samedi 10 décembre 2016

On se souvient du nom des assassins

4e de couverture:Max Rochefort, dandy parisien et feuilletoniste à succès, croise le chemin de Giovanni Riva, jeune employé du journal Le Matin. L’excentrique Rochefort prend le jeune homme à son service dans son atelier d’écriture. Mais la réalité rattrape les meilleurs scénarios issus de l’imagination de Max: lors d’une soirée mondaine, un cardinal est retrouvé mort, atrocement mutilé dans sa chambre d’hôtel. Sous pression politique, la Sûreté doit désigner un coupable rapidement. Pour sauver une jeune innocente accusée du crime, Max et Giovanni se lancent dans l’enquête… Entourés d’une ligue de gentlemen extraordinaires – l’écrivain Gaston Leroux, l’aéronaute Louis Paulhan, le psychologue Alfred Binet et bien d’autres –, ils seront conduits des splendeurs aux bas-fonds du Paris bouillonnant et amoral de 1909.

Dominique Maisons, pour son dernier roman, s'est glissé dans la peau d'un feuilletoniste du XIXe Siècle/Début XXe. C'est en tout cas, ce que j'ai ressenti en lisant On se souvient du nom des assassins. Dominique Maisons est le digne descendant d'Alexandre Dumas (pour le roman d'aventures) et de Jules Verne (pour les nouvelles technologies qui parsèment son roman (entendons nous bien, je parle des nouvelles technologies du début du XXe siècle, comme les dirigeables, par exemple), mais aussi d'Eugène Sue (avec ses "Mystères de Paris"). 

Voilà un roman avec des personnages extraordinaires comme Max Rochefort (un digne héritier des héros de Gaston Leroux (qui est l'un des personnages du roman) ou de Conan Doyle) qui va se retrouver à jouer les héros qu'il invente dans les romans feuilletons qu'il écrit (ou fait écrire par son atelier d'écriture) ou bien comme  Giovanni Riva, jeune naïf qui tombe amoureux au premier regard et qui, pour faire innocenter la jeune fille a qui il a donné son coeur, va s'associer au célèbre écrivain (dont il est le secrétaire) pour faire la lumière sur le meurtre de ce cardinal retrouvé dans la chambre à côté de la leur. 

Dès que vous commencez ce livre, il est difficile de le lâcher (où alors vous le faites à regret) tellement l'auteur a l'art de terminer ses chapitres à coup de cliffhangers qui vous laisse sur votre faim et vous fait poursuivre, en vous disant 'allez, un chapitre encore". Comme un feuilletoniste qui laissait seses lecteurs   pantois et frustré, jusqu’au lendemain pour savoir la suite des aventures de son héros (ici Max Rochefort, en l'occurrence). 

Certes, c'est un roman policier passionnant qui vous tient en haleine, avec des scènes à couper le souffle (comme la poursuite en dirigeables), teintée d'aventures, et qui va à cent à l'heure, avec un rebondissement par chapitre (voire plusieurs dans un seul), mais c'est également un roman qui nous décrit le Paris du début du XXe siècle, avec brio: on se promène dans les beaux quartiers de la capitale où vivent Max et Giovani,, jusqu'à ceux des apaches (le nom qu'on donnait aux brigands) et des pierreuses (terme désignant les prostituées), sans oublier l'Opéra Garnier qui est l'un des décors de ce fabuleux roman ou les éditions Fayard, éditeur de Max. 

Au final, un roman qui m'a passionné de bout en bout, avec une plume vibrante,vivante et qui va à cent à l'heure. Un roman qui rappelle les grands romans d'aventures de Jules Verne et d'Alexandre Dumas. Pour moi, On se souvient du nom des assassins est le digne héritier des "Msytères de Paris" d'Eugène Sue. Le roman de Dominique Maisons aurait très bien pu paraître en Feuilleton dans un journal, il aurait fait sensation et aurait tenu son lectorat en haleine. Je vous le conseille vivement. Il est fait pour tous les amoureux des romans d'aventures et de roman policier dans le Paris vibrant et foisonnant du début du XXe siècle. 


Merci à Anne et aux Editions de La Martinière pour cette découverte captivante. 

Dominique Maisons: On se souvient du nom des assassins, Editions de la Martinière, 519 pages, 2016


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