mercredi 30 mars 2016

Le Train des orphelins

4e de couverture: De l'Irlande des années 1920 au Maine des années 2000, en passant par les plaines du Midwest meurtries par la Grande Dépression, un roman ample, lumineux, où s'entremêlent les voix de deux orphelines pour peindre un épisode méconnu de l'histoire américaine.

Entre 1854 et 1929, des trains sillonnaient les plaines du Midwest avec à leur bord des centaines d'orphelins. Au bout du voyage, la chance pour quelques-uns d'être accueillis dans une famille aimante, mais pour beaucoup d'autres une vie de labeur, ou de servitude.

Vivian Daly n'avait que neuf ans lorsqu'on l'a mise dans un de ces trains. Elle vit aujourd'hui ses vieux jours dans une bourgade tranquille du Maine, son lourd passé relégué dans de grandes malles au grenier.

Jusqu'à l'arrivée de Mollie, dix-sept ans, sommée par le juge de nettoyer le grenier de Mme Daly, en guise de travaux d'intérêt général. Et contre toute attente, entre l'ado rebelle et la vieille dame se noue une amitié improbable. C'est qu'au fond, ces deux-là ont beaucoup plus en commun qu'il n'y paraît, à commencer par une enfance dévastée...


Voilà un roman qui m'a captivé. A tel point que je n'en ai fait qu'une bouchée (quatre petits jours de voyage seulement): c'est assez rare, en ce moment pour être signalé. 

Le Train des orphelins revient sur un événement du début du XXe siècle, peu connu, je pense (même s'il a fait l'objet de ce roman, et d'une série de BD (qui me tente bien d'ailleurs, encore plus maintenant que j'ai lu ce livre) de ce côté ci de l'Atlantique: des orphelins de la côte Est (ici, New York, pour ce qui nous concerne) que l'on envoient dans les plaines de l'Ouest, afin d'aider la population, mais aussi pour donner un sens à leur vie, même si, pour certain, la vie ne sera pas si enchanteresse,comme on le découvrira. 

J'ai adoré ce livre, autant dans son histoire, que dans sa construction: l'auteur nous raconte l'histoire de ce train et de ces orphelins, en passant d'une époque à une autre: en effet, le roman débute en 2011, où l'on suit Molly, une adolescente orpheline, ballottée de famille d'accueil en famille d'accueil et qui a été condamnée à des heures d'intérêt général, pour le vol d'un livre dans une bibliothèque (un vieil exemplaire usé jusqu'à la trame de "Jane Eyre", son roman favori). Son petit ami, Jack, va alors lui sauver la mise, en lui proposant de faire ses heures chez la patronne de sa mère, Vivian Daly: cette dernière doit faire du tri dans son grenier. D'abord réticente, Molly va se laisser convaincre, puis progressivement se laisser charmer par la vieille dame. 
En parallèle, on va suivre le parcours de Niamh, une petite fille de 9 ans, arrivée avec sa famille d'Irlande, pour le nouveau monde, afin de refaire leur vie. Tout commence donc pour cette petite fille rousse en 1929, à New York, avec un drame: sa famille périt dans un incendie. C'est ainsi que, seule, elle est embarquée sur un train rempli d'orphelin: un train en partance pour l'Ouest. Elle fera la connaissance de Dutchy, un jeune garçon avec qui elle se liera d'amitié. 
Les deux histoires (celles de Molly et de Niamh) que le lecteur, suit en parallèles, vont se croiser immanquablement. Alors, je vous avoue que j'avais deviné des choses (comme le lien entre les deux jeunes filles, Molly et Niamh), mais cela ne m'a pas gâché la lecture. 

Malgré un intérêt pour Molly, c'est incontestablement, l'histoire de Niamh, que l'on suit pendant plus de 20 ans, qui m'a vraiment captivé: en choisissant la première personne, pour raconter l'histoire de Niamh, l'auteur a choisi la bonne méthode: ainsi je me suis senti proche de Niamh et j'ai ressenti de l'empathie pour elle. Puis, je trouve cela très intéressant d'en apprendre toujours plus sur l'histoire américaine (je pense que je ne me lasserai jamais de découvrir l'histoire de ce pays qui me fascine). Par le biais de l'histoire familiale de son mari, Christina Baker Kline, nous livre un roman d'une beauté cruelle, certes, mais non dénué d'espoir, sur le destin d'une petite irlandaise qui réussira à se construire un destin. 

