samedi 9 mars 2013

Le Peuple des invisibles

4e de couverture: Après le formidable succès de La Tendresse des loups, récompensé du prestigieux Costa Book Award, Stef Penney nous emporte à la rencontre des gipsies d'Angleterre, de la fascination qu'ils provoquent et des légendes qui les entourent...

Ray Lovell, détective privé, s'interroge : que fait-il dans cet hôpital ? Pourquoi cette amnésie, ces hallucinations ? Et si l'accident de voiture dont il a été victime était lié à son enquête ?
Peu de temps auparavant, Leon, un gipsy, a fait appel à lui pour retrouver sa fille, Rose, disparue depuis sept ans. L'homme ne s'est pas adressé à Lovell par hasard : ses origines tziganes font de ce dernier la personne idéale pour éclaircir l'affaire.
Mariée au taciturne Ivo Janko, mère d'un petit garçon atteint d'une étrange maladie, Rose aurait tout abandonné pour suivre un gadjo. Mais où se cache-t-elle ? Pourquoi ce mutisme du clan ? Quels secrets la jeune femme a-t-elle emportés avec elle ?

Car une malédiction pèse sur les Janko, terrible, inavouable, qui menace désormais Lovell. À moins que quelqu'un ne trouve le courage de briser la loi du silence...


Après un premier roman remarqué (la tendresse des loups), Stef Penney revient avec ce 2e roman qui plonge le lecteur dans le monde secret et fascinant des tziganes. Par l'intermédiaire d'une disparition, l'auteur a entrainé le gadjo que je suis dans un monde et un univers totalement inconnu. Je ne connais pratiquement rien sur les gitans et leur mode de vie et j'ai trouvé intéressant ce côté de l'histoire.
L'idée lumineuse de l'auteur fut de mêler deux voix dans ce roman: celle de Ray, le détective privé en charge de retrouver ce qui est arrivé à Rose Janko, disparu depuis six ans. Un détective qui connait ce monde gitan de par son père et qui va donc réussir à rentrer en contact avec la famille Janko pour les besoins de son enquête. Puis une 2e voix, celle de James Janko (alias J.J.), le jeune cousin de Christopher (alias Christo) , le fils de la femme disparue. 
Des deux voix, celle que j'ai préféré fut celle de J.J.. C'est par lui que le monde des gitans s'ouvre au lecteur. De par ses yeux, on comprend la méfiance et la peur qu'inspire les gitans. Jeune adolescent doué pour les etudes, il est confronté au regard des autres élèves qui se méfient de lui et ne veulent pas de lui comme ami. 

Même si j'ai mis le temps pour lire ce roman, peu pressé de découvrir la suite, j'ai été tout de même soufflé par les rebondissements que l'auteur parsèment au compte goutte tout au long de son récit. En fait, j'ai eu l'impression d'être blasé en lisant ce roman car je pensais avoir deviné les secrets que cachaient la famille Janko. Sauf que l'auteur a réussit largement à me mettre une claque monumentale en me montrant que je faisais totalement fausse route. Un trait  de génie que je salue car l'auteur maitrise son roman en emmenant le lecteur sur une fausse piste. Honnêtement, je n'aurai jamais imaginé le fin mot de cette histoire. Quand la solution est donné au lecteur, celui ci essaye de se souvenir de toutes les pistes et se rend compte que tout coïncide et que la solution était trouvable par le lecteur bien avant que l'auteur le révèle. Je trouve cela bien car j'aime que l'auteur me surprenne. Ce fut le cas ici. 

Un roman fascinant, captivant (même si j'ai mis une semaine pour le lire mais cela n'est pas du fait que le roman n'est pas bien, c'est juste moi qui n'était pas dans une phase lecture), qui nous parle du monde tzigane que j'ai plus découvert grâce à ce livre. Une bonne intrigue qui nous promet un twist final de toute beauté (pour ma part, je n'ai pas deviné le fin mot de l'histoire). Un roman sympathique qui se lit comme un bon roman de détective privé. 

Merci à Brigitte des Editions Belfond pour cette découverte. 

Stef Penney: Le peuple des invisibles (The Invisibles Ones), Belfond, 457 pages, 2013

 

2 commentaires:

  1. Je dois avouer que c'est un univers qui ne me parle pas du tout :( . Comment vas-tu Will? Je te néglige ces derniers temps c'est mal!! Bises

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    1. Moi non plus, c'est un univers qui m'es totalement étranger. Pourtant, j'ai apprécié le découvrir.
      Sinon, je vais très bien. C'est bientôt les vacances! Cela va me permettre de souffler et de lire de gros pavé! Youpi!

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