pense, cependant que le livre n'y est pour rien. Je suis dans un état d'esprit en ce moment, qui n'est pas propice à la lecture et mon avis sur les livres s'en ressent. Donc, si l'ambiance très féerique, fait, de croyances à des petits êtres qui peuvent hanter les vallées, et les forêts, ou bien l'Irlande du XIXe siècle vous intéresse, foncez, ce livre devrait vous plaire. 
Hannah Kent: Dans la vallée, (The Good People), Presses de la Cité, 474 pages, 2018

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