Au final, un roman superbe, qui m'a charmé, ému, et surtout qui m'a encore appris des choses sur l'Amérique du XXe siècle (ici l'histoire de ce train des orphelins dont j'ignorais l'existence): alors, on y côtoie la misère, (on est en pleine crise de 1929) mais on ne tombe pas dans le misérabilisme. C'était tout simplement un roman fait pour moi (et ça je le savais bien avant de l'ouvrir) et dont je suis ravi d'avoir entrepris le voyage. 
Si comme moi, vous aimez l'Amérique rurale du début du XXe siècle, les histoires avec un destin fabuleux qui vous fera chavirer le coeur, je vous encourage à monter dans ce train. Vous ressortirez changé de ce voyage. Et j'espère qu'à la fin, vous garderez, comme moi, une petite pensée pour Niamh, Molly, Dutchy et tous les autres. 

Merci aux Editions Belfond pour ce très beau voyage.



Christina Baker Kline: Le Train des orphelins (Orphan Train), Belfond, 341 pages, 2015





La Discothèque du 20e siècle #160

En 1977, le groupe Santa Esmeralda enflammait les pistes de danse avec ce titre dont je vous propose la version longue:

Santa Esmeralda: Don(t let me be misunderstood (1977)





Groupe de studio français au parfum hispanisant inventé par les producteurs Nicolas Skorsky et Jean-Manuel de Scarano, Santa Esmeralda, secondé par Leroy Gomez, réussit un carton planétaire (n°15 aux Etats Unis, quand même!) avec cette version de Don't le me be misunderstood, un tube pour le groupe rock The Animals en 1965. [...] Pour la petite histoire, notez que Don't le me be misunderstood a de nouveau retrouvé les chemins des hit-parades en 1986 (version Elvis Costello et en 1996 (version Joe Cocker!) (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1977", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 27 mars 2016

Infidèle

4e de couverture: « Personne dans la vallée de la Chautauqua ne savait où s’était enfuie la jeune épouse de John Nissenbaum mais tout le monde savait, ou avait son opinion sur la raison de sa fuite. Sans foi, voilà ce qu’elle était. Une femme sans foi. »
Ce livre, placé sous le signe d’Edgar Allan Poe dont Oates partage l’amour du fantastique et de l’horreur, réunit vingt et une nouvelles. Leur thème commun : la frontière joue entre le bien et le mal. Joyce Carol Oates traite ce sujet dans des styles et des tonalités d’une variété impressionnante. Parfois réaliste, souvent d’un comique grinçant mais toujours avec une admirable économie de moyens, elle raconte la vie d’hommes et de femmes aux prises avec leurs contradictions et leurs obsessions. L’infidélité sexuelle, les tricheries, les malhonnêtetés routinières, les secrets de famille, les ambitions revues à la baisse, les manigances du journalisme à scandale, l’attachement érotique aux armes à feu, la violence, l’aliénation, la volonté de se faire passer pour un autre : autant d’angles d’approche qui permettent à l’auteur de disséquer l’âme humaine.
Chronique de mœurs, mais aussi critique sociale d’une Amérique en quête de repères, Infidèle met en scène les laissés-pour-compte comme les privilégiés. D’une histoire à l’autre, Joyce Carol Oates esquisse d’une main de maître un impitoyable portrait de son pays natal.


Les nouvelles ne fait pas partie des genres que je préfère...mais je n'avais jamais testé la grande Oates dans ce genre là. Il fallait donc bien m'y coller. 

On retrouve dans ce recueil la patte de Oates, que ce soit dans les thèmes abordés (la mort, la maladie, l'infidélité, le meurtre, les manipulations et chantages en tout genre). On retrouve aussi le style si particulier de Oates, un style coup de poing qui ne fait pas dans la dentelle et qui va, encore une fois fouiller dans le noir profond de l'âme humaine. 
C'est encore une fois, une belle peinture, pas trop jolie certes, de la société américaine et de ses dérives. J'ai l'impression que Mrs Oates est la reine de cet état de faits et elle le décrit si bien,alors pourquoi s'en priverait elle. 
Mais (car oui, il y a un mais, même avec Mrs Oates. Cependant ce n'est pas elle qui est mis en cause mais le genre utilisé), je n'ai pas réussi a m'immerger complètement dans ces histoires. Le format nouvelle n'est pas ce que je préfère et cela se confirme même avec Mrs Oates. En effet, dès que je commence à m'intéresser aux personnages, il faut déjà leur dire au revoir, et c'est frustrant. Surtout, qu'il faut un certain temps pour se réhabituer au style de Mrs Oates, et là, dès que je suis entré dans l'histoire, elle est déjà finie. 
Surtout, je trouve que Joyce Carol Oates ne réussit pas toujours sa chute. L'histoire se finit en queue de poisson, avec une chute banale. Mais, il est vrai que la chute est la chose la plus importante dans une nouvelle et que c'est celle qui est la plus difficile à trouver. 
Mais, surtout, passer d'une histoire à l'autre fait que j'oublie facilement les protagonistes des histoires précédentes. Pour tout vous dire, en arrivant, au final de ce recueil, je ne savais déjà plus très bien ce que racontait la première. C'est un peu bête, vous ne trouvez pas. 

Toutefois, certaines histoires ont retenu mon attention comme "Mais alors qu'elle aurait été ma vie?" (l'histoire de cette femme, journaliste télé, qui se remémore un souvenir à la ferme de ses grands-parents, un souvenir douloureux qui l'a marqué au fer rouge et dont ses cousins sont responsables. Et qui se demande ce qui se serait passé, si grand-mère Wolpert l'avait gardé avec elle dans la cuisine, au lieu de l'envoyer relever des pièges avec ses cousins). 
Puis il y a aussi "Aventure à Manhattan" ou le regard d'une petite fille, que son père vient chercher pour une après-midi, chez sa mère, et qui l'emmène faire un tour à Manhattan, entre boutique, jeu, déguisement et goûter dans un café et qui va tourner au cauchemar...puis la chute, qui là, est réussi et m'a laissé pantois, je pense que c'est ça qui m'a fiat m'en souvenir. Mais il y a aussi "Tusk" qui rappelle le personnage de "Zarbie, les yeux verts", ou la nouvelle Couloir de la mort, qui nous plonge dans cet antichambre, que je ne comprendrais jamais et puis aussi, "Au "Pays des Flics" qui glace le sang, et ne donne pas une belle image de la police. 

Au final, je n'ai pas détesté lire ces nouvelles, j'ai aimé retrouver le style de Mrs Oates, qui me plait toujours autant, mais je n'ai pas réussi à m'immerger comme il faut dans toutes ces histoires d'infidélités, de mensonges et autres. Mais je retenterai l'aventure "nouvelles" avec Mrs Oates (puisque j'en ai encore dans ma PAL et que je veux lire "tout Oates"). Peut être arriverai je à me faire à ce genre qu'est les histoires courtes? Qui sait. 

Joyce Carol Oates, Infidèle, histoires de transgressions (Faithless: Tales of Transgressions), Le Livre de Poche, 663 pages, 2003














6e livre lu dans le cadre du challenge "Oates" organisé par George 

Slow Qui Tue #271: Ben

Le slow qui tue de la semaine est un message d'amitié du King of Pop pour Ben.

Michael Jackson: Ben



Bonne écoute!


mercredi 23 mars 2016

La Discothèque du 20e siècle #159

En 1977, il y avait aussi ce tube de Thelma Houston , que Jimmy Sommerville reprendra quelques années plus tard.

Thelma Houston: Don't leave me this way (1977)




En 1977, la disco est là, elle est omniprésente! Et les classiques du genre se mettent à pleuvoir: I feel love par Donna Summer, le célèbre Don't leave me this way de Thelma Houston (rien à voir avec Withney), les non moins fameux Money money money et Knowing me knowing you de ABBA, les irrésistibles Sunny et Ma Baker par Boney M, sans oublier la bande originale du film Car Wash par Rose Royce. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1977", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 20 mars 2016

Slow Qui Tue #270: Je t'aime

Le slow qui tue de la semaine le crie haut et fort.

Lara Fabian: Je t'aime



Bonne écoute!


mercredi 16 mars 2016

La Discothèque du 20e siècle #158

En 1977, la vie d'Eva Peron devient un succès musical.

Julie Covington: Don't cry for me Argentina (1977)




Tirée de la bande originale de la comédie musicale Evita  qui fait à la même époque un triomphe à Londres (en 1977, soit 20 ans avant la version filmée avec Madonna dans le rôle principal), cette chanson poignante met magnifiquement en valeur la voix et l'émotion de la chanteuse-actrice anglaise Julie Covington, dont c'est pourtant le seul tube notable en France; en Grande-Bretagne, on la connait aussi pour sa jolie version de Only Women bleed (seules les femmes saignent), une ballade romantique signée...Alice Cooper! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1977", Polygram Direct)

Bonne écoute!


