dimanche 31 janvier 2016

Slow Qui Tue #263: The first time

Le slow qui tue de la semaine ressent les émotions des premiers émois amoureux.

Robin Beck: The first time


Bonne écoute!


jeudi 28 janvier 2016

Un hiver à Paris

4e de couverture: Jeune provincial, le narrateur débarque à la capitale pour faire ses années de classe préparatoire. Il va découvrir une solitude nouvelle et un univers où la compétition est impitoyable. Un jour, un élève moins résistant que lui craque en plein cours, sort en insultant le prof et enjambe la balustrade.
On retrouve dans Un hiver à Paris tout ce qui fait le charme des romans de Jean-Philippe Blondel : la complexité des relations ; un effondrement, suivi d’une remontée mais à quel prix ; l’attirance pour la mort et pour la vie ; la confusion des sentiments ; le succès gagné sur un malentendu ; le plaisir derrière la douleur ; l’amertume derrière la joie.

La déprime qui s'est installée dans ma vie depuis quelques semaines, me faisant ruminer des idées grises et noires, qui ne me donnaient envie de rien, et de ne surtout pas lire (j'avais besoin de bruit constant pour échapper à ce silence qui m'oppressait (et je ne peux lire que dans le silence) a eu raison de mes lectures...puis, à quoi bon lire quand vous n'êtes pas capable de vous concentrer sur ce que vous lisez. 
Puis, comme un appel, j'ai eu besoin de retrouver la plume de Jean-Philippe Blondel. C'est ainsi que j'ai ouvert Un hiver à Paris (alors, je vous avoue que le sujet traité dans ce roman n'allait pas me redonner la joie de vivre. Au contraire, il aurait pu m'y plonger encore plus. sauf que c'est le contraire qui s'est passé). 
Je suis entré dans ce roman à petits pas feutrés, découvrant Victor et sa vie parisienne qui va être rythmé par un événement tragique (le suicide d'un camarade de classe). 
Avec sa plume tendre et légère, malgré la gravité du propos, Jean-Philippe Blondel, dresse un portrait touchant d'un jeune provincial qui se sent progressivement perdu dans ce monde parisien (et celui des classes préparatoires que l'auteur décrit de fort belle manière, n'omettant rien de la dureté de ce monde froid et compétitif). 
Bizarrement, malgré son sujet grave, ce roman m'a apaisé et, une fois n'est pas coutume, j'ai pris le temps de m'y intégrer (moi qui habituellement, lit les romans de Jean-Philippe Blondel en quelques heures, là, il m'a fallu près d'une semaine). Je laissais faire mon envie et à chaque fois que j'avais besoin, j'y revenais comme un bien être. 
Ce roman a été une bouée de sauvetage: à chaque fois que je le reprenais, je m'y sentais bien et surtout, j'étais à ce que je lisais, voyant dans la vie solitaire de Victor, un ersatz de la mienne. 
Le suicide de Matthieu va être le déclencheur qu'il faut à Victor pour changer sa vie du tout au tout et que le monde s'ouvre à lui. La relation qu'il entretient avec le père de la victime est des plus étrange mais des plus touchante aussi. Comme une relation père-fils qui se tisse autour du disparu (une relation un peu malsaine, comme le dira Anne Lestaing, la mère de Matthieu). 

Que dire, à part, que ce roman m'a fait du bien, comme tous les romans de Jean-Philippe Blondel. Il m'a redonné le goût de lire (enfin, cela se confirmera ou non avec ma prochaine lecture). En tout cas, il m'a permis d'oublier mes soucis pendant quelques heures, chaque jour et rien que pour ça: Merci. Les romans de Jean-Philippe Blondel font tellement de bien (et ce, même si le sujet est grave) qu'ils devraient être remboursés par la sécu. 

Jean-Philippe Blondel: Un hiver à Paris, Buchet Chastel, 268 pages, 2015


Les Crèvecoeur (Romain)

4e de couverture: Le monde étrange dans lequel grandit Germain Crèvecœur est peuplé de silences, de se-crets de famille, de chaussures usées qu’on adule, d’une Chinoise édentée cachée dans un placard et d’une tapisserie légendaire. Prisonnier de Romain et d’Édith – un père à la fo-lie fétichiste et une mère à l’amour excessif –, Germain cultive sa différence et recherche dans l’amertume de sa jeunesse le bonheur et la force d’aimer. Son incroyable parcours fascine, de son enfance à son adolescence, de son apprentissage à la découverte de la sen-sualité, de l’horreur de la mutilation à la magie de la création. En cela, Romain a marqué son fils de son empreinte indélébile.
Entre passions et intrigues familiales, la saga des Crèvecœur est un hymne à la beauté féminine autant qu’un voyage dans le cœur meurtri d’un homme à la sensibilité unique, qui pensait soigner son âme au fond d’une bottine pour dame.
Romain est le deuxième volet de cette épopée familiale.


En ce 28 janvier 2016, pour la sortie en librairie du Tome 2 des Crèvecoeur, la magnifique saga d'Antonia Medeiros, un petit rappel de tout le bien que je pensais de ce 2e volet. En tout cas, si vous n'avez pas encore fat la connaissance de Germain, foncez tout de suite chez votre libraire...sinon, vous ne savez pas ce que vous ratez! 



 Après un  premier tome, "Edith", captivant à souhait mais où beaucoup de questions restaient sans réponse , les Crèvecoeur sont de retour avec ce 2e tome tout aussi bon, voir, meilleur que le premier. 

Après avoir fini le premier tome, j'avais été frustré de ne pas en savoir plus sur Germain, qui nous était présenté dans les premières pages d'"Edith". Cette frustration est réparée avec ce second tome, qui, nous déroule le fil de la vie de Germain, car oui, cette fois ci, malgré le sous-titre "Romain", c'est Germain qui nous est dévoilé. 
Germain, né dans la cathédrale de Bayeux, vit ses premières années dans la cordonnerie familiale entre sa mère Edith, qui l'adore, et un père,Romain, qu'il déteste (et le sentiment est réciproque). Dès son plus jeune âge, Germain est un enfant solitaire, qui va constamment chercher l'approbation et l'amour qu'il ne reçoit pas (sauf de sa mère). Arrivé à l'adolescence, il va découvrir le secret de son père qui va alors chamboulé sa vie et lui donner un sens. 

Dès le début de la saga, j'ai été attiré par Germain et je voulais en savoir plus. Je n'ai pas été déçu une seule seconde: Germain m'a charmé, et son parcours est fascinant. 
Le ton du roman est différent du premier tome: Antonia Medeiros prend la forme du récit et le "je" pour mieux incarner Germain. Le personnage se dévoile ainsi, et nous montre les failles de ses proches et de lui même. 

J'ai alors avancé, fasciné par ce destin hors du commun: les événements s’enchaînent à toute allure pour mon plus grand bonheur. C'est bien simple, on ne peut pas décrocher une seule minute et on a envie d'en savoir toujours plus. 
L'écriture d'Antonia Medeiros est fluide et très poétique (il y a des passages de toute beauté (notamment une déclaration faite au lecteur, par Germain, à propos de sa mère, au moment du départ de Germain.)
Le roman débute dans l'ombre pour se finir dans la lumière :c'est d'ailleurs la 2e partie qui m'a le plus plu car ce cher Germain commence a entrevoir la lumière, même s'il n'a pas encore trouvé ce qu'il cherchait. D'ailleurs, sait il lui-même ce qu'il cherche?
Après nous avoir dévoilé Bayeux dans le premier tome, ce sont les chaussures (le métier, la fabrication, etc...) qui donnent aux femmes une beauté sans pareille, que l'auteur met en avant et ceci est passionnant à découvrir. 

Mais il y a aussi des personnages truculents, inquiétants, bienveillants, mais qui ne laissent pas indifférents dans ce roman (la chinoise MiMei, qui m'a angoissé, Romain, que j'ai continué à détesté, les Bonhomie, qui sont un peu la lumière de ce livre, Ninon, la sénégalaise, qui nous montre une réalité de cette époque (les années 30), et encore d'autres. 

Mais ce qui devait arriver, arriva: la fin qui me laisse encore avec des questions plein la tête. Germain n'est qu'au début de sa vie (23 ans)  et l'événement qui s'annonce en fin de livre, me donne l'envie d'en savoir plus. 

Au final, ce 2e tome ne fait que confirmer que cette saga "Les Crèvecoeur" est une belle saga, passionnante à souhait, empli de poésie, de malheur, et de tendresse, de secrets et de bonheur (tout le sel d'une bonne saga). Je n'ai maintenant qu'un seul souhait: savoir la suite. Vivement le Tome 3!

Merci infiniment  à l'auteur Antonia Medeiros et aux Editions La Bourdonnaye de m'avoir permis de continuer mon voyage dans la vie passionnante de Germain.

Antonia Medeiros: Les Crèvecoeur Tome 2 (Romain), La Bourdonnaye, 240 pages, 2016


mercredi 27 janvier 2016

La Discothèque du 20e siècle #151

En 1968, Serge Lama se dévoilait au public avec un titre des plus touchant.

Serge Lama: D'aventures en aventures (1968)




Chaude année que 1968. Julien Clerc interprète La cavalerie, Brigitte Bardot Harley Davidson, Claude François Comme d'habitude. Puis, il y a Serge Lama. D'une voix puissante, et dans un style qui n'est pas sans évoquer Jacques Brel, Lama chante l'amour. Plus précisément D'aventures en aventures, qui est son premier très grand succès. (Source: Fascicule "Au Cœur des Slows n°20", Universal Collections)

Bonne écoute!


dimanche 24 janvier 2016

Slow Qui Tue #262: Tout doucement

Le slow qui tue de la semaine veut changer ses habitudes, tout doucement.

Bibie: Tout doucement



Bonne écoute!


mercredi 20 janvier 2016

La Discothèque du 20e siècle #150

En 1964, une religieuse trustait les premières places avec une chanson originale, car, peu dans l'air du temps.

Soeur Sourire: Dominique (1964)




"Dominique nique-nique", la phrase en a fait...sourire plus d'un avant d'entrer dans la légende. Nous étions en 1964. Avec l'élection de Paul VI au trône de Saint Pierre, un vent de liberté s'était mis à souffler  sur les églises et les couvents. C'est ainsi que Soeur Luc Gabrielle, sous le nom d'artiste de Soeur Sourire, a enregistré, guitare ne bandoulière, Dominique. Une chanson entraînante qui allait connaître un succès considérable, tout d'abord en Belgique (le pays natal de la religieuse), puis en France et aux Etats Unis. 22 ans plus tard, l'interprète de Dominique avait abandonné le voile, mais sa chanson, elle, demeurait d'actualité. Sorti en 1986, un remix a de nouveau provoqué son effet dans les boites de nuit... (Source: L'encyclopédie de la chanson française n°42, Polygram Collection)

Bonne écoute!


dimanche 17 janvier 2016

Slow Qui Tue # 261: The Power of Love

Le slow qui tue de la semaine est prêt à apprendre le pouvoir de l'amour.

Jennifer Rush: The Power of Love



Bonne écoute!


jeudi 14 janvier 2016

Le théorème de l'uppercut

4e de couverture: « La seule différence notable résidait dans les lunettes aux gros verres qui achevaient de défigurer le proviseur, tandis que le policier n’en portait pas.L’écart entre un intellectuel et un flic, songea Franquet. »
Gislain est professeur de mathématiques et ancien champion du monde de Kick Boxing. Quand il est affecté dans un lycée en banlieue parisienne, il pense retrouver la motivation qui lui manquait. Mais il découvre un monde auquel il ne s’attendait pas : professeurs suicidaires, proviseur psychopathe, élèves violents impliqués dans la mafia locale, un commissaire à la prostate capricieuse et son adjoint gravure de mode… Une chose est sûre, l’année scolaire sera mouvementée ! Heureusement que les réflexes d’ancien champion de Gislain ne sont pas encore trop loin…

Un roman aussi percutant que son titre l'indique, qui, déstabilise au premier abord mais qui se révèle des plus distrayant. 

En effet, à la découverte du résumé du livre, je pensais lire une chronique sociale sur la banlieue et la dérive de certains élèves au lycée. En clair, une chronique sur le parcours d'un prof de province  muté dans un lycée d'une cité sensible, où les caïds font la loi. 
Qu'elle n'a pas été ma surprise en commençant à lire le roman que je n'étais pas du tout sur la bonne route. Ici, point de critique sociale sur la vie des banlieues, même si parfois certains paragraphes y font référence. Non, ici, nous sommes purement dans un roman policier ou des flics enquêtent sur un trafic de drogues organisé par deux bandes de jeunes des cités (Les Poulbots et Terre aux Curés), ou les meurtres de jeunes lycéens s'enchaînent, où un proviseur espionne élèves et professeurs, assouvissant ainsi sa frustration de ne pas avoir fait carrière dans la police. Et où un prof d'une cinquantaine d'année, ancienne gloire de kickboxing, nouvellement muté de Bourges, se retrouve embrigadés dans ces affaires louches. 

Je dois avouer que j'ai été déstabilisé par les 50 premières pages du roman, à me demander constamment si l'auteur va osciller entre chronique sociale où pur roman policier, qui va à cent à l'heure et des plus divertissant. 
Après avoir constaté que l'auteur choisissait la 2e option, avec toute la loufoquerie que cela suppose: ben oui, une ancienne gloire du kickboxing, qui se retrouve prof de maths dans un lycée, et qui, tombe amoureux d'une collègue fan d'opéra et qui le suivra dans ses aventures les plus folles, des jeunes lycéens bien sous tout rapport, en apparence, qui se transforme en chef de bande implacables digne des films de mafia, avec un proviseur jouant les flics et un duo de flics (des plus attachants et complémentaires soit dit en passant)...on est clairement dans un divertissement pur avec les loufoqueries qui vont avec (en effet, on assiste parfois à des combats à mains nues, digne des Bruce Lee). 

En fait, ce roman est un pur divertissement, qui va à cent à l'heure, qui mène son suspense tambour battant (j'ai longtemps cherché les coupables de toutes ses affaires cogitant pour fomenter des théories, qui se sont révélées fausses, pour certaines). Tout ça est des plus plaisant. 
Le seul petit défaut que je pourrai trouver à ce livre, est la résolution hâtive de certaines intrigues à l'aide de facilités...mais bon, c'est un simple détail.

Honnêtement, Le théorème de l'uppercut m'a fait penser à un film de Luc Besson (l'ancien champion de kickboxing, devenu prof et qui va tout faire pour sauver l'une de ses élèves, qui se révèle des plus douée mais que la vie n'a pas épargnée, pris entre deux bandes rivales. Son prof, tel un sauveur qui viendra à son secours) Tous les ingrédients d'un bon Besson sont là...sauf qu'ici, il y a un style percutant (oui, je sais, je me sers encore de cette facilité), vif et accrocheur qui fait qu'on ne s'ennuie pas un seul instant. 

Au final, si vous aimez les livres divertissants, qui vont à cent à l'heure, qui partent parfois dans tous les sens, et surtout dans la loufoquerie la plus totale (il y a parfois des choses tellement pas réaliste qu'on pourrait avoir du mal à y adhérer) qui peut déstabiliser, ce livre pourrait vous plaire. Surtout , si comme moi, vous jouez  le jeu du divertissement pur, que vous  faites fit de ses invraisemblances, du point de vue de la réalité, vous passerez un très bon moment..comme devant un bon film. 

Merci à Éléonore et aux Editions Daphnis et Chloé pour ces heures de lecture  très divertissantes.

Jean-Marie Palach: Le théorème de l'uppercut, Daphnis & Chloé, 309 pages, 2015



mercredi 13 janvier 2016

La Discothèque du 20e siècle # 149

En 1964, alors en plein succès, Hugues Aufray nous proposait une chanson qui donne du courage.

Hugues Aufray: Debout les gars (1964)



Avec cette ritournelle, Hugues Aufray nous démontre comment il était possible, en pleine vague yéyé, de séduire un très large public avec des chansons imprégnées de folk et de tradition. En effet cet entraînant Debout les gars s'écoute, plus de [50] ans après, avec toujours autant de plaisir et le sourire aux lèvres! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1964", Polygram Direct)

Bonne écoute!


lundi 11 janvier 2016

Les Années du silence Volume 1 (Tome 1 & 2)

4e de couverture: 1942. À l'aube de ses dix-huit ans, Cécile Veilleux doit quitter la ferme de ses parents, dans la Beauce, et son fiancé Jérôme, pour dissimuler une grossesse qui jetterait l'opprobre sur sa famille.
Au même moment, à Québec, la jeune Rolande Comeau est envoyée à l'hôpital de la Miséricorde pour dissimuler une grossesse tout aussi honteuse.
Recluses à l'orphelinat, les deux jeunes filles vont subir les affres du silence. Le silence à garder sur leurs blessures et leur déshonneur, qu'il faut à tout prix cacher. Le silence qui marque brutalement la fin de leur jeunesse. Dans la tourmente, l'amitié entre les deux jeunes filles pourra-t-elle les aider à surmonter ces épreuves ? Et l'amour entre Cécile et Jérôme survivra-t-il, malgré l'absence et la guerre qui se profile ?

Louise Tremblay d'Essiambre est une auteure que je voulais découvrir depuis longtemps. 
D'ailleurs, trois de ses sagas m'attendent dans ma PAL ("Les Soeurs Deblois"(dont j'ai le tome 1), "Mémoires d'un quartier" et "Les Héritiers du Fleuve"). 

C'est donc en 2016, que je saute le pas de la découverte avec cette "nouvelle" saga que les Editions Charleston publie en ce mois de janvier en réunissant les deux premiers tomes dans un même volume. (en fait, "Les années du silence" est la première saga que Louise Tremblay d'Essiambre a publiée, bien avant celles dont je vous parlais plus haut. )

Tome 1: La Tourmente

Dans ce premier tome, deux personnages de femmes vont nous être présentée: Cécile, tout d'abord, jeune fille de 18 ans qui tombe enceinte de Jérôme, le garçon  qu'elle aime. Sauf que, être enceinte quand on est pas marié, même au garçon qui nous est promis (et dont le mariage a déjà été annoncé) n'est pas bien accepté, surtout en temps de guerre. Cécile va alors devoir partir à Québec chez sa tante, pour vivre cette grossesse loin du village, pour éviter les racontars et surtout, abandonner son enfant à l'adoption. 
Lors de son périple québécois, elle rencontrera, Rolande, une adolescente de 13 ans, tombé enceinte de la pire des manière. Elles vont alors se lier d'amitié. 

Je savais avoir fait le bon choix en accumulant plusieurs sagas de Louise Tremblay d'Essiambre dans mes bibliothèques, en me disant que ses livres me plairaient. Quel roman! J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur, toute en retenue, mais mettant le pied dans la fourmilière. Puis, surtout, cette langue qui chante à mes oreilles dans les dialogues. Ce joual (français québécois usité dans la région de Montréal) qui surgit au détour d'une phrase et qui déstabilise au premier abord, mais auquel on se fait assez vite. 

Surtout, ce que j'ai aimé dans cette saga, c'est les sentiments intérieurs ds personnages, leurs questionnements. L'auteur réussit à rendre toute la psychologie des personnages. J'ai souffert devant l'injustice de Cécile et Rolande. 
Puis, ce qui m'a interpellé, c'est la dualité de leur parcours: chacune va connaitre une grossesse non désirée, mais chacune le vivra d manière très différente (en même temps, elles ne vivent pas la même chose: Cécile est amoureuse et est aimé par Jérôme. Rolande, quant à elle, vit cette grossesse dans la honte puisque c'est son propre père qui l'a mis en cloque).
Je peux vous dire qu'en lisant les parties sur Rolande, j'avais le coeur en colère et envie de frapper ce père qui abuse de sa petite fille. Pourtant, le talent de Mme Tremblay m'a mis le doute sur Maurice, ce père incestueux. Elle rappelle souvent que ce n'est pas un mauvais homme ou un mauvais père. Il n'est plus lui même quand il a bu. C'est très troublant d se trouver devant un personnage qu'on ne hait pas totalement.(En même temps, je n'ai pas pu haïr complètement Eugène, le père de Cécile, qui condamne sa fille à abandonné son enfant par peur du quand-diras-t-on). L'auteur nous démontre ainsi toutes les facettes de ses personnages et nous rappelle que tout n'est pas tout blanc ou tout noir, chez les êtres. 

Les années de silence est une saga dans le sens noble du terme: elle contient son lot de malheur, de joies fugaces et les événements s'enchaînent à bride abattue. Cécile, qui a tout de même la part belle de ce premier tome, va vivre son lot de malheur et rien ne lui sera épargné. 
Mais surtout, la fin de ce premier tome nous laisse avec un cliffhanger qui m'a fait me ronger les sangs. Alors, je retourne de ce pas à Québec, en compagnie de Cécile, Jérôme, Rolande et bien d'autres, avec le tome 2. 

Tome 2: La délivrance

Risque de Spoilers

Dans ce 2e tome, Cécile prend la place centrale, Rolande ne faisant qu'un court passage pour nous raconter la suite de son horrible destin. (D'ailleurs, celui ci m'a laissé une petite larme au fond du coeur).

Voilà une suite bien différente du premier tome, du moins dans sa forme. Autant, La Tourmente était plus resseré, nous racontant sur une année, la grossesse et l'abandon de l'enfant que Cécile à porté et le départ de Jérôme à la guerre; La délivrance enchaîne les années, survolant la vie de Cécile à l'aide d'anecdotes sur son parcours de vie, que le silence à rempli de toute part: son départ à Québec pour y poursuivre des études, sa rencontre avec Charles, un médecin,  lors de ses études, jusqu'à son mariage et l'arrivée d'un petit garçon, Denis, dans leur vie. (C'est bien simple, l'intrigue parcourt 40 ans de la vie de Cécile (de 1945 à 1984), tout ça en à peine 200 pages.
On pourrait alors croire que ce survol est trop rapide et qu'on a pas le temps de s'attacher aux personnages. Ce serait faux de croire cela. Ces ellipses de la vie de Cécile donnent le rythme du roman et nous dit simplement l'essentiel.
Car le thème principal de ce 2e tome est "le silence". Ce silence, qui donne le titre à la saga, mais qui est l'essentiel de la vie de Cécile. Cette dernière a toujours tût la naissance de sa fille, surtout à son mari. Mais ce silence a également rythmé la vie d'un certain Philippe, qui se reconstruit tranquillement dans un monastère en France. Ce silence qui a également rempli la vie de Dominique, cette jeune fille, devenue femme et qui cherchera, un jour à retrouver ses racines.
Le silence est partout dans ce roman, étendant son voile sur tous ces destins heureux et malheureux. Car, au fond, Cécile se rend compte qu'elle n'a pas vécu une vie malheureuse auprès de Charles, son mari et de son fils, Denis, malgré l'abandon de sa fille qu'elle a vécu comme une déchirure.

La force de ce roman est l'écriture de Louise Tremblay d'Essiambre: elle réussit, de main de maître, à retranscrire les pensées et les états d'âmes, les conflits intérieurs de ses personnages, de Cécile à Philippe, en passant par Dominique, Thérèse ou Charles.
J'ai beaucoup apprécié cela: rentrer dans l'intimité de ces gens, au plus profond de leur conscience et comprendre leur joies (car il y en a tout de même, même si elles ne sont pas nombreuses), leurs peines, leurs découragements  et leurs espoirs.

Puis, vient la fin du roman (la fin d'un long silence qui se brise quand chacun des personnages prend en main son destin) et qui m'a laissé complètement à terre, rempli d'espoir que Cécile trouve enfin ce qu'elle a toujours cherché et laissant couler mes larmes devant cet espoir d'un bonheur. Car, oui, l'espoir est au bout du chemin.

Cependant, je suis perplexe et curieux en lisant les derniers mots de ce 2e tome: "A suivre" (pensant mettre un point final: c'est d'ailleurs ce que nous annonce l'auteur au début de ce 2e tome dans une note ("Et voilà, c'est ici que je vais quitter mes personnages. Et je vous avoue que j'ai le coeur gros. [...] Pour une dernière fois, lisant par dessus votre épaule, je vais partager leurs peines et leurs joies. (p. 253)) , la saga "Les années du silence se poursuivra avec un 3e tome. Je suis donc curieux de savoir ce que Cécile, Dominique, Jérôme, Charles, Denis et les autres ont encore à nous raconter.

