jeudi 12 août 2010

De l'amour pour l'homme des bois


Résumé: Époque essentiellement tragique que la nôtre », écrit Lawrence. A la vieille Angleterre aristocratique et rurale déjà meurtrie par l'industrialisation, la Première Guerre mondiale a infligé de profondes blessures. Les protagonistes de ce récit en sont marqués dans leur esprit, dans leur chair, et la déchirure se prolonge dans leur aventure intime.
L'Amant de Lady Chatterley est ainsi, pour le romancier, l'occasion de réaffirmer sa conception de l'amour physique comme moyen de retrouver le contact avec les forces instinctives et naturelles de la vie. Censuré pendant trente ans en Angleterre et aux États-Unis en raison de ses audaces de forme, le récit devait longtemps connaître un succès de scandale. Le lyrisme poétique de l'écrivain y trouve pourtant son ultime expression, un lyrisme provocant, véhément, parfois désespéré, à l'avant-garde de la croisade moderne contre l'intellectualisme.


Mon avis: J'ai été attiré par ce roman à cause de sa légende sulfureuse. Et aussi parce que c'est un classique (et que j'ai décidé que je lirai plus de classiques à partir de cette année) et anglais de surcroit. Depuis Emily Brontë, je me suis découvert une passion pour les classiques anglais. C'est donc confiant que j'ai commencé ma lecture. Et au final, je suis déçu.

L'histoire en soit n'est pas si sulfureuse que ça, malgré les scènes explicites entre Constance et son garde chasse et les quelques mots crus qui parsèment le récit. Évidemment, la société à évolué sur la vision que les gens ont sur les choses du sexe: je peux très bien comprendre le scandale qu'à pu provoquer le livre à sa sortie. J'ai plutôt pensé que la relation de Constance avec Oliver était une très belle histoire d'amour (qui débute sur une partie de plaisir, ne nous voilons pas la face), une superbe rencontre. Constance est esseulée par un mari impuissant (il est paralysée) qui ne cherche qu'à briller et à être reconnu pour ses talents. Elle se retrouve enfermée dans la propriété des Chatterley: Wragby Hall qu'elle va détester progressivement. Heureusement, sa rencontre avec Oliver va tout changer.

J'ai aimé ce couple qui se trouve et qui ose s'aimer librement, à l'abri toutefois des regards indiscrets. Je les ai aimé car j'ai détesté Clifford, le mari de Constance: cet homme est arrogant, imbu de sa personne, égoïste et à un comportement puéril (qui se confirmera à la fin du livre), qui ne voit qu'une dame de compagnie en Constance. Elle perdra d'ailleurs cette place quand elle engagera Mrs Bolton. Mrs Bolton entretiendra une relation de plus en plus complice avec Clifford Chatterley,qui délaissera Constance.

Même si l'histoire est une très belle histoire d'amour, ce qui à cloché chez moi, c'est le style de l'auteur que j'ai trouvé pompeux, ennuyeux (surtout quand il part dans des discussions philosophiques), tellement ennuyeux (ça y est je me met à répéter les mots comme Lawrence l'a fait dans son roman!)que j'en soupirais et je n'avais qu'une envie: de sauter certains passages. Mais je ne l'ai pas fait: sinon autant abandonné la lecture tout de suite si on commence ce petit jeu là.

Si je n'ai pas abandonné la lecture de ce roman c'est que je voulais savoir comment la relation de Constance et Oliver allait évoluer. J'ai eu ma réponse et j'ai poussé un soupir de soulagement à la dernière ligne lue. Enfin fini. Rideau. Au suivant!

En conclusion, un classique (que je ne regrette pas d'avoir lu pour ma culture personnelle) qui m'a ennuyé et dont la lecture fut un peu laborieuse. Je n'ai pas aimé plus que ça. Le premier classique anglais qui me déçoit. C'est à souligner.

D.H. Lawrence: L'amant de Lady Chatterley (Lady Chatterley's Lover), France Loisirs, 539 pages (avec commentaires et notes), 1932

1 commentaire:

  1. Je l'ai trouvé dans un vide grenier il y a quelques temps, j'espère bien pouvoir le sortir de ma PAL rapidement, curieuse que je suis ; mais ton avis me refroidit un petit peu quand même... A voir, donc ! ^^

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