lundi 14 mars 2016

Soif de musique

4e de couverture: « Lorsque tu entends Hector, tu comprends que l’égalité entre les hommes est une utopie… De ses mains obstétricales il fait jaillir dans le monde la musique de Schubert. »
Comment devient-on pianiste concertiste multimillionnaire à vingt ans ?
L’histoire d’Hector stupéfie. On suit le jeune prodige depuis son plus jeune âge : père chef d’orchestre et mère pianiste, professeurs rocambolesques, concours internationaux les plus exigeants… Hector se surpasse à chaque fois et surprend son entourage. Son don et sa force de travail de démiurge le mèneront jusqu’aux plus hauts sommets. Mais que faire lorsqu’à vingt ans on a déjà obtenu tous les honneurs et l’admiration de ses pairs ? Que reste-t-il du génie lorsqu’on l’a usé jusqu’à la corde ?
Soif de musique est un roman d’une grande finesse et une superbe déclaration d’amour à la musique classique. On ne peut rester insensible au destin d’Hector, prodige attachant et pianiste virtuose.

Pour un passionné de musique comme moi et, de surcroît un amoureux fou du piano, Soif de musique était fait pour moi. 
Durant ce roman fleuve, Romel revient sur la carrière atypique d'un jeune prodige du piano. Il déroule devant nos yeux le parcours de ce jeune homme, entre envie, déraison et questionnement. 
Le jeune héros, Hector, est ce que l'on appelle, un génie de la musique. Il a un don particulièrement développé pour la musique et le piano. Dès son plus jeune âge, il a une envie folle de découvrir et lire toutes les partitions possibles, se lance dans des défis hautement improbable, et va devenir un pianiste mondialement reconnu dès l'âge de 20 ans. Oui, mais après, que faire? 
Par ce parcours, Romel donne a lire un bel hommage à la musique classique. Son amour pour cet art transpire de toutes les pages et m'a donné envie de me plonger plus avant dans la musique classique. Ses connaissances en la matière sont phénoménales. 
Composés de trois partie, qui revient sur l'enfance, les études et la carrière d'Hector, je dois dire que ma préférence, va pour la 2e partie. Ses études en Russie, suivi du concours Tchaïchovski est une pure merveille. Les personnages de Boris (son professeur) et d'Emil (un bon ami et camarade des cours) font partie de mes préférés. Hector aussi a su me charmer malgré parfois un peu d'arrogance qui suinte par ci par là...mais, que voulez-vous, c'est aussi ça les génies. Donc, je ne lui en ai pas tenu rigueur. Ashley, également, est un personnage attachant, malgré son arrivée tardive (elle apparaît dans la troisième partie: "La carrière".): elle apporte à Hector un peu d'apaisement. Il peut se reposer sur elle. 
C'est aussi un roman qui nous emmène en voyage, de Turquant, à Moscou, en passant par New York, Toronto, Saint Petersbourg, mais pas seulement, c'est aussi a un voyage musical que l'auteur nous emmène, lors des récitals, ou des concours de l'adolescent. Alors, il est vrai que j'ai été un peu perdu avec tous les noms de compositeurs que Romel sème dans son roman (en même temps, même si la musique est une de mes passions, le genre classique n'est pas celui que je connais le mieux...mais, cela m'a donné envie d'écouter les compositeurs cités dans le livre). 
C'est un roman passionnant sur le monde de la musique classique, mais aussi sur les pianistes virtuoses: Romel décrit fort bien la solitude des petits génies du piano (ou autre instrument soliste), qui donne tout à leur art, quitte à s'y noyer. D'ailleurs, Hector aura un sentiment de trop plein à un moment et sentira le "petit gnome" investir sa vie entière (petit gnome que j'ai comparé à une folie latente qui ferait exploser notre jeune héros, un jour ou l'autre). 
Au final, un roman captivant, qui nous montre les aléas de la vie de petit génie du piano. Un roman qui parle amoureusement de la musique classique et de ce monde, certes, passionnant, mais dangereux pour leur bien-être,  des concertistes. Un roman que je conseille à tous les amoureux de la musique classique, mais également aux néophytes, car c'est une radiographie des plus justes sur ce monde parfois cruel, mais des plus tentant, des virtuoses stars, mais aussi du star system. En un sens, on lit ce roman jusqu'à la dernière note, et on en ressort complètement sonné mais ravi...comme lors d'un concert. 

Un petit extrait de Schubert interprété par Bertrand Chamayou, pianiste que j'admire, et ce, même si je l'ai découvert récemment. 

Romel: Soif de musique, Daphnis & Chloé, 528 pages, 2016


dimanche 13 mars 2016

Slow Qui Tue #269: Because I love you

Le slow qui tue de la semaine fait sa déclaration en chanson après la réception d'une lettre.

Stevie B. : Because I love you 



Bonne écoute!


mercredi 9 mars 2016

La Discothèque du 20e siècle #157

En 1976, le groupe Boney M sortait un autre de leur plus grand succès.