Fin des Spoilers

Au final, une saga familiale qui touche au plus profond de l'âme: celle des mères, qu'elles soient naturelles ou adoptives. Qui parle du silence et de la peur des "on dit", qui font basculer une vie dans le malheur, mais qui apprend aussi à se reconstruire. Une saga qui m'a emportée, bouleversé aux larmes et que je vous encourage à découvrir. L'écriture de Louise Tremblay d'Essiambre est l'une des plus belles, des plus chantantes et bouleversantes qu'il m'ait été donné de rencontrer. Comme moi, allez à la rencontre de Cécile, Jérôme et Rolande. Leur histoire est bouleversante et ne laisse personne indifférent. Elle fera vibrer votre petit coeur.

Vivement la suite!

Merci à Eric et aux Editions Charleston d'avoir fait "pleurer mon petit coeur".

Louise Tremblay d'Essiambre: Les années du silence Tome 1 & 2 (de La Tourmente à La Délivrance), Editions Charleston, 444 pages, 2016



dimanche 10 janvier 2016

Coup de Coeur des Libraires #5: Un repas en hiver

Avec Un repas en hiver d'Hubert Mingarelli, j'ai vécu, pour la première fois, une grande expérience de lecture: débuter ma lecture sans rien connaître de l'histoire. Juste me laisser emporter par elle. 

Quand je suis retourné voir Marie, de la librairie Gibert, à Poitiers, début décembre pour qu'elle me propose à nouveau l'un de ses coups de coeur (pour le mois de janvier) , elle est allé chercher ce roman d'Hubert Mingarelli.
Elle me dit alors qu'elle voulait me faire découvrir l'un de ses auteurs préférés. Puis, en me tendant le livre, elle me fit cette recommandation: surtout, ne pas lire la 4e de couverture, ouvrir le livre et me laisser emporter par l'histoire. (Ne pas lire la 4e de couverture allait être pour moi très difficile, car je suis un petit curieux...et là, ma curiosité avait été titillé par le fait qu'il ne fallait surtout pas lire le résumé.)
En fait, elle m'expliqua qu'elle avait reçu (et lu ce livre bien avant sa sortie en grand format en 2012) ce roman avec une couverture blanche, sans résumé...donc sans savoir dans quoi elle allait s'embarquer. Elle a alors voulu me faire connaître la même sensation de lecture.
Elle m'a juste dit une phrase pour titiller encore plus ma curiosité.

J'ai trouvé ce procédé tellement bien et l'expérience fut tellement belle et puissante que j'ai décidé de vous taire cette 4e de couverture et vous laisser, comme moi et Marie, vous embarquer dans ce roman fantastique sans rien savoir.

 Je peux simplement  vous dire ceci: Trois hommes marchent dans la neige. Ils sont soldats... 

Oui, je sais, c'est maigre...mais pour moi, cela m'a suffit pour m'intriguer et en savoir beaucoup plus.
Mais alors, maintenant, comment vous dire ce que j'ai ressenti, sans en dévoiler plus? Hum, hum, pas facile, mais je vais essayer.

Déjà, j'ai beaucoup aimé ce petit roman d'une centaine de pages (d'ailleurs, il serait criminel de vous dévoiler la 4e de couverture puisqu'elle résumé tout le livre). Dès les premières pages, vous avez cette sensation de froid qui, comme ces trois soldats, vous pénètre jusqu'aux os et  on avance sans savoir vers où, ni quoi (pas comme ces soldats qui eux, savent très bien ce qu'ils font). Et c'est là, tout le charme de ne rien savoir et de se laisser embarquer: à chaque page, on est surpris et on ne peux pas lâcher ce roman qui se lit d'une traite (c'est bien simple, en 1 heure 30/2 heures, vous arrivez au bout du chemin).
L'écriture d'Hubert Mingarelli est belle, puissante, vibrante par instant, mais est souvent dans la retenue. Elle m'a semblé aussi hypnotique, comme si je ne pouvais détacher mon regard d'elle. On est constamment en attente de la suite et, bien évidemment, le fait de ne pas savoir ce qui va arriver à ses trois soldats, renforce cette attente d'arriver au bout.
Je suis allé de surprise en surprise, ne sachant pas le pourquoi du comment. Surtout, l'attente est là aussi, renforcé par ce flashforward (cet événement dans l'avenir) qui dévoile l'avenir d'un des soldats, comme une épée de Damoclès, qui plane au dessus de lui...mais déjà j'en dis trop! Ah là là, pas facile de parler d'un livre sans trop en dire.
Je vais donc m'arrêter là.

Au final, un roman que j'ai adoré, de par l'écriture d'Hubert Mingarelli. Mais, je pense que j'en garderai un souvenir particulier, de par l'expérience que j'ai vécu. Se laisser embarquer dans l'histoire sans rien savoir est formidable car, j'ai vibré encore plus, eu froid, peur, faim aussi (en fait, mes sensations ont été décuplé par mille), ma curiosité de savoir ce qui allait arriver à été décuplé, ma surprise a été totale, quand j'ai découvert certains pans de l'histoire. Un roman vibrant, qui vous prend aux tripes, toute en retenue mais d'une grande pureté. Aussi pure que la neige qui enveloppe ces paysages que ces soldats traversent. Alors, si votre curiosité a été titillée (comme le fut la mienne, il y a un mois), partez sur cette route enneigée, en compagnie de ses trois soldats...pour un voyage qui vous laissera un souvenir impérissable.

Merci à Marie, de la librairie Gibert, à Poitiers, pour cette expérience inédite et fabuleuse...et pour la découverte de cet auteur que je ne connaissais pas et que je suis ravi d'avoir découvert dans ces conditions.


Hubert Mingarelli: Un repas en hiver, J'ai lu, 124 pages, 2012


Slow Qui Tue # 260: La fin du chemin

Parce qu'il a fallu un peu de temps,   que le chagrin s'estompe un peu,  ce n'est qu'aujourd'hui que le slow qui tue de la semaine rend hommage à un grand chanteur populaire, qui, le temps d'une dernière chanson, évoquait la fin de son chemin...sur terre. 

