vendredi 22 mars 2013

les audiences de Sir John

4e de couverture: Londres, 1768. Le jeune Jeremy Proctor, orphelin de treize ans, débarque à la capitale. Il est aussitôt victime de malfrats qui le traînent devant le tribunal de Bow Street. C'est là que siège le magistrat aveugle Sir John Fielding, célèbre pour avoir fondé avec son frère Henry (auteur du roman Tom Jones), le corps des premiers sergents de ville, des patrouilles de police destinées à sécuriser les rues. Jeremy, très vite adopté par Sir John, va l'accompagner dans ses investigations et découvrir Londres, mégalopole grouillante, avec un étonnement jamais tari. Avec comme toile de fond ce décor très réaliste, Jeremy et Sir John vont enquêter sur la mort de Lord Goodhope : une affaire captivante avec rebondissements multiples et chute surprenante assurés. 

Bruce Alexander a pris comme personnage principal de cette série le magistrat John Fielding (qui a existé), demi frère de l'écrivain et magistrat Henry Fielding, qui créa avec ce dernier la première brigade de professionnelle de police (pour plus de renseignements sur cet illustre personnage, voir la fiche sur Wikipedia.  )

L'auteur a réussit l'exploit d'immerger le lecteur dans ce Londres du XVIIIe siècle en le faisant découvrir à travers les yeux d'un jeune garçon de treize ans, Jeremy Proctor, qui arrivé à Londres va avoir maille à partir avec des malfrats et la justice. Heureusement pour lui, John Fielding va élucider l'enquête et le sortir de ce mauvais pas. Le jeune Proctor va alors être hébergé chez le magistrat, aveugle, et devenir ses yeux sur la première enquête de ce tome ci.

Voilà un roman policier anglais comme je les aime. Tout comme avec Anne Perry, l'enquête est là pour nous restituer le Londres de l'époque avec ses us , ses coutumes et ses moeurs. L'enquête est passionnante et nous fait tourner les pages à une vitesse folle mais surtout, il nous emporte dans une époque, que tout passionné d'histoire rêve de découvrir encore plus.
C'est ce que j'aime dans les romans policiers: ils sont souvent le reflet de l'époque dans laquelle se situe l'action.
De plus, le style de l'auteur est travaillé mais pas trop pour ne pas perdre le lecteur. Le jeune Jérémy, narrateur de cette histoire, est un personnage attachant: sa relation avec le magistrat se met progressivement en place et on sent une admiration chez l'un et un sentiment protecteur chez l'autre. L'enquête en elle même est captivante et nous embarque vers un dénouement final surprenant.

Je ne regrette pas ma découverte de ces nouveaux héros, rencontré par hasard en fouinant dans des livres d'occasion. J'ai hâte de lire le 2e tome des aventures de Jérémy et du magistrat Fielding.
Bruce Alexander à réussit à construire une série prometteuse de par ce 1er tome.
Mes seuls regrets: que l'auteur nous ai quitté en 2003, ne laissant que 11 tomes à cette série (le dernier étant paru à titre posthume en 2005); que les 3 derniers tomes n'ai pas encore été traduit en France et que la série ne soit plus disponibles chez l'éditeur. Il va alors falloir que j'aille farfouiller chez les bouquinistes ou librairie d'occasion pour trouver les 4 tomes qui me manquent (ayant déjà les 4 premiers dans ma PAL.

Au final, une série et des héros attachant. Un policier historique comme je les aime et qui entraine le lecteur dans ce Londres du XVIIIe siècle, inconnu pour moi. Je le conseille à tous les amateurs de polars historiques, mais aussi aux amoureux de l'Angleterre qui (re)découvrirons ce pays dans une époque charnière, avec l'apparition des premières brigades de police.

Bruce Alexander: Les audiences de Sir John (Blind Justice), 10/18, 383 pages, 1998




2 commentaires: