vendredi 7 juillet 2017

Ma vie (pas si) parfaite

4e de couverture: Dans la lignée des Petits Secrets d'Emma ou de Poppy Wyatt est un sacré numéro, Sophie Kinsella nous offre une nouvelle comédie aussi hilarante que touchante sur le gouffre qui sépare la vie dont on rêve et celle que l'on vit, le choc capitale/province et les nouveaux snobismes des hipsters de tous poils.
La vie à Londres. Du fond de son Somerset natal, Katie en a tellement rêvé, et aujourd'hui, ça y est ! À elle les soirées branchées, les restos fashion, le job de rêve dans une grande agence de pub...
Certes, elle vit en coloc à deux heures du centre. Certes, son budget est si serré qu'elle se nourrit essentiellement de nouilles instantanées. Certes, sa boss est un cauchemar. Mais plutôt mourir que de renoncer à cette vie géniale, surtout si elle peut instagramer son mokaccino hors de prix.

Au premier abord, les romans de Sophie Kinsella ne me correspondent pas. J'avais bien lu il y a quelques années, un roman qu'elle avait écrit sous son véritable nom (Madeleine Wickam), qui m'avait plu, mais à priori, ce sont des romans qui ne m'attirent pas plus que ça. 
Comprenez ma surprise en recevant son dernier roman dans ma BAL (car bien évidemment, je ne serai pas aller vers lui spontanément). Sauf que voilà, je décide de lire tous les romans qu'on m'envoie pour leur donner une chance...et comme j'avais besoin de quelque chose de léger, en ce début d'été, j'ai foncé. 

Eh bien, j'ai adoré ce livre qui n'est pas seulement une simple comédie contemporaine de plus sans saveur. 
Sous le trait de la comédie (on rit beaucoup devant les situations que vit Katie-Cat dans sa vie londonienne), Sophie Kinsella parle des apparences souvent trompeuses, et les rôles que l'on joue et derrière lesquels on se cache. On veut souvent montrer une image de nous positive, mais qui cache un malaise, une fêlure, enfin, tout ce qui n'est pas la vérité vraie. 

J'ai aimé suivre Katie, une fille pas si superficielle que ça et qui essaye juste de se construire une image branchée et de trouver sa place dans ce Londres qui l'a fait rêver, elle la petite campagnarde, et pour ça, elle se construit une image de femme active, bien dans sa tête et qui a une vie de rêve. Sauf que la réalité est tout autre: elle partage un appartement en colocation avec des êtres un peu étrange (comme Alan qui envahit leur appart de produit en poudre afin de les vendre) , elle ne peut s'offrir un déjeuner dans les grands restaurants, et sa vie professionnelle ne commence pas sur les meilleures auspices devant une Demeter tyrannique (sa patronne) et un homme sur qui elle flashe de suite (Alex) et qui se trouve être le fils du patron. 

Le roman combine alors plein de situations cocasses, tout d'abord londonienne puis ensuite champêtre, qui nous font rire, mais qui parle, donc de l'apparence et de l'image souvent fausse qu'on se donne...mais aussi un très beau contraste entre les gens des villes et ceux de la campagne, qui sont totalement à l'opposé, un autre thème développé dans la 2e partie et que Katie vit du mieux qu'elle peut, elle qui est partagé entre les deux.
Il y a aussi des moments très tendres, surtout entre Katie et son père, qui m'ont énormément touché. 

Vous l'aurez compris, le dernier roman de Sophie Kinsella est bien plus qu'une comédie romantique et peut être lu par un public très large (et pas seulement féminin). Sous couvert de légèreté, il aborde des thèmes sérieux, qui nous font réfléchir (eh oui, on peut même se poser des questions en lisant un roman de Sophie Kinsella. Étonnant non?) 
Si vous voulez passer un agréable moment,  n'hésitez pas, embarquez pour la vie (pas si) parfaite de Katie et vous verrez la vie (et la vôtre ne particulier)  autrement. 

Merci aux Editions Belfond pour cette jolie surprise.

Sophie Kinsella: Ma vie (pas si) parfaite, (My not so perfect life), Belfond, 466 pages, 2017


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