Michel Delpech: La fin du chemin



Au revoir Michel.




mercredi 6 janvier 2016

Les anges barbares

4e de couverture: Lyon, hiver 1951. Le corps d’une femme, la vingtaine, est retrouvée la gorge tranchée dans le hangar d’une usine. Identité inconnue, pas de mobile apparent. Le commissaire Jean Delmas est chargé de l’enquête. Rapidement, il découvre l’identité de la victime : c’est Martha Lidac, la seule de sa famille à être revenue des camps de la mort. La seule héritière d’une riche lignée d’industriels dont tous les biens ont été spoliés. Qui est l’étrange famille où Martha a trouvé refuge à son retour de captivité, et qui semble dissimuler bien des secrets ? Pourquoi cet homme entrevu un jour a-t-il suscité une telle terreur chez Martha ? Les événements replongent Delmas dans la terrible période de l’Occupation. Profiteurs, délateurs et victimes : six ans après la guerre, presque tout le monde veut oublier cette sombre histoire française. Presque…

Premier roman d'un ancien journaliste, ces Anges Barbares ont été une belle surprise pour moi. 

Un roman policier qui se déroule dans les années 50, mais qui revient sur les heures sombres de l'Occupation, en revenant spécialement sur les spoliations des biens juifs pendant la guerre, que ce soit leur entreprise ou leurs œuvres d'art, entre autres choses. 
On suit le commissaire Delmas, une sorte de Maigret en plus jeune. J'ai d'ailleurs trouvé beaucoup de similitudes entre l'univers mis en place par Jean-Marc Durand, dans son roman et l'univers de Simenon. On se retrouve dans cette France modeste des années 50, où la vie essaye de reprendre ses droits mais qui pour  certains ont encore des secrets enfouis qu'ils ne veulent pas voir resurgir. Surtout, ce que l'auteur met en avant, c'est le rôle ambigu de la police durant la guerre: la rafle des juifs en 1942, le fait d'obéir aux ordres nauséabonds du régime de Vichy. Tout ça est rappelé au lecteur dans certaines réactions comme de voir une Traction arrivé dans un village et que les gens se rappellent à qui ont servi ses voitures (de la police, aux milices, puis aux jeunes du FFI pour enfin revenir à la police, après la guerre), ou même la confrontation entre Delmas et Lesage (un haut gradé qui a bien suivi les ordres de Vichy pendant la guerre).  

J'ai beaucoup aimé suivre cette enquête, menée tambour battant et sans temps mort, par notre équipe de flics: qu'est ce que j'ai pu les aimé ceux là: de Delmas (le commissaire) en passant par Mons (le petit nouveau de l'équipe, tout juste sorti de l'école de police), sans oublier Prévost (et ses rapports consciencieux mais long comme un roman) et Marchant (le compagnon fidèle de Delmas et ses proverbes qu'il déclame à tout bout de champ). 

Puis, aussi, Marianne, le roc de Delmas: sa compagne, ancienne résistante, rencontré durant la guerre, dans une cellule. Cette relation fut très belle à lire, mais aussi, elle était comme une petite pause bienvenue dans cette enquête qui ne sentait pas très bon. 

Ce qui a retenu mon attention, c'est aussi la plume de l'auteur: simple, efficace et sans fioriture, celle ci est rythmée et capte le lecteur. Ce qui est étrange, c'est que les dialogues que je trouvais faux, comme un acteur qui ne trouve pas le ton juste pour les retranscrire, ont réussit au fil de ma lecture à trouver leur musique et leur consonance à mon oreille: ils ont ce côté enlevé et très années 50 que l'on retrouve dans certains films de l'époque. 

Voilà, Les anges barbares est un roman bien ancrée dans l'époque qu'il évoque: les années 50. Cela pourrait paraître suranné, daté, mais c'est tout le contraire: c'est une nostalgie bienvenue qui nous replonge dans ces années là. 

Puis, l'auteur maîtrise son enquête du début à la fin et va de rebondissement en surprise, me tenant en haleine, jusqu'à la dernière page. C'est bien simple, je n'arrivais plus à m'arrêter. Je voulais avoir le fin mot de cette enquête. De ce point de vue là, on en a pour notre argent. C'est un très bon divertissement policier qui ne vous lâche pas. 


Au final, un premier roman au rythme maîtrisé et soutenu, qui m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière page. Un roman policier aux allures de Maigret, qui, sous couvert d'une enquête policière, nous remet en mémoire les heures sombres de l'Occupation, et plus particulièrement, la spoliation des juifs durant la guerre. Avec un commissaire convaincant et attachant, entouré d'une équipe formidable. Un roman qui sent bon la France d'autrefois, sans pour autant en brosser un portrait idyllique. C'est au contraire un portrait sans concession d'une époque, mais aussi d'un passé sombre que les français voudraient tellement oublier. 

J'espère que cette première enquête du commissaire Delmas sera suivit de bien d'autre car je serai heureux de retrouver la fine équipe. 

Merci à Sibylle et aux Editions Terra Nova pour cette chouette découverte. 


Jean-Marc Durand: Les anges barbares, Terra Nova, 316 pages, 2016


La Discothèque du 20e siècle #148

En 1964, Petula Clark allait conquérir l'Amérique avec l'un de ses plus grands tubes.