Boney M.: Daddy cool (1976)




Méga-tube partout en Europe, Boney M ne parvint jamais à conquérir les Etats Unis, ni avec ce titre-qui ne grimpa pas plus haut que la 65e place du hit parade national américain- ni avec Ma Baker (n°96!): seul Rivers of Babylon frôla le Top 30 en 1978... (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1976", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 6 mars 2016

Péché exquis

4e de couverture: L’interdit a comme un gout de paradis…
Adam est beau, intelligent, riche et affreusement seul. Depuis son divorce, il refuse d’entretenir des relations suivies et se contente de faire appel à des escorts. Un soir, il rencontre une jeune femme d’une beauté envoûtante. Après avoir échangé quelques mots avec lui, elle l’invite sans détours à la suivre dans une chambre d’hôtel. Cette belle inconnue n’a pourtant rien d’une professionnelle ; c’est une femme blessée qui ne conçoit plus le rapport charnel que dans l’expiation. Adam se laisse entraîner dans un jeu inattendu par cette femme pas comme les autres… 

Bon, on ne va pas se mentir, la romance érotique n'est pas faite pour moi, et je l'avais déjà compris depuis longtemps. 
Alors, pourquoi avoir acheté et lu ce roman? Tout simplement par curiosité de voir ce qu'une amie auteure pouvait faire dans ce genre. Et je dois avouer que j'ai passé un très bon moment avec ce roman (même s'il ne m'a pas fait fantasmer, entendons nous bien). 
Ce roman se détache de beaucoup de romance érotique, qui font dans le BDSM comme "Fifty Shades". Déjà, les rôles sont inversés (non pas dans le dominant/dominé mais dans la découverte): ici, c'est Adam, un homme d'affaires qui va découvrir le monde si particulier du BDSM et qui va y être initié par Eve, une femme énigmatique. Ainsi, l'histoire nous est raconté du point de vue de l'homme...même si certains chapitres concernent les extraits du journal d'Eve (que j'ai trouvé des plus intriguant). 
De plus, l'auteur à une plume très plaisante et des dialogues qui font toujours mouche (même si évidemment, ici, on est dans un univers plus sombre). C'est agréable de lire une auteure de romance érotique qui sait écrire; la lecture devient ainsi plus facile et plus fluide et on se laisse embarquer avec plaisir. 

Alors, certes, c'est un tome d'introduction, dans l'univers du SM, et la présentation des personnages: l'intrigue est ainsi très focalisée sur Adam, et sur Eve, les personnages secondaires étant très secondaire), mais surtout sur Adam (et c'et là où l'auteure est très forte car elle laisse planer le mystère sur Eve, que j'ai eu envie de connaitre de plus en plus, tout comme son héros Adam (la différence entre nous deux, c'est que je ne veux pas la connaitre bibliquement...mais ses secrets et les blessures qu'elle cache, m'intriguent et j'ai envie de savoir comment elle en est arrivée là). 
Et puis, le final est des plus palpitants et donne envie de savoir comment cette relation entre les deux protagonistes va continuer. Emma Foster sait comment maintenir l'intérêt du lecteur et de la lectrice pour savoir la suite...Tentatrice, va! 

Au final, même si la romance érotique n'est pas faite pour moi, j'ai passé un moment des plus agréable et intriguant avec ce premier tome des "Nuits tentatrices" et le final me donne envie de connaitre la suite. Je serai donc au rendez-vous pour le tome 2. 

Emma Foster: Péchés exquis (Les Nuits tentatrices Tome 1), Milady, collection Romantica, 315 pages, 2015


Slow Qui Tue #268: Le rêve d'un homme

Le slow qui tue de la semaine raconte la légende d'un grand chef.

Sonia Lacen: Le rêve d'un homme



Bonne écoute!


mercredi 2 mars 2016

La Discothèque du 20e siècle #156

En 1976, William Sheller continuait son petit bonhomme de chemin avec un nouveau succès.

William Sheller: Dans un vieux rock'n'roll (1976)



Révélé avec l'album Rock'n'Dollars et la chanson Photos souvenirs, William Sheller confirmait tout son talent de mélodiste avec Dans un vieux rock'n'roll, paru en 1976. La chanson-titre, en particulier, deviat connaître un large succès, au point d'entrer dans les hit-parades en compagnie de Carnet à spirales, autre perle de l'opus. Avec Dans un vieux rock'n'roll, William Sheller était immédiatement comparé aussi bien à Charles Trenet qu'à Serge Gainsbourg. (Source:Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°7", Universal Collections)

Bonne écoute!