vendredi 26 juillet 2013

Le 5e règne

4e de couverture: Ils auraient dû se méfier. Respecter le couvre-feu instauré depuis le meurtre du jeune Tommy Harper, retrouvé
étranglé près de la voie ferrée. Reposer ce vieux grimoire poussiéreux tant qu'il était encore temps. Et surtout... ne pas en tourner les pages.À présent, Sean le rêveur et sa bande vont devoir affronter le Mal absolu : à Edgecombe,
petite ville tranquille de Nouvelle-Angleterre, les éléments se déchaînent, de nouveaux adolescents disparaissent et de mystérieux hommes au charisme effrayant font leur apparition... Et si ce livre maudit détenait la clé du plus effroyable mystère de l'humanité ?


En ce qui concerne mes goûts littéraires, il y a un avant la blogo et un après. Je m'explique. Avant ma découverte de la blogosphère littéraire, je suivais parfois l'avis du plus grand nombre: ils titillaient ma curiosité et je voulais alors découvrir. Voilà pourquoi j'ai lu du Marc Lévy, Guillaume Musso Mary Higgins Clark...
Il y a quatre ans, j'ai découvert la blogo littéraire. En naviguant de blogs en blogs, j'ai senti progressivement une évolution dans mes choix: j'ai enfin découvert la magnifique et envoutante plume de Joyce Carol Oates, les auteurs anglais comme Jane Austen et Emily Brontë,des auteurs de grands talents comme  Pat Conroy, Dennis Lehane et bien d'autres. C'est à partir de ce moment là que j'ai voulu être plus exigeant dans mes lectures. J'ai alors fait du ménage dans mes étagères: au revoir Marc Levy, Danièle Steel, Guillaume Musso (sauf son premier roman "Et après" qui n'est pas si mal et qui appartenait à ma grand-mère). Les seuls auteurs que j'ai gardé de cette époque là sont John Grisham (que je lis toujours avec plaisir), Patricia Cornwell (série Scarpetta) et...Maxime Chattam. (Voilà le pourquoi de cette longue introduction).

L'envie de lire Maxime Chattam m'avait quitté depuis les changements littéraires cités plus haut. Puis, je ne sais pas pourquoi, j'ai glissé dans ma valise le premier roman de cet auteur, "Le 5e règne".
Ce que je craignais est alors arrivé. En ouvrant le roman, j'ai compris dès les 10 premières pages que ma lecture allait être un peu laborieuse. Le début est nébuleux et lent: l'intrigue se met très lentement en place. Les personnages comme Sean, Lewis et toute la bande ne sont pas assez fouillés. Ils sont décrit sommairement, en quelques lignes. Pour la profondeur et la complexité de leur personnalité, on repassera car elle est inexistante. Ce qui fait qu'on ne s'attache pas plus à eux.
Puis, c'est un peu manichéen, il y a les méchants et les gentils. Point. J'aurai aimé avoir quelques zones d'ombres.
Mais, surtout ce qui m'a le plus atterré, c'est le "style" de Maxime Chattam: des phrases qui n'ont parfois aucun sens, des dialogues affligeants qui m'ont fait pousser des soupirs et lever les yeux au ciel; des clichés à la pelle (j'espère au moins que cela est un fait exprès. L'espoir fait vivre).
L'intrigue en elle même est assez bien tenue, malgré qu'elle met longtemps à se mettre en place: en fait le début est un peu ennuyeux puis tout s'accélère dans les 100 dernières pages. Mais cette intrigue n'est pas neuve et fait tout de suite penser à "Ça" de Stephen King (qui lui est un très bon roman qui traite des peurs de l'enfance avec un style percutant et horrifique à souhait).
Puis c'est quoi cette manie de faire dans le gore absolu avec des scènes horrifiques qui dégoutent plus qu'elles ne font peur. Pas besoin de nous en mettre plein la vue pour faire peur. Il vaut mieux suggérer les choses que de nous les montrer (l'un des plus beaux exemples, c'est "Sixième Sens" de M. Night Shyamalan. Ce film suggère plutôt qu'il ne montre et le spectateur, aux aguets, ressent la peur s'insinuer en lui en sentant une goutte froide le long de son dos).

Alors, certes, je n'oublie pas que c'est un premier roman et qu'il a tous les défauts qu'un premier roman peut avoir. L'histoire se tient pour la majorité du livre, le "style" n'est pas encore là mais de toute façon, il ne peut que s'améliorer. C'est pourquoi je retenterai "l'aventure" Chattam avec sa trilogie la plus célèbre, celle qui débute avec "L'âme du mal"  mais aussi sa série de fantasy "Autremonde", puisque celles ci sont dans ma PAL (oui, c'est mon côté maso qui ressort mais j'aime bien donner une seconde chance à un auteur).

Au final, un premier roman abouti au niveau de l'intrigue, même si celle ci n'est pas nouvelle mais qui pêche par un manque de style, des dialogues affligeants et des clichés à n'en plus finir. Cette lecture démontre surtout que mes goûts en matière de lecture, ne sont plus les mêmes. Je suis plus exigeant et ne me laisse plus courtiser par les ventes pharaoniques de certains auteurs populaires.
Attention, je n'ai rien contre les auteurs populaires: Agatha Christie, Stephen King, John Grisham sont des auteurs populaires qui ont une écriture maitrisé et reconnaissable.

Un petit point pour terminer: si certains fans de Maxime Chattam passent par ici, ne me crucifiez pas. Ceci n'est juste que mon avis: il résulte du fait que mes choix et mes envies littéraires ont changés. Tout simplement. J'ai voulu voir par moi même. Je n'ai pas adhérer. Voilà tout.

Maxime Chattam: Le 5e règne, Pocket, 526 pages, 2003

 

2 commentaires:

  1. J'ai commencé par celui-là et je n'ai pas du tout aimé non plus ! Je me suis demandée ce qui plaisait tant chez le bonhomme après ça. Je n'ai même plus été tentée de recommencer l'expérience...

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    1. Je me sens moins seul du coup. Car c'est vrai que j'ai lu beaucoup de critiques dithyrambiques sur ce livre que je n'ai pas bien compris non plus après lecture.

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