Petula Clark: Downton (1964)




Née en 1932, Petula Clark est déjà une star en Angleterre quand elle débarque en France à 25 ans. Pour ses débuts, Boris Vian lui écrit Java pour Petula avant, dès 1960, de cartonner des deux côtés du Channel: en France avec Prends mon cœur, Yaya twist, Chariot...ect, en Grande-Bretagne avec Sailor et Romeo. C'est avec ce titre, composé par son producteur Tony Hatch, qu'elle conquiert le public américain. (Downtown est en effet son premier n°1 aux USA). (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1964", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 3 janvier 2016

L'été d'un cow-boy (Les Frères du Montana Tome 1)

4e de couverture: Walker Parrish est un homme très occupé ces temps-ci : entre l’entreprise héritée de son père et son propre ranch à gérer, il n’a vraiment pas de temps à consacrer à sa vie personnelle. Le moment que choisit Casey, son ex-petite amie – et accessoirement star de la chanson country –, pour venir passer l’été à Parable, ne pourrait donc plus mal tomber. Bien des années se sont écoulées depuis leur liaison, mais le lien entre eux reste indéfectible, car ils partagent un secret qui, s’il était divulgué, ferait les gorges chaudes de la presse people : Walker est le père des enfants de Casey. Et, si cette dernière est revenue, c’est parce qu’aujourd’hui elle veut que ses enfants se rapprochent de leur père ; un souhait que Walker partage et redoute à la fois. Car il sait que chaque minute passée auprès de ses enfants est aussi une minute auprès de Casey. Casey, qu’il aime encore… Casey, dont il donnerait tout pour qu’elle partage à nouveau ses sentiments…

Rien de tel qu'une petite romance pour terminer l'année (je l'ai lu entre le 28 et 31 décembre 2015). 
Enfin, j'ai commencé à lire un premier titre d'une série de la collection "Sagas" de chez Harlequin. (Et dire que la lecture de celle ci, j'avais prévu de la lire à l'été 2015 (cela aurait été idéal puisqu'elle se passe en été, en plus!) mais d'autres lectures prioritaires sont passées devant et donc, ce n'est qu'aux derniers jours de décembre que je découvre la plume de  Linda Lael Miller. 

Ce premier tome des "Frères du Montana" (qui est, en fait le 4e tome de la série Parable, Montana (les 3 premiers tomes sont sortis en France, sous le titre de série "Les Cow-boys du Montana . (Sous le prétexte qu'Harlequin ne veux pas sortir de trop longues séries, elle les coupent en trilogie, trompant ainsi les lecteurs. C'est pas joli joli. Ce n'est pas parce que c'est de la romance que les tomes ne se suivent pas un tantinet. D'ailleurs, je le démontrerai plus tard) est une romance idéale pour se vider la tête. Elle nous fait visiter les grands espaces, nous montre les chevaux, nous invite à des mariages, nous parle de musique country...En bref, on est dans les plaines du Montana, en compagnie de cow-boy et de chanteuse country. C'est en tout cas, les activités de notre couple: Walker (Texas Ranger (désolé, il fallait que je fasse la blague) et Casey. 
C'est une romance qui paraît des plus classiques au premier abord, mais il n'en est rien: ici, Walker et Casey ne sont pas des inconnus l'un pour l'autre. Il n'y a donc pas de rencontre puisqu'ils ont déjà une histoire commune. En effet, ils ont eu une relation qui a débouché sur deux enfants: Clare et Shane, que Casey a voulu élever seule, mentant à ses enfants et à Walker sur la paternité de celui ci, afin de ne pas gâcher sa carrière naissante. (et c'est là où je me demande si ces deux là ne sont pas déjà apparu dans un tome précédent)
C'est ainsi que la romance classique est éclipsée dans ce roman, laissant la place à la redécouverte des sentiments pour Walker et Casey...mais surtout la révélation aux enfants de leur véritable père et les conséquences de celle ci. L'auteur donne à l'histoire une profondeur qu'on ne retrouve pas forcément dans les romances. Elle n'oublie pas pour autant l'humour qui est présent au fil des pages. 

les seconds rôles ne sont pas tellement présent, mis à part Brylee, la soeur de Walker, qui vit avec son frère au ranch, qui ne croit plus en l'amour depuis que son fiancé l'a quittée devant l'autel, le jour de leur mariage (cet élément de l'intrigue a été évoqué dans le tome 2 de la série "Les cow-boys du Montana", "Un homme rebelle" (c'est pourquoi Walker assiste seul au mariage du shérif, dans le premier chapitre, sa soeur ne voulant plus s'infliger ça (ce mariage étant la conclusion du 3e tome de la série "Les cow-boys du Montana, "Un shérif pour Tara"). Brylee est un personnage, rigolo, attachant, toujours là pour son frère et qui va prendre soin également de ses neveu et nièce, devenant un peu une grande soeur pour eux. 

Au final, une petite romance doudou (que je conseillerai bien plus en été, mais qui se laisse lire en hiver quand on a besoin d'un peu de chaleur) bien plus profonde qu'il n'y parait de par ses thèmes (la célébrité, les mensonges sur la paternité, le fait de devenir père d'un coup, la recherche d'un père pour les enfants et la construction d'un lien familial), que j'ai pris plaisir à lire durant ces quelques derniers jours de décembre. 
Il me tarde de lire le 2e tome de la série qui sera consacrée à Brylee, la soeur de Walker et qui sera le 5e tome de la série "Parable, Montana). 

Petit aparté: je sais que c'est un classique en France de publier les séries dans le désordre, surtout en romance d'ailleurs (même les chaines de télé diffusent des épisodes d'une série dans le désordre), commençant une série par un tome 3, par exemple, ou passant d'un tome 2 à un tome 4. Alors, je sais que ce n'est pas grave et que je n'ai pas eu de problème de compréhension pour lire ce livre. Ce que je reproche aux éditeurs de romance (que ce soit Milady ou Harlequin, entre autres) c'est d'induire le lecteur dans l'erreur en lui faisant croire qu'un tome 4 est le début d'une nouvelle série en le nommant Tome 1. Ce qui est le cas avec la série  "Parable, Montana" de Linda Lael Miller. Mais les éditions Harlequin vont réitérer la chose avec une série de Susan Mallery, Fools gold (ils vont publier en février 2016, la suite de la série, dont ils ont déjà publié les 9 premiers tomes, il y a deux ans, sous un nouveau titre de série "Rencontres à Fools Gold" et en notant que c'est le tome 1, (alors que ce sera le 10e tome publié chez eux, mais qu'il correspondra au Tome 16 de la série originale). C'est à  y perdre son latin. 
Je sais que ce n'est que de la romance et qu'il n'y a pas de problème de compréhension et que l'histoire se lit tout de même avec plaisir, mais je trouve que c'est un manque de respect pour les lectrices/lecteurs et fans de romance, ce genre de procédé. Voilà, c'est dit! 

Linda Lael Miller: L'été d'un cow-boy (les Frères du Montana Tome 1), (Big Sky Summer), Harlequin, Collection Sagas, 262 pages, 2015




Slow Qui Tue #259: Vattene amore

Le slow qui tue de la semaine se met au diapason de la séparation.

Mietta &  Amedeo Minghi: Vattene amore


Bonne écoute!


samedi 2 janvier 2016

Bilan 2015

2016 a bien pointé le bout de son né. Une nouvelle année commence, rempli de nouveaux projets, de nouvelles belles lectures, de nouvelles découvertes. En fait, un nouveau départ, que l'on prend chaque année avec des envies plein la tête.

Mais avant cela, revenons, sur l'année 2015, au niveau du blog.

Cette année 2015 fut marquée par une nouvelle rubrique, qui me tient à coeur: "Les Coups de Coeur des Libraires". Débutée en septembre 2014, elle ne m'a apporté que de nombreuses joies et de belles découvertes. Mais surtout, elle me permet de discuter encore plus avec les libraires, de partager nos envies livresques et nos coup de coeur. C'est passionnant! Je compte bien évidemment la poursuivre cette année.

L'année 2015 fut marquée par un nouveau partenariat avec une petite maison d'édition qui, à chaque fois me ravi: en tout cas, je ne fut pas déçu par ces découvertes: Daphnis & Chloé. Je vais à chaque fois de surprise en surprise avec eux. Et ils sont très sympathiques, en plus.


Maintenant, passons au bilan:

Côté musique: ma découverte 2015:


Pierre Lapointe: chanteur québécois, découvert en juin 2015, dans "On n'est pas couché" (alors que ce cher Pierre chante, avec succès, depuis 11 ans, au Québec). Et là, ce fut le coup de coeur pour cet artiste atypique, qui se définit lui-même comme Le chanteur québécois dépressif (il est vrai que ses chansons ne sont pas très joyeuses, mais tellement belles). Depuis plus de six mois, ses disques tournent en boucle chez moi et je prend un plaisir monstre à interpréter ses chansons lors de scènes ouvertes (au point que mes amis commencent à en avoir soupé des chansons de Pierre (je plaisante!). Ce qui est étrange, c'est qu'il y a quelques années j'avais écouté, par hasard, sur Deezer, des extraits de son album "Seul au piano" et que j'avais trouvé cela un peu barbant...et là, je ne me lasse pas de l'écouter. Comme quoi, il n'est jamais trop tard pour découvrir et aimer un artiste.

Voici quelques chansons de monsieur Pierre Lapointe (que j'ai pris un plaisir fou à chanter en public en 2015)


Au bar des suicidés



S'il te plait



Quelques gouttes de sang

et celle que j'interpréterai dans quelques jours:



Je déteste ma vie 

Tout un programme! (je vous rassure, tout va bien dans ma vie. C'est juste une chanson).

Et il y en aurait bien d'autres...

Pierre Lapointe: un artiste à découvrir! (si ce n'est pas déjà fait)


Côté série:

J'ai (enfin!) continué "The Good Wife" avec la saison 3 et le début de la saison 4 et c'est une série que j'aime toujours autant. Ce fut un plaisir de redécouvrir cette série judiciaire qui me fascine toujours un peu plus.










Puis il y eu la saison 2 de "Looking" qui a confirmé tout le bien que je pensais d'elle. Juste un peu triste de savoir qu'il n'y aura pas de saison 3. (Heureusement, HBO, grand seigneur, offre un téléfilm de conclusion à la série, pour bien terminer l'histoire...même si la fin de la saison 2 pouvait être une fin en soit, certes, une fin douce-amère, mais une fin quand même). Mais je suis ravi de savoir que je retrouverai toute la petite bande dans ce téléfilm.


Puis, il y a eu des séries découvertes à la télé comme "Grantchester", "Doctor Who" avec Peter Capaldi, qui me ravi (j'aime beaucoup sa vision du doctor et ce qu'il en a fait. En bref, je suis toujours la série), mais aussi "Disparue" (série française de très bonne facture avec Alix Poisson et François Xavier Demaison), Un village français" saison 6 (toujours aussi bien et de plus en plus captivant)  et surtout


la belle surprise de cette fin d'année. J'ai tout simplement kiffé. Des acteurs tous géniaux (et là je ne parle pas des guests, mais de l'équipe d'agents) avec une Camille Cottin, de toute beauté, mais aussi Thibaut de Montalembert (splendide), Liliane Rovère (magnifique), Grégory Montel (mon petit chouchou), sans oublier Fanny Sidney, Stefi Celma, Laure Calamy et Nicolas Maury.
Ils sont tous formidable et je n'ai qu'une envie: je VEUX la suite!!!!!




Côté Ciné, c'est le flop total. Je n'y suis allé qu'une seule fois, début 2015 (envolé ma belle résolution).

Côté Livres:

En 2015, j'ai lu 78 livres (soit 17 livres de plus qu'en 2014).

Parmi ces 78 livres, 10 coups de coeur, dont je retiendrai

un document bouleversant sur une erreur judiciaire, qui m'a énervé, touché, ému.











La découverte d'une île, (Cuba), de son histoire et une belle amitié entre deux cousines qui m'a marquée pour longtemps, je pense.









un roman qui m'a ému aux larmes et qui résonnera encore longtemps en moi. Un destin tragique d'une femme qui voulait simplement débuter une nouvelle vie dans un pays lumineux, mais tellement cruel. 









un roman jeunesse qui fait du bien au coeur et à l'âme. Tous ces personnages "cabossé par la vie" qui trouvent un second souffle en se créant une nouvelle famille et un nouveau sens à leur vie est une belle leçon. Quelqu'un qu'on aime est une petite pépite pour laquelle je garderai  une petite place au fond de moi et que je relirai probablement quand j'aurai le moral dans les chaussettes.

Voilà une belle année qui s'achève. J'espère que 2016 sera aussi riches en découvertes livresques et autre. Et je ne prend qu'une seule résolution cette année:Ne pas prendre de résolution (car je ne les tiens jamais.

Je vous souhaite une belle année 2016, rempli de bonheur, de joies simples mais qui embellissent la vie.

Et surtout, plus de Aime  (jetons la haine aux orties (et encore c'est vache pour les orties qui n'ont rien demandé)).